Jour 5 : Fric frac chez les ensablés Alors les bronzés , on va taquiner les belles ?
Toujours partants pour une virée , les deux vagabonds , le grand balèze et ma pomme nous partons vers le Sud. Y a pas à dire c'est bat le Sud, un filtre à houle avec un avant goût d'été .
La piste de danse de la veille est toujours ouverte , mais les gonzes se sont refilés l'adresse, y a du bonhomme sur le parquet et pas du demi-sel . Ça va être compliqué de ne pas faire banquette , d'autant que l'orchestre joue vite , faut pas trainer à envoyer la valse .

On pique encore au Sud , vers une gargote moins peuplée et plus accueillante . Il y a là de la bleue à tuyaux , des représentants en meuble suédois et des allongées à grande planches . Je sors la longue et avanti !
On se prend tous de bonnes secouées , enfermés dans la cage verte .
Engagez vous qui disaient, d'accord mon adjudant mais faudrait voir à pas nous transformer en petits sablés . Croustillants et dorés certes, mais surtout bien aplatis !
Puis la Sainte Mer, entendant nos prières , nous accorde de jolies glissades .
Les marlous dans le bain sont de bonne compagnie, et malgré ma faible compréhension du dialecte lisboète j'apprécie leurs encouragements et les larges sourires sur leurs faces burinées . Qui a dit que le Lusitanien n'était pas affable ?
D'ailleurs pour paraphraser le grand balèze je dirais, le Sud c'est le pied !

On ne va pas rejouer « On achève bien les chevaux « et le marathon de la danse prend fin .L'homme de mer est robuste mais il sait aussi ménager sa carcasse .
D'ailleurs notre hôtesse nous a rejoint pour partager le casse croute et c'est vers l'ombre des pins que nous allons remplir nos estomacs et surtout dessaler nos gosiers .

Puis après , comme tout bon athlète, la sieste réparatrice s'impose ….......
Nous voici , requinqués et fringants , prêts pour un nouveau tour de piste , mais le chapiteau est démonté . Tant pis , on va faire un tour en ville .
Et c'est encore chez l'orfèvre que nos pas nous guident, que voulez vous , on aime le beau !
Le beau long en résine teintée, le beau court à queue de poisson, le beau long aux rails si affutés que j'hésite à y passer les doigts . Ça sent le casse , tout ça !
Mais je résiste …......
Le Boss nous envoie un message, il vient faire la revue des troupes ce soir . Mais pour le moment c'est calme plat et moussitude .
Le sable est accueillant et désert

Mes amis les piafs s'offrent un peu de repos

Seulement ce n'est pas en faisant la limande sur la plage que la prochaine génération de danseuse étoile va savoir valser , alors le grand balèze et ma pomme œuvrons pour le futur .

Elle se débrouille bien la petite , take off dans le creux, appuis assurés, cascade avec le sourire, volonté à toute épreuve , chapeau fillette !
La leçon de choses prend fin et c'est reparti pour une bossa au soleil couchant .
Le grand balèze traine un peu …........beaucoup............trop...........
Ce n'est pas dans ses habitudes de garder le sac de sa copine, que lui arrive t il à trainer comme cela ? Je m'inquiète, lève mon séant et je le vois affairer dans sa traction dorée
« Putain on s'est fait voler «
Adieu, cartes, portables, argent.........
Mais l'aigrefin lusitanien est un gentleman , il n' a pris ni nos caleçons ni nos chemises , au moins nous n'aurons pas le cul à l'air .
Heureusement pour nous le Boss arrive, et les coups de fils salvateurs nous épargnent une fuite des capitaux vers quelques paradis fiscaux .
Allez, on se la fait cette danse !
Et nous voici dans le soleil couchant à oublier le matériel et à nous concentrer sur l'essentiel .

Le Boss à la manœuvre

Et finalement une belle journée …....
