La première fois que je suis tombé sur une planche signée Lorentz, je suis resté tout d'abord un long moment sur le logo. Qu'elle était donc cette fourmi, cette martienne, ce drôle de petit personnage reposant sur la signature du shaper ? Puis tout naturellement mon goût pour le shape a pris le dessus et j'ai commencé à m'intéresser à la planche en elle même. Rapidement séduit par celle-ci, ce n'est que l'état de mon compte en banque et la certitude de l'appel de son directeur qui m'a empêché de repartir avec elle sous le bras. Des années plus tard me voici vous proposant une rencontre avec Axel Lorentz.
Ce shaper fidèle depuis le début à sa conception du shape, a su bâtir la solide réputation qu'on lui connait. En effet, il est un de ces shapers dont le nom est connu en dehors de sa région d'activité. Et dans le monde du surf cela veut dire beaucoup...
Surfrepotes : je te laisse faire les présentations...
Bonjour, je m’appelle Axel Lorentz j’ai 39 ans, une fille, arrivé sur la côte basque il y a 20 ans, je dois faire des boards depuis une quinzaine d’années et j’ai un petit atelier à Bidart.
SRP : ton histoire de shaper débute véritablement il y a maintenant 14 ans avec un stage chez KS surfboards. L'année suivante tu créais la marque "Saioa". Tu savais alors dans quoi tu t'embarquais ?
Pas du tout, pour l’histoire, on va dire qu’au sens propre comme au sens figuré j’ai démarré vraiment petit. Il y a maintenant un peu plus de seize ans ; je passais voir des shapers comme Michel Borel de PSM pour récupérer leurs chutes de mousse et de fibre de verre et leur acheter un peu de résine. Ils ont halluciné : je shapais et glassais des miniatures de surf à l’échelle dans les mêmes matériaux pour en faire des objets de déco, des portes clefs, pendentifs...
L’idée a vraiment plu et après en avoir fabriqué et vendu énormément sur des événements comme le Lacanau Pro j’ai voulu en faire mon activité. J’ai suivi un stage de 6 mois chez Vincent où j’ai shapé et glassé mes premières "grandes" planches. L’année suivante je démarre donc une multi-activité du nom de "Saioa" (le prénom de ma fille) de réparations, planches de déco miniatures, de longskates que je pressais et renforçais de fibre de verre et de quelques surfs pour moi et des potes.
Ça a été très dur et très long, je faisais des extras le soir ou la nuit dans les autres ateliers quand je fermais le mien, pour rentrer de l’argent et continuer à apprendre. J’ai commencé par prendre en charge les réparations de PSM puis toute sa production en glass...
Les planches de surf et aussi les longskates, après avoir convaincu mes proches, commençaient à se vendre aux locaux et entraient peu à peu dans les shops. La suite a été crescendo.
SRP : puis c'est la rencontre avec le shaper Australien Chris Garrett et la création de Lorentz Surfboard Deluxe, pour toi et Garrett Surfboard Deluxe, pour lui. Deux noms, deux signatures mais un même logo. Peux-tu nous expliquer le concept ?
La rencontre avec Chris est surement la plus décisive de ma carrière. Je lui dois beaucoup, j’ai énormément appris et progressé à son contact tant au niveau professionnel que personnel ; j’ai beaucoup d’admiration envers lui. J’ai eu beaucoup de chance, j’ai pu passer plusieurs hivers à shaper en Australie avec lui et ça a été décisif dans ma progression et ma compréhension des concepts qui régissent le shape. Cela a aussi bien contribué à ma notoriété qu’un tel shaper (renommé parmi les pros, il a déjà shapé pour la plupart d’entre eux : Dave Rastovich, Serena Brooke, Andy Irons, Mick Campbell, Dean Morrisson...) me choisisse moi pour un tel partenariat.
Pour faire simple, on restait indépendant aux niveaux des structures et on conservait notre identité propre (chacun son nom), mais on poussait en avant un même logo et un même label : Surfboards Deluxe. On bénéficie ainsi d’une synergie commune. Un team plus conséquent, un savoir en commun, une notoriété accrue, des idées, des contacts, des astuces, des échanges...Chaque fois que je fais de la publicité, il en bénéficie et inversement, chaque fois qu’un rider fait un résultat ou une bonne parution aussi (couverture magazine, ...). Emmanuelle Joly par exemple, quand elle était en Australie, pouvait utiliser ses planches et inversement je shapais pour Serena Brooke pour les épreuves européennes du circuit féminin...
Chacun bénéficiant à tout moment des efforts et des avancées de chacun. Des retombées évidentes en matière de communication, de visibilité, de reconnaissance...
Chris Garret
SRP : je suis dernièrement tombé sur un mini-Simmons signée de ton nom. Tu rejoins donc l'engouement tout récent au sujet de cette planche ou n'est ce qu'un "one shot" d'essai ?
Non, pas un "one shot", j’en ai déjà fait quelques-unes et j’adore. J’avoue pourtant avoir eu un doute, quand mon pote Cédric m’a joint un lien sur le blog de Tristan Mausse en me disant "j’en veux une !", j’étais vraiment content de tenter l’expérience mais p***** j’y croyais pas trop... J’ai été le premier à la surfer et elle est toujours à l’atelier, c’est la planche que je surfe le plus et j’en reviens toujours pas (Je pars sur n’importe quoi, une glisse incroyable, elle est super maniable et j’ai jamais réussi à la faire décrocher). Le pauvre Cédric a du pouvoir la surfer 3 ou 4 fois, c’est toujours sa planche mais elle reste à l’atelier...
J’ai rencontré par la suite Tristan Mausse et on a fait des planches ensemble dont quelques petits Simmons pour une expo, j’ai pu partager sa passion du métier et des Simmons. C’est vraiment un bon gars, je l’apprécie énormément.
Depuis contaminé, d’autres petits Simon voient le jour.
Tristan
SRP : on peut se demander d'ailleurs si en France on ne découvre pas, du moins le grand public, au fur et à mesure la culture du shape via ces véritables modes qui se succèdent (egg, fish et maintenant la mini-Simmons).
C’est un peu vrai, je pense surtout que depuis quelques années le grand public enfin ne cherche plus uniquement du shortboard sport ou du longboard ; toutes ces planches dont tu me parles sont des planches ludiques, faciles à surfer sur lesquelles on prend un max de vagues, on part facilement et elles permettent d’avoir un peu d’avance sur la vague dés le take-off, c’est primordial. Assez larges, elles sont stables, prennent facilement de la vitesse, passent facilement les sections et restent maniables parce qu’en général plus compactes. En plus elles sont jolies, le plus souvent bien finies avec de jolis tints et polishes. La mode des planches rétro doit beaucoup aussi aider à cela. Mais ça fait vraiment plaisir de voir qu’une part grandissante de surfers attache de plus en plus d’importance à la qualité du travail effectué.
SRP : tu as de manière volontaire réduit je cite "ton entreprise à une taille plus humaine afin de privilégier la relation surfer / shaper". Un retour aux bases ? Une nécessité en termes de relation humaines ?
J’ai surtout arrêté de vendre en magasins, pour me concentrer sur le custom (sur mesure). Non pas que je n’aimais pas faire beaucoup de planches mais je ne m’y retrouvais pas. Cela demande énormément d’efforts. Pour bien se vendre en shop, il faut être présent dans les magazines avec un team et un minimum de publicité (beaucoup d’argent), être présent sur les salons et faire des tournées (avoir un commercial), avoir une structure importante avec des employés qualifiés pour gérer la production correctement (beaucoup de charges), gérer une grosse boite n’est pas facile non plus sans trésorerie. Tout cela pour vendre à des marges ridicules au bout du compte. La période où j’ai fabriqué le plus de planches et où elles se vendaient dans 23 shops a été la moins intéressante pour moi. Cela aussi bien financièrement que personnellement : plus de vacances, beaucoup de stress, de pression et de soucis.
Je ne regrette absolument rien, ça a été une riche expérience pour moi, j’ai appris énormément de choses, beaucoup progressé, et rencontré beaucoup de gens. Tout ça a aidé aussi à mieux me faire connaitre.
Toutes les planches sont maintenant faites sur mesure à la commande, c’est moi qui de nouveau prends les commandes de mes clients et je peux me permettre de prendre du temps avec eux pour cerner au mieux leurs attentes. Tout le monde s’y retrouve bien mieux, mes clients en sont ravis, leurs planches n’ont jamais aussi bien marché.
SRP : l'offensive des marques asiatiques et d'ailleurs est maintenant un danger pour notre économie nationale en matière de shape. Nous le savons tous et l'avons bien compris, du moins pour la plupart des passionnés. Mais l'enjeu n'est pas forcement qu'économique, non ?
C’est vrai, cela mène la vie dure aux shapers locaux. Les shops se sont multipliés tout aussi vite que leur offre. Des planches arrivent en France moins chères que ce que nous coutent les matériaux et elles ne sont pas facilement différentiables pour tout le monde. Les ateliers font en général moins de planches, très peu se vendent encore en magasin, les grosses structures aussi subissent les conséquences.
Personne mieux qu’un shaper peut vous aider dans le choix d’un modèle et de côtes adaptées à vos besoins et, contrairement à ce que beaucoup croient encore, le prix reste le même voire inférieur à ce qui se trouve en shop. C’est cette relation et cette interaction surfer / shaper qui est la base de toute la culture surf et est aussi la garantie d’une tradition et d’une constante évolution des planches et de leurs designs. Je pense que le plus gros de l’enjeu se trouve là.
SRP : En voulant (et en me forçant, crois moi) me faire l'avocat du diable, je te demande si à ton avis les shapers Français sont vraiment prêts à faire face à une demande toujours grandissante d'un sport en pleine explosion ?
Je pense que les shapers français ne bénéficient pas réellement directement de cette explosion. L’offre est pour moi même supérieure à la demande et le consommateur se trouve un peu perdu face à tout ce qui lui est proposé tant au niveau des procédés de fabrication, que de la multitude de modèles, de licences, de provenances, de prix. Il y a "à boire et à manger".
Cette nouvelle clientèle est encore moins attachée à la culture surf, et n’a aucune connaissance du produit ; elle ne va pas à mon avis dans un atelier mais se dirigera dans un shop. La clientèle des shapers français sait ce qu’elle veut et ne vient pas chez eux par hasard.
SRP : d'ailleurs cette explosion du surf en France, tu la sens comment ? Un engouement passager ou le réveil d'un potentiel surf jusque là inexploité ?
Et bien tout d’abord on n’a pas la chance de surfer partout en France toute l’année et en boardshort comme dans certaines régions du monde. Je pense que c’est la première raison du réveil tardif en France, le progrès dans les combinaisons y est pour beaucoup. Il y a aussi maintenant tout un tas de structures comme écoles et clubs où les gamins sont très bien encadrés.
SRP : pour en revenir au shape en lui-même, fais-tu partie de ces shapers qui assurent de bout en bout la réalisation d'une planche ?
J’attache énormément d’importance à la réalisation des planches et j’ai toujours voulu m’occuper de la production et qu’elle se fasse entièrement en interne dans l’atelier. C’est pour moi l’unique manière d’assurer une bonne qualité de fabrication : chaque étape est importante et les petits détails influent beaucoup sur le résultat final.
Cette année c’est Paul dit "Polish" qui s’est installé avec moi qui s’en occupe, c’est vraiment son domaine tout comme Tristan. C’est un artiste : il est très doué au niveau des décorations, des glass-tints et polishs. En plus il nous revient d’un an passé en Australie où il a pu travailler dans de nombreux ateliers. Je suis vraiment content de travailler avec quelqu’un comme lui, on est très complémentaires et on vous prépare de très belles choses.
SRP : les planches en France n'ont jamais été, du moins pour la majorité des surfers, un produit de "consommation" comme dans d'autres pays. Ainsi les demandes en matière de décoration se veulent de plus en plus spécifiques et personnelles...
La majorité des surfers ont un réel affectif avec leur planche et ceux qui se rendent dans les ateliers pour commander un custom encore plus. La décoration fait partie des possibilités de personnalisation d’une planche car pour beaucoup, une planche n’est pas juste une planche. Allant du plus sobre au plus trash, on voit vraiment des choses très différentes. Beaucoup de travail de résine : tints, swirls, cut-laps, pin-lines, polishes, tails et nose-blocks... sur de très belles planches mais aussi de la déco simple avec une couleur particulière ; à la déco plus compliquée : une pochette de disque à reproduire, un tatouage en photo, un lien internet, une imitation bois.
Libre à chacun de choisir ce qui lui plait, les gouts et les couleurs on ne peut pas toujours comprendre... Ça m’est arrivé tellement de fois de faire une déco à quelqu’un et que pendant la production un autre client passe et me dise "ouah super la couleur ça rend bien !, j’adore ce bleu !". Et dix minutes plus tard une fois qu’il est parti un autre arrive et me dise lui à son tour "ohlala, dommage la déco, c’est ça qu’il voulait le gars ? C’est vraiment moche, tu aimes toi ?". Ou encore de faire un tint qui ne me plait pas et me dire "et bien celle là je vais me la garder un moment" et puis faire un salon et c’est la première qui se vend.
SRP : en laissant de coté les décorations et en se recentrant sur le shape pur et dur, as-tu senti une évolution dans les connaissances et donc dans les demandes de tes clients ?
Oui, beaucoup maintenant connaissent les différentes familles de planches (au moins les basiques) et savent comment elles fonctionnent mais surtout les esprits sont véritablement plus ouverts à tester de nouvelles choses.
Il y a une véritable mode du rétro en redécouvrant toute cette culture du shape, mais attention pour mes planches je parle d’inspiration rétro. Je m’inspire du passé au niveau des courbes et concepts des planches mais j’essaye avec mon expérience de faire une synthèse de cette inspiration passée avec tout ce qui se passe actuellement en matière de shape. Afin de rendre ces planches les plus fonctionnelles possibles.
Il y a aussi une tendance à surfer des planches toujours plus courtes, plus larges et plus épaisses. Les shortboards vont le plus souvent pour les compétiteurs, ou pour les jours de bonnes conditions. Il y a de plus en plus d’hybrides qui marchent vraiment très bien. Je pense que le fait que certains pros se soient mis à en surfer même en compète à beaucoup aidé à les rendre populaires.
Mais pour moi la plus grosse évolution est que les surfers se posent de plus en plus de questions en matière de shape, ils s’intéressent aux qualités du shape et cherchent vraiment à comprendre son fonctionnement, c’est un très bon signe pour les ateliers...
SRP : penses-tu que l'on peut encore innover en matière de lignes et de courbes sur une planche ? Est ce que les bases ne sont pas toutes posées ?
Vraiment je l’espère. Oui les bases sont certes posées, mais les planches sont toujours en constante évolution, et il y a encore je pense beaucoup à faire. On assiste encore aussi à des créations surprenantes comme celles de Meyerhoffer qui marchent et qui pourtant sont à l’opposé de ce à quoi on peut s’attendre.
Beaucoup de monde bosse sur de nouveaux designs, travaille sur le placement des dérives, ils y en a qui cherchent à faire marcher des planches sur lesquelles on a plus besoin de se déplacer constamment au niveau des appuis. Il y a aussi beaucoup d’essais de planches sans dérives. C’est un des sujets sur lequel je bosse en partant du constat où plus on a de drive dans une planche (channels, rails mordants, wings ultra prononcés ou concaves exagérés...) moins grandes peuvent être les dérives. Alors je me suis amusé à le pousser à l’extrême et le résultat est plutôt intéressant, je vous laisse juger...
SRP : travailles-tu avec une team faite de surfers expérimentés afin de définir grâce à leur "feedback" de possibles évolutions sur certains modèles ?
Oui c’est primordial, c’est ce feedback qui permet de continuer à faire évoluer les modèles, qui ainsi ne sont pas figés mais continuent de s’améliorer.
Les outils actuels en manière de shape nous permettent vraiment de pouvoir jouer sur tel ou tel paramètre et permettent de petits ajustements en matière de foil, rocker... pour s’approcher au mieux de ce que l’on recherche. Le temps gagné à shaper permet de pouvoir se consacrer davantage à l’aboutissement des designs et à la création de nouveaux.
Mais attention ne compte pas que sur leur feedback (des pros) ; celui de chaque client est vraiment aussi important. L’avis d’un pro aidera à comprendre certains mécanismes du shape en général et leur compréhension peut servir à tous les modèles mais chaque surfer est différent et l’avis de chacun compte.
Les filles plus en fluidité et avec moins de puissance ont besoin le plus souvent par exemple d’un arrière un peu plus fin avec un petit peu plus de kick. Un surfer moyen ne surfera pas non plus au même endroit de la vague qu’un pro (pocket) mais plus dans l’épaule, avec moins de vitesse il faut permettre à la planche de tourner tout aussi facilement. Quelqu’un qui avec un problème de placement trop en avant sur la planche aura des problèmes pour tourner on peut par exemple jouer sur le placement des dérives.
Il faut travailler sur les impressions de chacun pour arriver à adapter au mieux des planches qui leur conviennent. Encore une fois, la relation surfer / shaper est la clef.
L’échange avec les autres shapers m’apporte aussi toujours, travailler ou avoir pu travailler pour des shapers tels que Michel Borel, Chris Garrett, Peter Daniels... ou côtoyer et pouvoir échanger des idées avec Johnnie Cabianca, Mac tavish, Meyerhoffer, Walden, Timmy Patterson... est un atout pour mieux comprendre le shape et ainsi évoluer dans ses designs. Il faut rester ouvert aux idées et savoir se remettre en question parfois pour continuer à avancer !
Meyerhoffer
Mac tavish
Peter Daniels
SRP : beaucoup de shapers ont une activité tellement soutenue qu'ils en perdent le temps de surfer, ce qui est paradoxal dans la mesure où c'est au début leur passion pour le surf qui les a amené au shape. Qu'en est-il pour toi ?
Pendant une période, je ne pouvais même plus me le permettre avec le volume d’activité que j’avais, ajouté aux responsabilités d’une entreprise.
Les changements d’organisation avec une orientation différente de l’entreprise et la collaboration de Paul ont aussi été dans ce but et j’essaie au maximum de me dégager du temps pour surfer. Ça me fait un bien fou, et je passe de super moments avec mes clients et amis, ça me permet d’échanger avec eux, de les voir surfer, ça me rebooste pour shaper. On vient justement de se faire une petite session cet après-midi avec Tristan et Polish, tous les trois en mini Simmons (au moment de la coupure qui s’est un peu rallongée), mémorable. Avec le surf, ma passion du shape se développe et cela se ressent dans les planches.
Mais il est aussi important de tenir ses engagements au mieux en matière de délais dans la fabrication et je comprends l’impatience de certains.
SRP : ton quiver personnel est-il en constante évolution ou fais-tu partie de ces surfers qui s'attachent "amoureusement" à des planches bien spécifiques ?
J’ai plutôt tendance à souvent changer, il faut dire que j’aime beaucoup essayer les nouvelles choses sur lesquelles je bosse.
J’affectionne particulièrement les petites planches depuis longtemps, les fishes, quads, Simmons, micro- eggs, hybrides, mes préférences vont vers ces types de planches.
Les planches que je garde sont plus par affection pour des shapes comme ceux de Chris, des planches sur lesquelles ma fille avait fait la déco étant petite, des planches que des amis comme Tristan ou Paul ont peintes ou encore une planche que j’avais faite pour Serena Brooke et que j’ai gardée parce que la dédicace est vraiment sympa.
Une dernière question qui me tient particulièrement à cœur : finalement et entre nous, ton logo, c'est une fourmis ou une martienne ?
LOL, c’est ce que j’aime dans ce logo, chacun y voit ce qu’il a envie d’y voir. On m’a aussi déjà demandé si c’était une femme, un fantôme, un ver, ...
L’histoire est un peu longue et le logo a beaucoup évolué avant d’en arriver là, mais à la base oui, c’était une fourmis.
SRP : merci à toi d'avoir bien voulu nous consacrer un peu de temps. Je te laisse le mot de la fin...
Et bien ça aura été laborieux, mais en même temps ça fait toujours plaisir de parler de soi, un peu, ça flatte l’ego...
Non, sérieusement, j’espère que je ne vous aurai pas trop saoulé et merci à ceux qui sont arrivés à lire jusqu’à la fin. J’ai essayé d’être vrai dans cette interview, j’espère que ça vous aura plu. Continuez à partager cette passion, c’est vous qui la faites vivre.
Bon surf
Axel
http://www.lorentzsurf.fr/
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