"moi sur une droite" et "mise à l'eau" ==> super
perso, le bodysurf, pour moi, c'est un pur moment de baignade: y'a rien à faire, y'a pas moyen que je fasse des tricks (vrille, machins...) ni que j'aille palmer avec une combi. Franchement, ça gâche mon plaisir.
Donc le body, pour moi, c'est l'été: ça tombe bien, souvent les spots sont saturés de monde, et très rares sont les baigneurs qui viennent chercher le swell au peak
et puis avec un peu de chance, je fini ma vague pas trop loin d'un joli bikini émoustillé
En voyant des photos multiples et diverses, je trouvais, avant, que ça faisait bien style d'avoir un bras tendu vers l'avant à la surface de l'eau: ça fait genre pro et tout. Ben sauf qu'en fait, finalement, je préfère tête et épaules en avant, bras alignés sur le corps, aqua-massage du nombril, et mise à l'épreuve du cordon de mon maillo de bain. Droit Dans le Pentu comme disent les savoyards !!
L'été dernier, j'ai fait un ride soooooooo long. Sans fioriture, mais j'ai tiré une sacrée diagonale.
Je sais pas trop comment dire: y'a moins de sensations qu'en surf, mais c'est plus intense.
D'ailleurs, il faudrait que j'essaie le départ dauphin, car ça a l'air assez tripant vu la manière dont les gens en parlent. Mais ça me parait pas du tout intuitif... J'ai jamais essayé, mais je suis sceptique.
Et puis sinon, le bodysurf sans boîte, n'est pas du bodysurf!! Je cultive un grave tropisme masochiste pour la grosse vague creuse qui ferme, et au final, pour les shore-breaks saignants.
En fait sur un shore-break, y'a aucune glisse: juste un très late take-off histoire de ne pas tomber directement sur du sable sec, mais qu'il y ait un peu de mousse juste avant. Au final, soit c'est un refus de vague, soit c'est un massage en règle avec sable et graviers plus ou moins violent. Et les poches de mon maillot de bain sont gourmandes de sable et de gravier
Une fois sur deux, ce n'est pas tant la vague en elle-même qui est saignante que mon dos après session.
C'est con, mais j'aime ça.
Il y a des chances que je n'ai pas progressé en surf pendant des années à cause de ça: la chute, le brassage, la grosse boîte m'apportent pas mal de satisfaction.
Certainement que ça explique aussi qu'avec un piètre niveau, je viens taquiner des vagues pas tout à fait sérieuses, mais pas tout à fait rigolotes non plus.
En tout cas, au boulot, on recycle du textile, et j'ai récupéré un shorty et un top à épaules nues... Cette année, y'a peut-être des chances que j'inscrive le bodysurf un peu plus tôt, et un peu plus tard dans mon agenda
(ya pas à dire: les progrès des combards sont déterminantes à bien des égards... notamment par rapport à la fréquentation des spots, mais c'est une autre histoire...)
Même si des fois, j'ai l'impression de passer pour un gognol, échoué sur le sable comme une baleine, comme un marmot, avec mes palmes, attendant le prochain ressac pour retourner dans le shore-break, le ventre adipeux glissant sur le sable...
Le voilà mon bodysurf: me prendre des grosses boites ventripotentes dans un shore-break plus ou moins en cachette au sunset, ou tirer des longues diagonales ponctuées, cerise sur le gâteau, par un bikini ou une bonne tête en fin de parcours ensoleillé.
J'abandonne petit à petit mes palmes de plongée/bnssa pour n'utiliser que des palmes spécifiques au bodysurf, mais malgré les crampes qui surviennent un peu trop facilement, j'aime à ressortir mes péniches jaunes fluo de temps en temps.
les objets du délit :
mis à part les crampes qui arrivent assez vite, écourtent les sessions, et un moindre confort, le jaune fluo est une couleur qui s'y prête bien: en jaune je remonte au line-up tranquillou en palmant, en bleu je nage normalement avec toutefois un petit bonus d'efficience et de vitesse. Et j'insiste sur la différence entre nager et palmer...