Jeudi 23 et vendredi 24/07 :
Lorsque nous arrivons sur Paris en TGV, il pleut à grosses gouttes. Olivier et Tibo assurent le coup pour ne pas mouiller les boardbags : ils installent une grande bâche verte sur les bagages : on dirait un vrai chargement de marocains en partance pour le Sud.
C’est l’heure de l’enregistrement des bagages : 1er coup de stress. 3h00 avant le décollage, la file d’attente est déjà longue. Nous arrivons enfin au guichet. Les hôtesses sont supers sympa et affichent de larges sourires en nous voyant charger comme des mules. Une hôtesse nous informe que les planches ne seront pas remboursées en cas de dégâts lors du transport. Tout se passe très bien, comme prévu, nous ne payons aucune taxe en plus.
15h30, c’est l’heure du décollage en direction de Dubaï. Après 30 minutes de vol, quelques gros trous d’air provoquent des cris. Les récents crash sont présents dans la tête de tous les passagers.
A bord, la prestation d’Emirates est parfaite : l’avion est tout neuf, les hôtesses super sympas, les écrans vidéo proposent des centaines de titres musicaux et autres films récents. Même la nourriture est excellente et notamment les pâtes fourrées aux olives et tomates confites.
Arrivés à Dubaï, il fait 34°c, la chaleur sur le tarmac est étouffante. Au contraire, il fait froid dans l’aéroport avec la climatisation à fond. Cet aéroport est une vraie galerie marchande du luxe mais les prix ne sont pas aussi avantageux que nous le pensions.
Nous avons une connexion wifi, c’est le moment de faire un petit post sur surfrepotes.
3 heures plus tard, nous redécollons enfin vers Kuala Lumpur. Dans l’avion, Tibo est en exil à la queue de l’appareil, Laetitia, Olivier et moi-même sommes éparpillés aux 4 coins de l’avion. Seuls les Gontier sont ensembles en amoureux. Très rapidement, tout le monde s’endort dans des conditions de confort plutôt précaires.
A Kuala Lumpur, nous subissons un scan avec une caméra thermique pour vérifier si l’on n’a pas la fièvre en raison d’une éventuelle grippe A H1-N1. Quelques minutes plus tard, après les formalités douanières, tout le monde est soulagé en retrouvant l’ensemble de nos bagages.
Nous prenons 2 taxis vans pour nous emmener au Tune Hôtel à côté de l’aéroport LCTT. Après avoir déposé les planches et pris une bonne douche, nous prenons le bus pour nous rendre au centre ville de Kuala Lumpur (au moins 1h30 de route). Nous arrivons à la gare routière KL SENTER. De là, nous prenons le métro jusqu’à KL CC au pied des Petronas Twin Towers. Le spectacle est grandiose, incroyable de beauté. Nous sommes sans voix devant de telles constructions.
Les filles à KL
KL center et les Petronas Towers
22h15, dernier bus pour rentrer à l’hôtel, le chauffeur roule comme un fou à très vive allure : nous ne sommes vraiment pas très rassurés.
Samedi 25/07 :
Après une nuit agitée par les bruits de la rue, le réveil sonne à 5H00. Tout le monde est très excité, nous sommes proche du but.
A l’aéroport, c’est un peu la galère avec Air Asia qui nous taxe pour les planches. Mais la règle n’est pas la même pour tous : Tibo et Olivier sont en grande négociation avec l’hôtesse qui leur demande une somme folle. Steph paie le prix fort à cause de son sac trop lourd et de mon côté, je m’en sors assez bien en soulevant le sac lors de la pesée. En plus de se faire taxer, les cartes bleues ne passent pas et nous devons retirer du cash.
Les planches étant enfin embarquées, nous prenons un petit déjeuner au Mc Do de l’aéroport avant d’embarquer à notre tour.
8h00, l’avion n’a que 10 petites minutes de retard lorsqu’il se présente en bout de piste.
Après 1 heure de vol, nous sommes en vue de Padang, c’est bientôt la fin du périple. Nous remplissons une fois de plus des formulaires pour la grippe porcine avant de payer les 20 euros pour le visa de 30 jours sur le sol indonésien. A la douane, Olivier se fait fouiller son boardbag et Steph sont sac de voyage. Teiki nous attend derrière la porte vitrée de l’aéroport. Il a déployé une dizaine d’indonésiens pour nous porter les bagages et les charger à l’arrière du pick-up. Après un crocher par un surf shop pour faire un point sur les prévisions météo, nous partons en direction de la baie où le bateau est ancré. Les prévisions font apparaitre un large sourire sur nos visages mais aussi un peu d’inquiétude : après de petites conditions jusqu’au jeudi, les prévisions annoncent 12 pieds et 19 secondes à partir de jeudi. Il va y avoir du swell pour tout le trip. La circulation à Padang est complètement folle : c’est l’anarchie la plus complète entre les mini vans au look tunning particulier, les scooters et autres voitures au milieu de la route. C’est pire qu’à Bali.
Nous arrivons au bord d’une grande baie ou de nombreux bateau sont au mouillage. Le Scame est enfin en vue : toute l’équipe à la banane ! Nous rejoignons notre superbe voilier en bois à bord d’un petit canot à moteur. Après plus de 2 jours de voyage, nous posons enfin le pied sur le pont en teck grisé. Après les présentations, nous partons en direction des îles au son du rond rond du moteur.
Après 2 heures de navigation, une bonne brise se lève. C’est alors l’effervescence sur le pont : nous allons mettre les voiles. Les gars donnent un coup de main à Teiki. Le moteur est arrêté et le bateau file au vent : magique !
L’après midi est ponctuée de discussions et de siestes avant notre premier couché de soleil. Nous sommes plongés dans notre trip. Le poulet au repas du soir est incroyable et les premières Bintang savoureuses.
Le bateau maintient son cap au 235 en direction de Playground. Les Mentawai sont toutes proches mais les orages grondent autour de nous.
Pour profiter de la fraîcheur, tout le monde s’est endormi sur le pont. Soudainement, une grosse rafale de vent s’engouffre dans la grande voile qui heureusement était baissée de 3 ris. Le bateau prend de la gite tout en accélérant. Tout le monde est brusquement réveillé et nous rentrons dans nos cabines. A l’intérieur, c’est un vrai saccage : les fruits ont volé, les poubelles aussi. Au moment où je veux passer par la cuisine, un nouveau gros coup de vent de 42 nœuds fait à nouveau giter le bateau. Rio qui faisait le ménage dans la cuisine est plaqué contre le mur, moi aussi. Laétitia est propulsée sur les canapés et les gars aperçoivent l’eau au niveau du hublot de leur cabine ! Cette fois, c’est la vaisselle sale qui est au sol. Pendant ce temps sur le pont, Teiki et son père maîtrise la situation. Daniel remet le bateau dans l’axe du vent, Teiki s’occupe des voiles. Dehors, c’est le déluge !
Après cette bonne frayeur, Teki décide de jeter l’ancre dans une baie hyper abritée. Vers 1h00 du matin, il jette l’ancre : le reste de la nuit sera calme mais la chaleur dans les cabines est insupportable et avec la pluie, pas question de sortir dehors.