Session qui a frôlé la perfection en ce samedi matin… J’vous raconte !
7h15, le réveil sonne, j’émerge difficilement mais réussi à me faire violence malgré les réticences de ma chérie qui veut me garder… C’est quand même incroyable que toute la semaine j’arrive en retard au boulot mais que j’arrive à me lever à l’heure un samedi matin… Bref
Les prévisions s’annonçant particulièrement estivales, le choix du spot était primordiale si on espérait avoir quelque chose à se mettre sous les dérives. La veille l’ami Hatim m’avait annoncé qu’on devrait renoncer à Stah Bouzroug pour trouver quelques choses de plus exposées à la houle.
8h, le soleil tape déjà fort, je suis passé chercher les amis Hatim et Eytham direction Stah bouzroug histoire de voir comment ça se passe la bas et chercher un 4ème larrons. Verdict c’est pas top, donc c’est sans regret qu’on fonce une dizaine de kilomètre plus au nord vers Zenata, bien connu pour concentrer la moindre houlette.
Sur la piste, les cabanons nous cachent encore l’océan, mais parfois un petit couloir nous laisse entrevoir une mer d’huile… Sur les ordres d’Hatim je m’arrête arbitrairement après 10min de pistes, je ne vois pas encore trop où on se situe par rapport à la plage. Tout le monde descend de la voiture, emprunte un petit chemin qui sépare deux cabanons et qui nous mène à la plage.
La première chose qui m’a marqué c’est l’aspect de la mer. Comme on dit, une vraie mer d’huile. Pas un clapot, pas une ride, un vrai miroir couleur émeraude. La plage est déserte, pas âmes qui vivent, il n’y a que les cabanons qui longent la côte et la queue de super-tanker qui attendent au large qui trahissent la présence humaine. Ha si quelques pêcheurs isolés une centaine de mètres plus au sud…
Et question vague, de la où l’on est, c’est beau mais… petit… Beau ça oui, deux pics droites gauches qui déroulent dans une symétrie parfaite, 2 longue vagues qui viennent s’enrouler sur le banc de sable… De toute façon ce sera ici ou rien, alors retour à la voiture pour enfiler nos secondes peaux et quelques minutes plus tard nous voici les pieds dans le sable.
Sauf que plus on se rapproche de l’océan, moins la vague semble petite. Elle garde toute sa royale beauté, couronné d’un panache d’écume blanc, et une fois le premier orteil dans l’eau, ce sont des minis tunnels qui déroulent faces à nous. Profitant d’une accalmie, direction le large !
La photo ne rend pas hommage à la taille de la vague, si on scrute bien on y voit bien un bonhomme à droite, où la lèvre arrive à hauteur de son épaule
Arrivé au pic, on profite d’une eau douce et salvatrice qui réveil les esprits, quand les premiers trains de houle refond leur apparition. C’est pas immense, mais la beauté des vagues comblent largement la taille. Des séries à hauteur d’épaules, voir à hauteur de tête sur certaines. Parfois quelques séries fantômes encore un peu plus haute !
On se calle sur un pic offrant l’embarras du choix : Gauche et droite systématique. La houle lève brusquement comme venant butter sur le banc de sable…
…S’élève en son centre, avant de se jeter devant elle formant sur la toute première section un tube parfait (Bon un petit tube parfait) le reste de la section est un peu moins creuse mais offre de beaux murs à manœuvres d’une longueur incroyable !
Nous somme 4 au pics à profiter de cette alchimie parfaite entre dynamique de l’eau et relief sous marin ! Et pour me rendre la session encore meilleure, je suis avec 3 goofy qui forcément se concentrent d’avantage sur les gauches et me laissant presque systématiquement les droites. Nous seront rejoints 1h30 plus tard par un bodyboarder.
Je ne sais pas si c’est moi qui suis en forme malgré l’heure matinale, ou si la vague est réellement facile, mais à peine au pic je saisirais la première occasion de glisser avec une facilité presque déconcertante, sans presque aucun effort, et ce ne fut que le début d’une longue série de vague !
L’ami Eytham en action :
Encore lui :
Un bon placement sur la vague permet de partir effectivement sans trop d’effort, sans devoir ramer comme une mule, encore un point positif qui fait monter d’un niveau la qualité de la session ! Ha et j’oubliais, pour une fois, pas de courant !
3h au total de surf, 3h d’un gavage orgiaque presque indécent où je ne compte plus le nombre de vague surfer… L’attente entre chaque série est tel qu’elle laisse un peu de temps pour remonter tranquillement au pic, et se reposer quelques minutes avant de reprendre le manège.
L’entre deux séries… C’est le calme :
Et ça y est, je me réconcilie de plus en plus avec les gauches. Pour vous dire j’ai du en prendre presque autant que des droites, et chacune offrant son lot de timides manœuvres, longues courbes, et autres tentatives ratées de figures hors de porté de mon petit niveau ! Sur les droites c’est la folie également, je cherche à plusieurs reprises le tube ou la casquette, en vain… Mais chaque droite m’offre des prises de vitesse folles malgré la petite taille, de longues courbes, parfois plus incisives que d’autres, bref un prenage de pied incroyable !
Qu’il est bon de sentir enfin les fruits d’autant de temps passé à l’eau depuis ces derniers mois !
La marée monte, la vague se fait un peu plus molle, et plus rare, et le vent commence à se lever également, les premiers sortent, bientôt suivi de moi-même rassasié, épuisé, heu-reux !!
Au total près de 3h à l’eau, pour une session presque parfaite, un chouya plus de taille n’aurait pas été de trop, mais c’était déjà beaucoup demandé au vu des conditions ce jour la !
La prochaine ? Lundi ou mardi soir inchallah !!