surfrepotes.fr

[GG85]

La le mec il est déjà en train de manger sévère alors qu'il à même pas encore subit "l'impact"...

[=WAVE=]

... No comment...

Des fois le gars en Jetski s'y met aussi :


J'avais trouvé la vidéo sur youtube, je vais tenter de remettre la main dessus, le surfer s'en sort in-extremis par contre le gars en Jet déguste méchamment...

[=WAVE=]

Enjoy :
http://www.surfline.com/video/video_player/video_player_640.cfm?id=2380&mv=ncl

[pipeau]

cela se passe le 17 mars 2010 à Teahupoo , proprement hallucinant entre la vitesse de la vague, des surfers , la puissance de cette dernière...:
http://video.mpora.com/watch/aUR4UgXNe

[padyere]

Je propose qu'on re-baptise le topic : "Cauchemars aquatiques"

[pipeau]

Photos prises durant la compétition de Mavericks de cette année :











Et pour ce qui est de 2009:

[zitoune]

bien content de pas être à sa place !!

[djinneo]

Une session d'une heure pour peut-être 5 secondes de surf...


C'est la partie surf qu'on voit en vidéo ou dans les magazines: l'épaule et le curl. Mais si c'est pas à Jaws lors d'un sauvetage spectaculaire qui tourne plus ou moins mal, on ne voit jamais la machine à laver. Cette fucking zone de mousse, désespérement blanche dont on a tant de mal à sortir et dans laquelle on se voit tristement et deseperemment dériver vers une zone peu accueillante...

Et finalement, le problème n'est pas de savoir la taille qu'on peut surfer, mais la taille qu'on se permet de bouffer.

Sont-ils déjà en apnée, ou ont-il la présence d'esprit de reprendre une petite bouffée d'air pur quoique iodée avant d'en rebouffer une tartine quand il se font aspirer?

Mon élément de réponse vient de la piscine d'été de Tours et de ses plongeoirs de 5 et 10 mètres. Je pense sincèrement qu'ils sont en apnée à ce moment là. Et plus que cela: je pense que tous les muscles de leur corps sont contractés.
Personnellement quand je m'élance d'une hauteur qui m'est suffisamment peu commune pour me mettre les foies, ben je prends une grande inspiration, je cours, je saute, je crie (donc j'expulse de l'air pendant le saut, la chute), et je contracte tout pour "supporter" l'impact.

Et la même chose pour une gamelle, que ce soit en mer ou sur la terre ferme.

Mais en plus pour eux, imo, ce retournement de crêpe, ce recrachage par la lèvre, n'est que le second effet kisscool du wipe-out. Le premier effet kisscool, c'est la chute initiale en tant que telle avec deja toute la vitesse et toute la violence induite. Là où ils commencent leur apnée de mon humble avis.
Même des fois, on voit des types "rebondir" sur le cul ou sur le dos, comme s'ils faisait du bare-foot...

Rien que là, ils vont à une vitesse très importante, et si avec leur 70-90 kilos ils "rebondissent" sur la face de la vague c'est qu'ils vont quand même super vite et que le choc est violent. Et donc à mon avis, ils sont déjà dans cette "contraction musculaire et blocage de respiration de survie".

J'en reviens au plongeon: on ne respire pas pendant la chute du plongeon. On gueule éventuellement sa race d'hippocampe ou on tait sa bouche, mais je ne me souviens pas y avoir beaucoup pris l'air...

Sinon, sur cette grande traversée du désert qu'est sortir de la machine à laver, c'est à dire non seulement sortir de la zone, mais aussi tout simplement remonter à la surface, je fais le lien avec ce que j'ai lu (je ne sais plus où) à propos des chutes d'eau en rivières.
A savoir que de l'eau de rivière flat composée à 100% d'eau n'a absolument pas la même densité -et donc le corps humain n'y a pas du tout la même flottabilité- qu'au pied même d'une chute d'eau où l'air et l'eau sont brassés ensembles pour un résultat beaucoup moins dense et où il est bien plus difficile de flotter.

Ben wi: là où une rivière ou un océan s'oxygène, il est plus difficile de nager. Dans l'air on tombe. Dans l'eau on flotte. Donc si dans la flotte on injecte de l'air, ça devient tout de suite plus délicat et surtout plus long et physique de remonter à la surface. (je sais pas si je suis clair comme de l'eau de roches)

Sans compter que cette zone reste bien tumultueuse contrastant avec l'aspect plus ou moins glassy et sophistiqué des épaules et des curl de ces monstres aquatiques.
Le point de vue du galérien bouffeur de mousse en apnée est très rarement relayé par les magazines et les vidéos: au mieux on montre une blessure saignante, au pire on coupe le montage juste après la boîte. Le tout en évitant soigneusement de montrer là où c'est tout blanc (et je ne parle pas seulement du teint du surfeur), et là où il y a des bulles.

Un gars qui psychote 15-20 minutes en se déchirant les bras dans la mousse, les remous et les courants c'est ni glamour, ni vendeur.

Le pire, c'est que pour un bon gros drop, un sale vieux shoot, je ne suis pas sûr qu'on puisse objectivement parler littéralement de plaisir. C'est immense, c'est indicible, mais ce n'est pas du plaisir: c'est un fix d'adrénaline.

[zitoune]

point de vue très intéressant
à noter que la question de la "densité" de la mousse est très intéressante, car effectivement on ne peux même pas nager parfois tellement l'eau a été "aérée"...
Le surfeur de gros utilisent aussi des gilets de sauvetage pour remonter plus vite à la surface il me semble...
entièrement d'accord pour le fix d'adrénaline, mais n'est ce pas le cas dès une plus petite échelle?

[PierreB]

http://www.maverickssurf.com/buzz/video/index.php

[PierreB]

Une session d'une heure pour peut-être 5 secondes de surf...

Je ne suis pas certain que cela se passe réellement comme cela, à moins que le surfeur n'ait pas le niveau pour surfer ce spot (ou dans le contexte d'une compétition). Dans le dernier Surfer's Journal (la version originale que je reçoit des US, pas la copie mal traduite qu'on trouve dans les kiosques 18 mois plus tard), il y a une série de photos sur Maverick un jour bien gros et propre. D'après le texte accompagnant les photos, le surfer local (à la rame, sans jet), a pris plus de 30 vagues et n'a chuté sur aucune. Je n'en dirais pas autant de nombreuses de mes sessions dans des conditions bien plus petites ....

[pipeau]

2010 BILLABONG XXL GLOBAL BIG WAVE AWARDS HIGHLIGHTS



Billabong XXL Ride of the Year
1. Grant Baker (Durban, Afrique du sud) à Maverick’s, Californie le 13 Février 2010 - Video par Noel Robinson (Surfer : $50,000 – Video : $5,000)
2. Ramon Navarro (Pichilemu, Chili) à Waimea Bay, Hawaii le 8 Decembre 2009 ($5,000)
3. Shane Dorian (Kona, Kauai, Hawaii) à Maverick’s, Californie le 13 Février 2010 ($1,500)
4. Raimana Van Bastolaer (Tahiti, Polynésie) à Teahupoo, Tahiti le 17 Mars 2010 ($1,500)
5. Mark Healey/Shane Dorian (Sunset Beach & Kona, Hawaii, USA) à Waimea Bay, Hawaii le 7 Décembre 2009 ($1,500)

Billabong XXL Biggest Wave
Sebastian Steudtner (Nuremburg, Allemagne) à Jaws, Maui le 7 Décembre 2009 - Photo par Batel Shimi (Surfer : $15,000 et un Honda Aquatrax – Photo/video : $4,000)

Monster Paddle
Shawn Dollar (Santa Cruz, Californie, USA) à Mavericks, Californie le 13 Février 2010 -Photo par Fred Pompermayer (Surfer : $15,000 – Photo/video : $4,000)

Monster Tube
Raimana Van Bastolaer (Tahiti, Polynésie) à Teahupoo, Tahiti le 17 Mars 2010 - Photo par Ben Thouard (Surfer : $5,000 – Photo : $2,000)

Meilleure performance masculine de la saison
Shane Dorian (Kona, Hawaii) - Surfer : $5,000

Meilleure performance féminine de la saison
Maya Gabeira (Rio de Janeiro, Brésil) - Surfer : $5,000

Wipeout
Brook Phillips à Shipsterns Bluff, Tasmanie, Australie le 19 Octobre 2009

[djinneo]

Oui, c'est sûr, "gros pour moi" n'est pas du tout la même chose que du surf de gros (objectivement parlant) !! Y'a pas photo, et pas l'ombre d'un doute une seule seconde !!
Y'a des barres de 2 mètres que je ne passe pas -elles sont peut-être même plus nombreuses que celles que je passe-, et ma plus grosse vague taillait 3 mètre.

Histoire de situer de là où je parle quoi...

Néanmoins le témoignage est gratifiant et encourageant, car j'y retrouve pas mal de mes réflexions et sensations: je m'y identifie totalement, même si c'est à mon échelle.

En fait je ne pense pas qu'il y ait véritablement une limite minimale objective au "gros surf", même si, objectivement, à partir d'un moment, c'est gros pour tout le monde et n'importe qui. (si si, cette phrase a un sens).

Intuitivement, je serais tenté de dire que le gabarit compte parmi les paramètres personnels qui entrent dans la subjectivité du surf de gros. C'est même assez évident.
Après, il y a le niveau en natation, je dirais. Et plus généralement l' "aisance dans l'eau", ce qui me paraît très difficilement quantifiable et qualifiable: il y a le fait d'être à l'aise dans l'élément physique liquide (bon nageur), mais aussi être à l'aise dans l'élément marin.
je sais pas si vous voyez ce que je veux dire.

Par contre qu'on soit capable de placer ou non des rollers de oufzor (donc la technique/niveau surf), je suis à peu près persuadé que ça ne rentre pas du tout en compte.

De plus, l'intérêt d'être baraqué me semble très relatif, si ce n'est très secondaire. "Pas de bras, pas de chocolat" c'est peut-être vrai pour passer une barre, m'enfin y'a toujours des reefs, des spots où il n'y a aucune lutte musculaire à livrer pour arriver au peak, si ce n'est un peu d'endurance et de patience... Pis surtout pour du vrai gros, où de toute façon, il n'y a aucune lutte livrable...

Ce qui me semble évident également, c'est le côté "tête brûlée" pour le dire diplomatiquement, c'est à dire le côté pathologique pour le dire plus crument. Et si le service marketing des marques de surf parle de repousser ses limites, ou d'un sport extrême, d'un autre point de vue, je ne pense pas qu'on soit si loin des pratiques auto-destructrices des aficionados de drogues... dures... extrêmes...
Si y'a un côté glamour du "fix d'adrénaline", y'a aussi la réalité bio-chimique de ce shoot.
Il y a quand même des parallèles assez troublants, qu'ils soient linguistiques, historiques, sociaux ou psychologiques.

Bref. C'est enfoncer une porte ouverte que de dire que le gros c'est relatif, mais je m'interrogeais justement sur ce qui influe sur cette subjectivité.
La vôtre est faite de quoi ?


Sinon, il y a des sensations que je n'ai pas retrouvé dans le topic: des sensations marines que je n'ai que quand je taquine du "gros pour moi". Euh, encore une fois, je suis bien persuadé que mes expériences si terribles (dans les 2 sens du terme) pour moi peuvent paraître dérisoires à bien d'autres...
Cela dit, quelque-soit le spot, dès que ça prend de la taille, le peak s'éloigne de la plage/falaise/dune. Et particulièrement, de mémoire, un jour de marée basse, sur un reef déjà à 15 minutes de rame en temps normal... très précisémment, j'avais l'impression d'être en haute-mer, au large. J'ai jamais fait de bateau, mais c'est précisément ce que je me suis dit/pensé/ressenti: " je suis en haute-mer". Et très étonnamment c'était une sensation très sereine, très calme, très paisible.

L'autre sensation ou plus exactement, l'autre "rapport" à l'océan et aux vagues, c'est que quand elles deviennent grosses, elles prennent vie. Littéralement, étymologiquement, elles s'animent. Là je parle quand j'ai le cul bien calé sur ma planche, flottant au line-up au gré de la houle comme un petit bouchon de pêche.
'Fin je me dis pas que la première vague de la série du train de houle qui me passe dessous et me soulève puis m'abaisse s'appelle Simone, la seconde Nathalie, etc... Mais autant dans de petites conditions je ne vois que la résultante d'un phénomène physique très "minéral", autant dans des conditions plus généreuses et sérieuses, les vagues m'apparaissent plus comme l'expression d'un système globalement "animal".

Je ne sais pas si c'est du mysticisme, ou de la psychose, et à vrai dire je m'en bas le steack, toujours est-il que ma sensibilité m'empêche de ne rien y voir quand je ressens la poussé d'archimède d'un tel volume et d'une telle masse en mouvement.
C'est le truc naturel le plus gros de ma vie que j'ai vu en fait, quand j'ai pris ma vague de 3 mètres. Je n'ai pas pensé à être noyé, ou à me fracasser le crâne contre le reef... Take off, quasi direct de travers, et j'ai "vu" cette masse d'eau, cette masse tout court, cette énorme masse qui prenait forme sous mes yeux. "Je suis sur quoi, je suis sur qui, c'est quoi ce truc ?" que je me suis-dit.

Et quand je joue les bouchons de pêche au line up à attendre une bonne vague, en fait, des séries/vagues que je laisse filer, c'est leur masse que je ressens à être balloté ainsi. Et pareil que pour la "haute-mer", étonnamment, ça reste très calme et très paisible comme sensation.

[zitoune]

[Aramis]

Super analyse Djinneo !

Voiçi un " petit " Mavericks vu de l'intérieur , ça a presque l'air facile