surfrepotes.fr

[soroli]

Moi j'ai rencontré ma copine à l'eau donc comme ça pas de problème

Oui et les scènes de ménage se règlent au line-up ...

[luke-egan]

Je lis les derniers messages et une chose m'interpelle:
Beaucoup parlent de leurs femmes.
Et je suis d accord cela va jusque la, notre femme à été "sélectionnée" :

Elle nous supporte en tant que surfeur...

j'aurais plein de choses à dire à ce sujet (vaste), mais ma reflexion n'etant pas encore complete, je ne parlerais que d'un point pour le moment : le ou la conjointe.
Nombreux sont ceux qui louent ( à raison) le caractere devoué de leur compagne. Mais en ce qui me concerne je prends le probleme dans l'autre sens : à savoir qu'une fille qui ne supporterais ou qui ne serais "compatible" avec ma façon de vivre ma passion, je ne pourrais pas vivre longtemps avec et vis versa. Et finalement n'est ce pas une selection ,qu'on pourrait qualifier de naturelle, qui se fait? Ne reste ensemble que les couples dont le non surfeur ,non seulement accepte, mais aussi s'epanouie à travers la passion de celui qui surfe. Les autres finissent un jour ou l'autre par exploser, minés par la jalousie, le sentiment de solitude, ou d'autres ressentiments enfouis qui ressortent un jour ou l'autre. Car bien sur nombres d'entre nous ont prevenus leur conjoint : "fais gaffe un surfer c'est con, c'est tributaire d'un tas de facteurs que personne ne maitrise, et donc c'est difficile à vivre...." mais il y a une difference entre accepter ça sans l'avoir vecu, et le vivre au quotidien pendant des années!
Enfin c'est experience personnelle qui m'ammene à cette reflexion

[single]

Je me marre à la lecture des différents posts et comme beaucoup je gère au quotidien un équilibre difficile entre ma passion pour le surf et mes obligations familiales et professionnelles.
Pour en revenir au conjoint, je suis bien obligé de remercier ma femme pour accepter assez facilement les impératifs du surf, voir même elle me pousse à y aller car une de ses phrases favorites c'est:
"vas surfer, tu reviendras moins con"
Et c'est pas faux!

[padyere]

une de ses phrases favorites c'est:
"vas surfer, tu reviendras moins con"
Et c'est pas faux!

(enfin, j'ai bien compris que par "moins con", elle voulait dire "moins chiant", bien sûr!)

[Surferboom]

... et te caler 2 sessions par jours toute la semaine tout en allant bosser (session avant le taf et apres)..

Ouais mais ça, c'est un peu abusé quand même.
Et quand il y a du flat, je prend madame la Bic.

En Australie c'est ce qu'ils font ils vont surfer avant et après le boulot selon leur motiv... ils ont un local au bureau pour laisser leur planche J'avais vu ca sur un reportage télé

[zitoune]

j'ai même vu un surfrack dans un mac do à perth

Iaorona

C'est plus facile de concilier le surf quand tu vis sur une ile dans le Pacifique Sud et que quelle que soit la direction de la houle, tu auras un spot qui marche...!
Bon c'est pas pour dégouter la France, mais c'est clair qu'a Tahiti c'est le pied pour le surf. Moyen de surfer 360jous/an si tu es motivé !
Dans une eau à 26-28°C en short, beachbreak, reef, avant-après le boulot...

Cool la vie !
Alors c'est sur qu'en ce moment, périodes de fortes houles, je suis bien crevé au boulot et à la maison avec madame... Mais bon, pas grand chose d'autres à faire à Tahiti que surf, pirogue, pêche... La mer quoi! Donc 1 bon pays de surf et p'têt plus facile à concilier avec le reste. N'empêche que je reste un mort de faim et faut pas hésiter à se taper 30 min de rame pour aller au reef, des tours de l'île en voiture ou sortir tout cramé après 5 h sur le reef ! presque la même galère que vous les gars!
Faaitoito, bon courage en France !

Dernière édition par zitoune le Ven 24 Septembre 2010 20:37:20, édité 1 fois.
Raison: un petit effort sur l'orthographe

[Surferboom]

Une religion !!

[fab85]

j'ai même vu un surfrack dans un mac do à perth

il me semble le mc do d'anglet est également équipé

[squallygator]

j'ai même vu un surfrack dans un mac do à perth

il me semble le mc do d'anglet est également équipé

testé et approuvé !

[yannousurf2]

Moi j'ai rencontré ma copine à l'eau donc comme ça pas de problème

L'idéal est d'avoir une copine qui a une passion qui prend du temps.
La mienne a un cheval et là je peux vous dire que parfois j'ai l'impression d'être un "horse widow"
Elle y passe autant de temps que moi à l'eau voire plus, mais quand c'est pourri pour surfer, elle, elle peut aller voir son dada, elle peut en profiter encore plus!!!
Du coup je me retrouve seul parfois (inversion des rôles).
Du coup c'est pratique on a pas de dispute là-dessus, ayant tous les deux une passion qui nous prend du temps (c'est souvent elle qui me réveille, le matin le week-end, du coup j'en profite pour faire la session matinale )

Après, en vacances, c'est un peu plus dur pour elle d'emmener son cheval!!! (ça existe pas encore les racks à chevaux pour les voitures )

voilà, je pense que dans un couple, si les deux ont une passion c'est un bon compromis.

[Prunel]

Fait gaffe, ils font des vans pour transporter les chevaux derrière la voiture et même des camions aménagés

[yannousurf2]

oui c'est vrai, mais il faut un permis spécial pour ce truc là, car avec le cheval t'es au-dessus des 750 kg autorisés, c'est que ça pèse lourd un canasson, plus qu'une planche en tout cas!!! et en avion c'est pas terrible, il faut un sacré stock de bullpack!!!!

[Escape Nautique]

--

[Jessie]

J'ai choisi de reprendre vos mots car je m'y retrouve bien, juste d'y rajouter mon vécu personnel.

Rêver sa vie ou vivre ses rêves...c'est même un bouquin maintenant...

Pour ma part j'ai toujours su que je ne vivrais jamais loin de l'océan afin de pouvoir assouvir cette passion dévorante. J'ai fait des choix qui me permettent aujourd'hui de faire mon emploi du temps, même si être à son compte à aussi le revers de la médaille...On a a qu'une vie, un souffle court avant le grand ...

J'ai aussi su je crois, que je ne vivrai pas loin de l'océan, rêve de gosse ou je ne sais quoi, en vacances à Lacanau à mes 11 ans j'ai vu des planches de surf et l'envie était là (détail étrange je n'ai jamais souvenir d'avoir vu un surfeur en action...) Alors, je vivais à 1000 km des cotes. Mes parents m'ont refusé des cours de surf "trop cher et trop dangereux" et ben j'ai répondu à mon père: "je m'en fous, quand je serai grande je vivrai à Lacanau et je ferai du surf".

13 ans ont passsés avant que ne me revienne cette envie de surfer - ben oui quand on habite dans l'Est de la France y'a pas grand chose pour vous le rapeller.

Dès mon premier take off j'ai pensé " c'est ça qui m'a toujours manqué !"
S'ensuivirent trois ou quatres ans de stages de surf - pour les vacances- ma vie mes études étaient là bas dans l'Est.

Toujours dur de revenir à l'issue de ceux-ci. Impossibilité de parler de surf à des alsaciens, l'incompréhension totale de cette passion qui me gagnait, autant parler aux murs . Le surf j'y pensais sans arrêt. J'ai décidé de partir, laissant ma région natale famille, amis... dès que je finirai la fac - impossible d'envisager de trouver un travail dans l'Est, trop loin, et surtout je ne progresserai jamais en surf en ne venant qu'en été. Départ facile bien que galère assurée à l'arrivée: une région où je ne connais que quelques monos de surf, pas de réseau professionnel aucun, trouver du boulot dans ma branche c'était réputé déjà pas facile en Alsace (qui connait pourtant le moins fort taux de chômage de France), et effectivement j'ai galéré...

Mais il y eut des moments inoubliables, je vous passe l'emerveillement des sessions du début avec cette idée au vu des paysages côtiers magnifiques, ballotée avec ma planche par le ressac "C'est ça la vie". J'ai jamais regretté.
Donc bon je crois qu'on peut bien me classer parmi les souffrants du "syndrome du tunnel".

Je suis en couple aussi, rencontre pendant un dernier regard sur l'océan après une session, (avec un bodyboardeur alliance improbable ! - lol). Mais parfois c'est vrai que ma passion passe avant beaucoup de choses:

Je ne vais presque jamais voir ma famille et mes amis en Alsace - trop difficile de quitter l'océan, louper des sessions- une fois tous les 3 ans en moyenne...
J'ai fais passer des week end surf avant les obligations familiales de mon compagnon ( vous direz mais c'est pas les tiennes trop facile...)parfois je pense qu'il a du me trouver égoïste, depuis il a compris bon je lui ai dis " le surf c'est ma vie " on peut pas faire plus clair. On trouve des compromis parfois, parfois pas mais ça marche dans l'ensemble ( vous me direz aussi: plus facile l'océan c'est aussi son terrain de jeu). C'est peut être ce qui fait que ça ne pose pas trop de problèmes.
Donc oui:

Et finalement n'est ce pas une sélection ,qu'on pourrait qualifier de naturelle, qui se fait? Ne reste ensemble que les couples dont le non surfeur ,non seulement accepte, mais aussi épanouie à travers la passion de celui qui surfe. Les autres finissent un jour ou l'autre par exploser, minés par la jalousie, le sentiment de solitude, ou d'autres ressentiments enfouis qui ressortent un jour ou l'autre.

Aussi:

Après, il est sur que le fait d'apprendre à aimer le surf m'a fait évoluer, voyager un peu plus et voir les choses différemment. Ce qui, nécessairement, amène à changer aux yeux de son entourage, à plus forte raison .
Dans mon cas ou l'entourage est à 900 bornes des cotes.

Mais sur:

[quote="dd-lac a écrit:
par contre pour moi il est certain que c'est un mode de vie égoïste ...
tellement égoïste que j'ai même pas envie de me "reproduire" de peur de me moisir des sessions ...

J'en suis venue à ça aussi.

En prenant du recul je remarque que moi je suis dans le tunnel, j'organise tout autour du surf :
"Ah non je peux pas venir à la soirée je vais surfer demain matin"
"Non je vais pas en vacances la bas il n'y a pas de vagues"

Alors oui le surf a entièrement transformé ma vie, avec le temps mon entourage a compris. C'est une passion qui m'anime littéralement et je ne me verrai plus vivre loin de l'océan. Et quand je vois certains surfeurs je me sens appartenir à une famille juste pour ça: on se comprend vraiment . C'est même ce qui m'a coupé (pas entièrement quand même) de mes proches par défaut.

[eric25]

J'ai découvert le surf il y a 15 ans (j'en ai bientôt 30) grâce à un ami qui souhaitait depuis longtemps prendre des cours. Les premières heures dans l'eau suffirent à me convaincre. A l'exception d'une courte inscription au LACANAU SURF CLUB (j'en garde un souvenir déplaisant ), mon apprentissage s'est fait en partageant des sessions avec mon pote. Habitant dans la CUB, il a fallu attendre l'obtention du permis de conduire pour vraiment assouvir cette passion.

Aujourd'hui je surfe autour de 85-95 jours dans l'année (rarement plus) toujours avec un groupe d'amis. Je ne fais pas d'autres sports à côté et j'attends chaque session impatiemment. Je lis des mags de surf, je m'intéresse au WT, je regarde pas mal de vidéos sur le net et je suis constamment en train d'essayer de trouver la planche qui me permettra de mieux surfer (aujourd'hui avec plus de volume). L' âge avançant je me suis fait une raison sur mes capacités de progression et souhaite surtout améliorer mon "style".

Hormis un voyage en Indonésie, je n'ai surfé qu'en France ou en Espagne. Je ne ressens pas ce besoin de partir régulièrement hors de nos frontières pour le surf. Ma femme ne surfe pas et lui imposer un voyage 100% surf est pour moi inconcevable. J'ai bien entendu des rêves de voyages mais le surf n'en sera pas la seule composante.

J'ai toujours trouvé très ennuyeux les clichés surf bien présents dans les stations balnéaires les plus connues. Et cela m'a toujours conduit à chercher la "tranquillité" dans les dunes, loin du béton.

Au final, je peux dire que le surf fait partie de ma vie en ce sens qu'il est nécessaire à mon bien être. Mais il ne résume pas ma vie. Les choses seraient certainement différentes si j'avais commencé bien plus tôt.
Une chose est sûre, partager de bonnes conditions avec mes amis me colle le sourire pour au moins 48 heures.