Bon, comment le dire ?
Cela aurait pu être bien. Oui, c'est la phrase qui me vient à l'esprit.
Donc, cela aurait pu être bien, mais ça ne l'a pas été ...
Session matinale avec Tibok, Zitoune et mon fils aîné Peyo. Direction un secret spot girondin où nous arrivons vers 9h pour tenter de profiter de la fin du montant et du début descendant.
La situation en arrivant :
Grosso merdo, il y a 1m50 voire 2 mètres à la série, le vent est bien calé onshore mais pas trop fort donc le plan d'eau est un peu brouillon du fait de la houle mais reste très correct sur l'épaule des vagues.
Tibok, mort de faim, se met à l'eau immédiatement. Avec Zitoune et Peyo, nous nous mettons à l'eau 2/3 minutes plus tard. Il y a un bon jus mais rien d'insurmontable. Arrivés quasiment au pic, une série surprise arrive. Avec Zitoune, nous passons notre canard de justesse mais sans mal. Peyo, qui lui était 3 mètres derrière nous, a tout pris dessus et se retrouve à la fin de la série 50 mètres derrière. La barre commence à se mettre en marche, il ne reviendra pas.
Surfeurs 0 - Médoc 1Tibok prend une première vague, Zitoune suit, puis moi sur une grosse gauche mais avec très peu d'épaule. Du coup, en voulant appuyer mon bottom, je dérape.
La preuve :
Je repart vers le fond, discute 2 minutes avec Tibok. Une nouvelle grosse série décalée arrive. Nous ramons vers le large. Tibok, plus à gauche, passe son canard. Pour ma pomme, c'est le début des ennuis. La lèvre explose à 50cm devant moi. Ne voulant pas lâcher la planche au risque de casser le leash, je tente un canard. Je sens l'impact me passer dessus puis, tout d'un coup, c'est comme si quelqu'un m'attrapait par le col et me tirait violemment en arrière. Là, c'est la foire du Trône avec ses grands manèges... 3 saltos arrières plus tard, la planche m'a été arrachée des mains et je découvre le programme essorage rapide du lieu. Je n'arrive pas à remonter à la surface et me fait brasser en beauté. J'en viens même à ouvrir les yeux sous l'eau pour repérer la surface à moins d'un mètre au dessus mais qui me nargue un peu trop.
Au moment où je refait surface, la deuxième lame arrive. Nouveau brassage.
Ayant du mal à reprendre mon souffle, je décide de m'allonger sur la planche et de me faire ramener vers le bord. Mais je suis trop près de la zone d'impact et la troisième vague me refait faire le tour du proprio. Bien collé au fond, je commence à avaler de l'eau. A peine le temps de me rallonger sur la planche, que la dernière vague me secoue mais daigne enfin me laisser rentrer. Je m'affale sur le sable. Vidé, rincé, poumons en feu, trachée qui racle : session terminée.
Surfeurs 0 - Médoc 25 minutes plus tard, Zitoune, 2 vagues au compteur, qui a raté une vague au départ se retrouve à enfiler les canards comme d'autres les perles. A chaque coup, 5 mètres en arrière. Retour par le sable pour tenter de repartir plus au nord. Au bout de 10 minutes à ramer et à se retrouver complètement décalé par rapport au pic, il sort.
Surfeurs 0 - Médoc 3Seul Tibok, qui aura réussi au final à prendre 3 vagues, arrive à se maintenir au fond et à scorer. Mais un moment d'inattention et même motif même punition, il se retrouve à enchaîner les canards. Au vingtième, à 30 mètres du shorebreak et surtout à près de 100 du pic, il tourne les talons et nous rejoint sur le sable.
Surfeurs 1 - Médoc 4 : score finalOn est mûrs pour l'équipe de France
Retour aux voitures, un petit arrêt très sympa pour boire un café à l'ombre d'un parasol (meilleur moment de la matinée
) et il est temps de se séparer pour rentrer.
Vraiment, cela aurait pu être bien...
PS : Zitoune a pris quelques photos avant et après qu'il mettra sûrement en ligne plus tard.
Deux choses sont infinies : l'univers et la bêtise humaine. En ce qui concerne l'univers, je n'ai pas encore acquis la certitude absolue. (Albert Einstein)