EPISODE 5/7Désolé les fourmis, je suis obligé de casser la fourmilère que vous avez construit sur ma brosse à dents depuis une semaine. Ce bout de poulet coincé dans mes dents m'agace trop.
Milieu d'après midi, l'orage arrive, c'est noir :
Le vent side off devient hyper fort :
Il se met à pleuvoir des trombes d'eau, la journée est finie donc bintang :
Puis tout devient calme, je vais checker (enfin je fais 20m depuis mon siège), oh putain glassy métallique fini au polish! de bonnes séries! c'est parti en courant, avec Gart et Blair le néozélandais.
Je passe à la pointe car c'est plus facile. Gart, 1 min derrière, se fait bien promener dans les mousses mais passe finalement. On est pas nombreux à l'eau, il y a du monde qui regarde, c'est tout gris, l'océan est gris, le ciel est gris, il n'y a pas un pet d'air. Série! oh putain, il faut ramer, c'est quoi ce truc, oh putain la 2eme est encore plus grosse...On n'a pas vraiment pris le temps de checker et c'est plus gros que ce qu'on croyait.
Des bons au pic prennent des tubes de bargeots, c'est la 1ere fois que je vois des gars rester aussi longtemps dans le tube et y naviguer alors qu'ils sont profonds. Ca dure une éternité, ça youyoute pas mal mais bizarrement, ça ne connecte pas avec la 2ème moitié de vague.
On évite les gros sets, c'est un peu intimidant! soit on se met au pic avec les bons et on tube (ah non on sait pas faire) soit on se décale et on choppe les vagues qui gonflent, moins creuses mais beaucoup plus grosses. Gart rame sur une belle, il est idéalement placé, c'est beau mais ça creuse vite. Au bottom, la lèvre lui tombe dessus puis il se mange la série, recule sur le reef et c'est fini. Blair prend un méga barrel puis une méga branlée, leash pété, au revoir! Il revient un peu plus tard et avouera avoir eu les plus beaux barreaux de sa vie.
Je choppe 2 bonnes vagues assez longues, largement overhead. A la 3eme, elle est vraiment plus grosse que les autres surtout au départ, le drop dure super longtemps, je fais mon bottom en assurant un max pour speeder, une 1ere section tombe, je passe dessous, je suis bien à l'lépaule à mach 2 puis une 2ème section tombe, c'est mort ça va trop vite... Je m'échappe devant :
Puis je plonge dans la mousse assez vite car je vois le reef pas loin sous ma planche, je me fais brasser et trainer comme un salopard, je touche le fond avec ma main puis les pieds, je crois pouvoir reprendre mon souffle mais ça repart....
Je sors la tete de l'eau un peu sonné, sans savoir où est le bord, j'ai pas le temps de récupérer ma planche et la mousse suivante m'arrive dessus bien massive. Je n'ose pas plonger profond, je me fais trainer bien en arrière. Grosse séance de rame pour revenir au line up en faisant tout le tour :
Je choppe à nouveau 3 très belles vagues très longues, bien massives. J'ai mon compte de glisse, d'adrénaline.
J'avais jamais fait de scooter de ma vie, juste 10 min quand j'avais 16 ans. Ca a été compliqué au départ et puis c'était vraiment plaisant. Par contre, j'ai oublié des fois qu'il fallait conduire à gauche.
Mosquée réservoir d'eau :
Les jours suivants, la houle s'est amortie mais il y avait quelques vagues qui trainaient encore :
Et c'est comme ça sur 300m sur les bombes :
Y'en a certaines, il faut mieux les surfer que les prendre sur la tronche :
Ca se cale de plus en plus :
Très très bonne session, je suis souvent bien placé pour chopper les très longues, pas forcémet les plus creuses mais les gros boulevards pour faire du snowboard. La 6'8 n'est pas de trop pour démarrer, beaucoup de surfers partent tres late et se font démonter au bottom, et pas mal sont en retard sur le déferlement.
Gart prend une bombe 50m devant moi, beau take off, je suis de profil pendant son bottom, je pense qu'il y a 2 fois sa taille avec un gros barrel derrière lui, je hurle avant mon canard! c'était beau!
C'est pas juste un drop pour un drop, là y'a plus d'une centaine de mètres d'épaule qui s'offre à moi :
C'est glassy, c'est le top pour faire des grosses courbes :
Y'a des filles qui prennent leur part aussi :
Elle, elle était pas mauvaise :
Même si ça parait parfait, la vague était pas évidente à lire, c'était pas métronomique et il fallait souvent accélérer sur 50m pour éviter de se faire manger. Du coup, c'est difficile de jouer à se freiner, et puis je suis trop bas :
Les 2 filles ramassent et malgré la taille des mousses, on ne peut pas trop appuyer au canard :
Du bonheur pour les courbes :
La fin de vague était top pour balancer des cutbacks :
Vue de l'eau un de ces matins, salement parfait hein?
Les sessions du soir étaient un peu compliquées voir certaines fois frustrantes à cause du monde. Il fallait la jouer renard de compet ou attendre vraiment en fin de vague, il y en avait des vierges :
BAM :
C'était vraiment beau ces décors au milieu des cocotiers avec la pelouse taillée à raz par les vaches :
A ce moment du trip, ça commençait à tirer sérieusement, la flemme s'installe, on a du mal à émerger le matin, on a du mal à se motiver à aller en l'eau en mi journée alors que c'est parfait. C'est horrible à dire mais on atteint le point de saturation, c'est parfait et on a la flemme d'y aller. Une session comme ça en france n'importe quand dans l'année, ce serait sans doute la session de l'année :
Gart en late take off des familles :
Gart en wipe out des familles :
Gart au bottom :
Taxi!
Un inconnu pas assez rapide :
Sous la vague :
Gart :
Le line up avec les couleurs de midi :
De plus près aussi c'est n'imp :
Pelou au boulot :
Glassy indonésien :
Un peu de french touch, la douche sous la pluie :
ça fait moins de chances d'attraper des mycoses, de l'eczéma ou des staphylocoques que la vraie douche...
Le ciel s'embrase :
Gart sombre dans un rami alcoolisé avec des anglais.
Dans le prochain épisode (6/7), on prend le bateau pour des spots inaccessibles en scoot