surfrepotes.fr

[kyu]

Je complète le récit d'occy sur l'épisode de l'aéroport . Episode qui restera pour moi à l'aller comme au retour le moment le plus désagréable du trip . A l'aller, parti de Bordeaux avec la grippe et la fièvre , en arrivant à Dakar dans ce bordel indescriptible ou la chaleur de tous les passagers réunis , l'agitation , la fatigue etc me font une poussée de fiévre . Pas d'eau à dispo pour avaler mes cachets, je les gobe tels quels . Après l'attente d'une bonne heure pour passer la douane , c'est la cohue devant l'unique tapis qui amène les bagages . Le ton monte avec un vieil expat qui joue des coudes et me pousse pour accéder au tapis Ma patience étant dans ces conditions soumise à rude épreuve, je lui fait comprendre qu'on est tous dans la même galère et que s'il pousse encore , je vais ouvrir la boite à giffles ! ça commence bien !
Le reste , occy vous l'a décrit .
Au retour, parti un jour avant les copains, je me retrouve donc seul à l'aéroport . Je suis laché 1h30 avant le décollage prévu de mon avion par un pote d'oumar . J'arrive au bout de 45mn devant le comptoir d'enregistrement . Un " charmant " monsieur enregistre mon sac et me demande 40€ pour mon boardbag . Ma CB ayant épuisé ses capacités de retrait, je n'ai plus un rond sur moi , juste un chèque que bien sur il refuse de prendre ! J'explique ma situation, dis que je paierai en arrivant en france ..Que neni , le type ne veut rien savoir et me dit soit vous payez soit vous laissez les planches ici ! Il reste 25mn avant le décollage ( en théorie ) ! Je stresse et agacé , attends sur le coté pour trouver une solution dans l'ignorance totale des gens de la RAM ! Je finis par aborder tous les occidentaux qui passent pour leur demander de m'échanger du cash contre mon chèque . Enfin un gentil monsieur accepte l'échange et me sauve la mise . Je me représente au comptoir et jette les billets sans un mot . Le gars me dit d'aller payer derrière à un autre comptoir et me dit de revenir ensuite . Je cours au dit comptoir .La fille présente sans me regarder , attrape le papier que le lui donne et me dit qu'il faut aller ailleurs , à l'autre bout de l'aéroport ! AHHHHHH je détale comme un lapin pour trouver le comptoir et finis enfin par régler mon histoire .Retour au 1er comptoir, récupération des billets , le boardbag est pris en charge ! Ouf!
Maintenant faut passer la douane et grimper dans l'avion qui doit décoller dans 10mn mais il faut faire la queue puisqu'il n'y a qu'une file pour passer la douane ! Pas vu pas pris, je me faufile dans la file en doublant un max de personne Finalement , l'avion décollera avec une heure de retard et j'arriverai à bon port épuisé .
Bref un sacré périple bien stressant et le personnel à l'aéroport trés désagréable et peu aimable , pas conciliant du tout . Dans l'avion, guère mieux . J'ai envoyé bouler les stewarts qui m'ont réveillé à 5h du matin pour me filer à bouffer du poulet avec du riz aux courgettes! Faut dire que j'étais pas de super humeur
Le vol casa- Bx dans un avion d'un autre age, pas confortable , un seul wc pour tous les passagers ( pas le droit de passer dans la 1ere classe pour utiliser les autres wc !!!) . Merci la RAM ...

[kyu]

La photo de l'aéroport "volée " par Zitoune :

[Tibok]

J'arrive après la guerre, pas graves les autres sont motivés et racontent bien et avec le boulot qui redémarre, çà ne va pas s'arranger

L'aéroport (surtout l'arrivée) - un très grand moment...
Contrairement à certains des potes, je crois que j'étais inconsciemment prêt à vivre cette immersion plus que houleuse dans un monde presque parallèle à celui qui berce notre quotidien...
Mon amie ayant fait de l'humanitaire en Afrique (Mali) pendant plusieurs mois m'avait beaucoup parlé de ce genre de situation délirante...

Donc l'arrivée dans l'aéroport dans un "bordel" géant n'a pas été une surprise même si avec la fatigue du voyage, le stress de ne pas recevoir les boardbags, et ma valise retrouvée ouverte (heureusement, mon sac de couchage bourré en dernière minute avant le départ à fait écran aux tentations) expliquent logiquement les descriptions des potes...

Cela dit, on s'est bien marré pendant et surtout après cet épisode tumultueux car je ne pense pas qu'on aura un jour l'occasion de revivre une pareille situation...

Sport mais inoubliable...

Pour apporter un peu de détail à cette description de l'arrivée et de la première nuit en terre africaine, je peux rajouter seulement un évènement supplémentaire qui est venu parfaire la chronologie de cette première nuit mouvementée...
l'appel à la prière à 5h30 qui nous a tous fait sortir en sursaut du sommeil réparateur trouvé seulement 1h30 plus tôt...
En effet, cet appel qui a rythmé notre trip était bien différent de ce que j'ai eu l'occasion d'entendre au Maroc par exemple, déjà par le volume, on ne peux pas le louper et puis par sa longueur, on est petit joueur en France avec les quelques coup de cloche le dimanche matin qui annonce le rassemblement des pratiquants ...

Bref arrivée intense qui nous a propulsé en accéléré dans cette chouette aventure, les "soucis" du quotidien étaient déjà très loin derrières nous...

[Occy17]

tu m'étonnes ! lors de cette 1ere nuit, j'avais laissé la fenetre ouverte, lors de l'appel de la prière, j'ai cru que la sono de la mosquée était dans la chambre
imaginez le saut dans le lit
Après, avec les fenetres fermées et la fatigue des journées, les chants et prières n'ont plus du tout été une gène, bien au contraire je trouve.

[pipeau]

Mon arrivée fut beaucoup plus simple que celles de mes compères ! Mon vol était le seul à cette heure à atterrir. Donc déjà l'épreuve du tapis roulant fut moindre quoique ... Premier rapport avec des expates ayant gouté au whisky durant le vol... Le genre de mecs bouffés par l'alcool et venant en terrain conquis que ce soit vis à vis des locaux ou par rapport aux touristes. Bref je chope mon sac et sors de l'aérogare et là : pas de lumière, une barrière à une quinzaine de mètres où des mecs crient et agitent les bras dans tous les sens. J'entends alors "Arno" (mon nom de code dans la vie). Je vois rien, ah si Kevinseconds et un grand, grand black à côté de lui. Je me dirige alors vers la sortie qui forme un goulot avec les barrières qui se resserrent. Les mecs sont forcement de plus en plus près, les demandes de plus en plus pressantes. Je lâche aux plus fougueux " Non, merci on vient me chercher" qui se transformeront parfois et sur la fin " y'a mon père qu'est là, laisse tomber". Mon père grand bonhomme impressionnant me chope mon sac, il s'appelle Oumar et dès les premières paroles je sens qu'on va bien s'entendre.

[norton]

Je revis à peu de chose près ce que j'avais vécu 5 ans plus tôt.
Même bordel à l'aéroport , même retard .
Nos bagages avaient mis 2 heures à sortir de l'avion .
La sortie de l'aéroport avec Oumar qui nous avait "Vous me reconnaitrait je suis un grand black à casquette " , problème : y avait 20 grand blacks à casquette
Ce salaud nous avait emmené direct en boite de nuit à 4 heures du mat

[pipeau]

Comment vous décrire le village de N'Gor ?

La tache me paraît compliquée après ces quinze jours passés ici. Dans tous les cas le visiter simplement, en passant, comme on visiterait une curiosité touristique, me paraît une aberration. Nous avons croisés quelques rares touristes en bordure du village et ils ne paraissaient pas vraiment à l'aise. Je me mets à leur place et comprends leurs regards étonnés et peut être désabusés devant ce qui pourrait arbitrairement et selon nos critères, nos normes ou nos références passer pour un joyeux bordel et peut être un plus tristement un bidonville. Si nous n'avons pas eu ce regard, c'est que nous avons eu la chance d'être accueilli dans le surf camp d'Oumar. Niché en plein centre du village ce surf camp se veut et est sans doute le meilleur moyen de vivre un trip véritablement sénégalais. Car si l'on fait abstraction des vagues et du surf (un comble pour un report de surf) c'est toute une façon de vivre que l'on découvre.

Habité par des Lébous (communauté de pêcheurs Wolof) le village fait directement front à l'océan et plus particulièrement à l'ile de Ngor. On peut y accéder directement et en peu de temps en voiture de l'aéroport ou par la route suivant le front de mer plus au sud. Cet abord vous fera traverser un vaste terre-plein où s'accumulent débris et ordures en tous genres. Par contre à la vue des nombreuses constructions en cours attendez-vous assez rapidement à ne pas retrouver cette vaste étendue où volent des sacs plastiques (omniprésents dans tous Dakar) et où trainent une multitude de moutons à poils raz. Ces fameux moutons que l’on retrouve un peu partout dans le village et qui sont élevés par les habitants. Pourquoi acheter un mouton pour la fête Aïd El Kébir au prix prohibitif alors que l’on peut tout simplement l’élevé ? Certaines familles préfèrent ne pas laisser trainer leurs bêtes dehors et leurs aménagent une place sur leur toit. Vision assez déconcertante et qui offre la particularité de les entendre bêler dès les premières heures du jour et chose véridique en réponse à l’appel à la prière du matin.

Comme la majorité de la population Sénégalaise, les habitants du village sont musulmans. Deux décès dans des familles toute proches de notre maison nous ont permis d’assister de loin aux célébrations en mémoires des disparus. Les femmes habillées de couleurs flamboyantes et rassemblées entre elles, soit une cinquantaine de personnes, ont ainsi passé des journées entières à préparer et partager d’immenses plats cuisinés au sein de la cour principale du quartier. Au huitième jour de deuil nous avons pu assister, toujours en retrait, à une lecture du Coran où se mêlés les chants des femmes et dans un deuxième temps celui des hommes. Litanies quasi hypnotiques qui bercent de façon régulières nos fins de soirée et proviennent habituellement d’une salle non loin de la mosquée du village. La religion, si elle est bien présente voir omniprésente, est vécue selon le choix de chacun. Aux moments des prières certains déplient leurs tapis, d’autres continuent leurs occupations. Beaucoup de Sénégalais écoutent avec ferveur à la radio les « préceptes » (je ne sais pas si le terme est adéquat) des Imams Sénégalais appelés aussi Marabout (terme à détacher complétement de celui employé communément par les occidentaux pour qualifier les « sorciers » mais semble être ici le nom donné aux Imams). Il existe plusieurs Imams mais le plus écouté à Dakar est le descendant d’une grande famille d’Imam. D’après ce que j’ai compris, d’une conversation à ce sujet, si depuis longtemps les Imams de Dakar sont issus de la même fratrie, rien ne pourrait empêcher un Imam « extérieur » à cette famille de devenir le grand Imam de Dakar si ses « talents » le lui permettraient. Mais je vous avoue que le français de mon interlocuteur était certes plus riche que mon wolof inexistant mais pas encore suffisant pour certains détails me permettant de bien tout comprendre.

Le village en lui-même est constitué de constructions basses séparées par d'étroits chemins qui en largeur ne dépassent pas parfois une largeur d'épaules. Il faut bien avouer que les premiers jours c’est un vrai labyrinthe pour peu que l’on s’écarte du chemin habituel. Puis peu à peu on prend ses repères grâce notamment aux nombreuses petites échoppes encastrées dans certaines habitations et qui vendent à peu près tout. Ce qui frappe le plus c’est la vie omniprésente dans ces rues. Les habitants semblent véritablement vivre en dehors de chez eux à même la rue. Les repas sont ainsi préparés sur des sortes de braseros aux yeux de tous, la lessive elle se fait soit dans les coures au détour d’une rue ou soit au point d’eau (payant) à l’entrée sud du village. Au fil des jours j’ai pu constater que la journée était rythmée de façon bien déterminée : Dès les premiers rayons du soleil le village s’anime progressivement. Les échoppent vendant du thé rassemblent les personnes autour d’elles. Puis les femmes balaies le sable des coures et rues de façon méthodique. Car il faut savoir que toutes les allées, les ruelles, les coures sont faites de sable. Pas un endroit n’échappe à la règle et seul l’intérieur des maisons offrent un sol en dur. Puis vient l’heure de la lessive dont je vous parlais tout à l’heure. Les odeurs de cuisine viennent ensuite parfumer le village. L’après-midi se déroule avec son écrasante chaleur en absence de vent elle aussi avec autant d’activité. Cette dernière ne cessera pas avant une heure bien avancée dans la soirée. Puis peu à peu les rires des enfants s’estompent et le silence n’est troublé que par le beuglement de certains moutons.

Quand je parle des enfants, j’ai dans la tête tous ces petits courants, riants dans le village. Omniprésents, ils gravitent près de leurs habitations respectives par groupe de trois ou quatre. Pas de jouets dans les rues ce qui ne les empêchent nullement de jouer, bien au contraire. Les plus grands jouent comme partout en Afrique au foot qui semble avec la lutte sénégalaise l’un des sports le plus important du pays. Une adulte semble toujours à portée de regard et n’hésite pas à sévir en cas de jeux trop turbulents ou de réconforter en cas de bagarre trop rude ou de chute douloureuse ou vexante. L’école est obligatoire (il en existe deux dans le village, dont une érigée il y’a quelques années avec les dons de France Gall qui possède une maison sur l’ile de N’Gor, souvenez-vous de son titre « Babacar »). Il faut assister à la sortie de l’une d’elle pour bien mesurer le nombre d’enfants présents dans le village. Ces derniers vous interpellent dans la rue au nom de « toubabs » (terme désignant une personne d’origine européenne sans connotation négative). Ils viennent à vous de façon spontanée et vous sert la main en se présentant et en retour veulent absolument connaitre votre nom. Bien que très tentant, je ne me suis jamais permis de prendre l’un de ces petits bouts dans mes bras, ne sachant pas comment aurait pu être pris ce geste par les parents ou proches. Les tous petits, pas encore scolarisés maitrisent encore mal le français appris de façon obligatoire à l’école. Car le Sénégal est un pays francophone et rares, même si elles existent, sont les personnes que nous avons croisés ne maitrisant pas ou en partie (il est vrai parfois de façon sommaire) notre langue.

Le village souffre tout comme toute la ville de Dakar de coupures inopinées et récurrentes d’électricité. Les moyens de production d’électricité actuels ne pouvant faire face à la demande toujours plus grande de cette énergie (climatisation, bureaux et habitations nouvelles…). Ces coupures souvent longues (quelques heures) frappent sans discernement tous les quartiers de la ville. Ce qui explique que dans les quartiers les plus riches de Dakar les groupes électrogènes silencieux fleurissent sur les trottoirs. En conversant avec un jeune de Dakar, j’ai appris qu’outre l’inconfort matériel que de telles coupures pouvaient générer, ces dernières pouvaient avoir une incidence directe sur la vie économique. Ainsi ce jeune diplômé dans la spécialité d’électromécanique s’était vu refuser au dernier moment son contrat avec une entreprise principalement dépendante de ressource électrique et souffrant directement de ces coupures.

Certains auront compris que les habitants du village de N’Gor ne possèdent pas de groupe électrogène et à la nuit tombée et lors de coupure électrique seules quelques rares lampes de poche et les lueurs des braseros percent la nuit. Ce qui n’empêchent d’entendre le village vivre comme si de rien n’était. Le surf camp d’Oumar possède quant à lui un système d’accumulateurs qui préserve pour une durée limitée des coupures électriques.

Pour finir je me garderais bien de tomber dans de sales considérations entendues au retour de certains telles que « ils sont pauvres mais ont l’air heureux ». Oui c’est vrai, les villageois de N’Gor ne sont pas riches, ne disposent pas tous de l’eau courante. Les plus chanceux vivent dans des maisons de briques, d’autres dans de sommaires baraques faites de tout et de rien. Oui c’est vrai, les conditions sanitaires ne sont pas toutes là mais le village vit, respire comme jamais je n’ai vu dans nos villes et quartiers. Tout le monde semble se connaitre et les gens ne se croisent pas sans une parole pour l’autre. Ils sont certainement beaucoup plus riches que nous à bien des égards ne serait-ce qu’en terme de solidarité. De toute façon, que cela soit bien clair, les villageois sont catégoriques à ce sujet : « ne vous fiez pas à l’architecture, à nos maisons qui ne sont pas peintes, nous mangeons tous à notre faim, nous ne sommes pas pauvres ». Tout est dit dans cette phrase et mon système de valeur en prend d’ailleurs un sacré coup. A chaque détour de rue les enfants qui sont à mes yeux la véritable richesse des hommes sont là pour me rappeler qu’il existe d’autres façons de vivre que la mienne. Mon expérience de quinze jours pourrait passer pour un bon épisode de dépaysement et un coup de pied dans un hiver toujours trop long. Je préfère rapporter une réponse à la question que je me suis posé le jour de mon départ. Bien confortablement assis dans la salle d’embarquement je me suis demandé qu’elle serait ma position si j’étais dans le même avion qu’un « reconduit à la frontière ». Je me suis donc mis à débattre intérieurement et plus ou moins philosophiquement sur le sujet. A des arguments tout simplement humains et libertaires, je m’opposais des réalités économiques où venaient s’ajouter des possibles projections électorales dangereuses à mes yeux en réaction à des flux migratoires non contrôlés. J’avais encore en tête les images de youtube où l’on voyait un type encadré par deux policiers en civils et qui « manifestait » son refus de repartir pour son Sénégal natal. Je savais que sur certains vols où la situation c’était produite l’attitude de certains passagers avait fait annuler des expulsions voir tout simplement le vol. Serais-je de ceux qui ne préfèrent pas voir, ne pas entendre, ne risquant pas ainsi un contre temps dans mes vacances ou ferais-je parti de ceux qui se lèvent de leur siège pour manifester leur désaccord face à ce genre de situation ? Aujourd’hui à quelques heures de mon retour je connais la réponse, ma réponse. Peut-être de façon trop naïve et non objective, de façon affective certainement. Le seul problème c’est que les reconduites à la frontière entre nos deux pays n’ont lieu que dans un sens.

[klems]

Ce que vous racontez, tant l'aéroport que le village, j'ai l'impression de lire une description du quotidien que je côtoie au Pérou ou en Colombie dès que je sors des sentiers battus, mais à la sauce sud-américaine, autre culture, autre religion mais tout aussi magique. Et je vous assure que des scènes de bordel et de stress comme vous avez pu vivre à l'aéroport, quand ça devient votre quotidien, on s'y habitue (très) vite et moi maintenant c'est le "classicisme" des aéroports européens qui me rend dingue!

vivement la suite des récits!!!

[soroli]

Pas une seule photo et pourtant, en lisant les premiers écrits des uns et des autres, on a déjà une petite idée visuelle de votre séjour...
Je sens que le report de ce trip va être d'une grande richesse tant humaine que "surfistique".
A quand un "Connaissance du Monde" spécial destination surf (Sénégal, Indo, Sri Lanka, Maldives, Maroc ... ) autour de tapas y cervezas.... ?

[zitoune]

N'ayant pas les talents de narrateur de pipeau, je vais illustrer ces propos avec quelques photos de la ville d'Ngor

Effectivement la ville présente des contrastes incroyables : on croise des bidonvilles et des maisons de luxes côtes à côtes, des carrioles tirées par des chevaux et des Porsche Cayenne, des gens en costard cravate marchand dans le sable des ruelles, des maisons qui se construisent et d'autres qui sont détruites...
On sent bien que tout est en plein mutation et il est fort à parier que la ville est en perpétuel changement et que d'un voyage à un autre il soit difficile de tout reconnaitre..

Bidonville adossé à une résidence privée, drôle de contraste..


Comme le disait pipeau, le foot est un sport national auquel les enfants jouent beaucoup, parfois à 25 contre 25.
On imagine combien de coupes d'Afrique des nations ont pu être rejouées sur ces terrains de fortune, combien de coupe du monde un pays africain aura virtuellement gagné, bref combien de matchs, de buts, de fautes et penalties doivent avoir lieu par an sur ces terrains



Un bus à l'ancienne


Le côté obscur de la force : un semblant d'égout qui se jette dans la mer (spot de la baie des carpes - a priori fermé depuis peu?) et des ordures partout


L'animation des rues de la ville



Les maisons qui se construisent, se détruisent au fil du temps, sans parfois même avoir été jamais habitées


Ces enfants qui faisaient un "original" de Stomp en jouant un truc plutôt pas mal sur des barils et bidons en tout genre


La façade d'une boutique d'N'gor... Quand on vous dit que le foot est important là bas


Les contrastes locaux :


L'Afrique, c'est chic


La plage d'N'gor, magnifique et jonchée de détritus.. ça fait assez bizarre au départ


Et toujours du monde et de l'activité, normal, N'gor possède une activité de pêche assez forte




Coucher de soleil sur N'gor


Une des ruelles de la ville



La petite place à côté de chez Oumar



Les "chèvres" (qui sont bien des brebis, mais disons qu'au départ certains d'entre nous (dont je ne citerai pas le nom) ont eu un peu de mal à les reconnaitre)



L'ile d'Ngor, en face de la plage


A la première arrivée à N'gor on s'est un peu demandé où on était tombés, et puis petit à petit, on retrouvait notre chemin au milieu des ruelles, on reconnaissait les gens et on a appris à apprécier le village, et c'était vraiment un super endroit où passer le trip

[dahomey]

encore !

[coxos]

Vos récits ont l'air de confirmer que l'Afrique est vraiment un ton au dessus au niveau du décalage culturel

La plume de Pipeau l'humaniste met carrément dans l'ambiance et nous transporte et donne envie de découvrir ce coin du monde.

En plus le surf a l'air d'avoir été à la hauteur, du coup on attend la suite avec impatience

[dahomey]

Après les histoires de l'oncle Paul...voila celles de Pipeau !

[kyu]

Comme l'ont dit Pipeau et Zit, ce trip a été une grande claque dans la figure par tous ses aspects, tous les contrastes de ce pays . On passe du bordel le plus dingue en arrivant au calme et à la gentillesse des habitants d'NGor , en passant par des scénes hallucinantes dans Dakar comme la fois où nous y sommes allés faire des emplettes et un tour de la ville ( mais on vous racontera ça plus tard ) .
Le surf que nous avons eu a été la cerise sur le gateau . Pour ma part , j'ai moins surfé que les copains car malade en arrivant ( et pendant tout le séjour mais bien soigné grace à Pipeau ) et aussi car bien moins expérimenté sur le reef .Mais je ne regrette pas car du coup mon voyage s'est équilibré par les découvertes, les rencontres, les échanges avec les locaux . On s'est mis à vivre au rythme sénégalais, sans stress , sans impatience malgré le surf qui nous appelait et petit à petit on avait le sentiment de se fondre dans ce paysage si insolite et inhabituel pour nous .
Surpris les 1ers jours par le minaret qui rythmait la journée dès le réveil ( 5h ) , on finit par ne plus l'entendre mais par se laisser bercer par ces " chants " répétitifs ainsi que ceux entendus lors des cérémonies d'obsèques qui semblaient mettre les chanteurs et chanteuses dans des sortes de transes étranges et quasi hypnotiques pour nous .
On finit aussi par s'accommoder de la chaleur, de la poussière , des odeurs , de la moiteur omniprésentes ; on s'habitue aussi aux douches à l'eau froide, l'absence de télé, les coupures de courant et l'apéro à la lueur des bougies .. On s'habitue moins à circuler en voiture la bas car le trafic est important et vraiment flippant . J'ai rarement autant serré les fesses que dans les taxis sénégalais dont l'état est indescriptible : plus de suspensions, les compteurs ne fonctionnent pas , ils semblent rouler juste parce qu'ils ont des roues . Il n'y a pas de feu de circulation, pas de panneau à part des stops qui ne servent à rien . Le marquage au sol , sert à décorer le bitume ( ah non y a pas de bitume , juste un peu de goudron avec du sable, des cailloux, des trous ) et les taxis n'hésitent pas à franchir les lignes blanches et doubler dans les virages Le klaxon est indispensable pour prévenir qu'on double , qu'on crée une 3e file de circulation, pour faire accélérer un piéton qui traverse une route équivalente à notre rocade !
Malgré tout , ce qui nous parait surréaliste et sorti de la 4e dimension semble bien réglé et se dérouler avec une certaine nonchalance et décontraction qui finit par nous contaminer et qu'on finit par apprécier .
Un taxi style " mad max" !

[Tibok]

N'Gor village n'a rien de touristique mais y séjourner chez l'habitant a été une expérience incroyable
- les sourires
- la simplicité
- la gentillesse
- l'accueil chaleureux des locaux
- et les autres détails évoqués pas les copains sont autant de raisons qui font que si je retourne dans cette zone, je n'irais pas ailleurs...

Quelques photos complémentaires











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