Nouvelle journée :
Jour 05 – Jeudi 08 avrilAujourd’hui, réveil à 5h30 pour une dernière session à Mulee. Le dinghy nous dépose à 6h15 sur le spot. Le swell est toujours bien présent avec cette fois des séries limites "overhead" à 5 pieds et 3 à 4 pieds pour les autres vagues. Les goofies vont surfer sur la gauche, nous laissant à 6 sur la droite. L’autre bateau est parti de la zone. Comme hier soir, je vais me placer sur la vague qui casse le plus à l’intérieur avec l’espoir de trouver des tubes. La bonne nouvelle du jour, c’est que le courant est quasi inexistant. La première heure va être la meilleure : nous sommes 2 sur ce pic pendant que les autres prennent la vague sur l’inside.
(Photo : Antony Colas) (Photo : Antony Colas)Les séries arrivent régulièrement et nous nous partageons les plus belles qui ouvrent. Sur l’une d’elle, dès le take-off, je mets la main dans la vague pour me freiner un maximum et la lèvre vient me recouvrir. Pendant quelques instants, je suis dedans avec une eau cristalline autour de moi et les palmiers en face. Je sors proprement de la vague avec une "banane" en travers du visage
. Une autre vague me fournira une petite casquette. La houle fournit des vagues plus creuses qui permettent de faire de jolis virages. Y a pas à dire, bien surfer, c’est plus facile quand les vagues sont belles.
"Bataille" à la rame (Photo : Antoine Lefèvre)Le line up vu de côté (Photo : Antoine Lefèvre)Soudain, à 50 cm devant moi, une tortue émerge pour respirer. Au bout d’un moment, la marée ayant changé, les vagues se font plus rares ou ferment et je me rapproche de l’inside. Encore une dizaine de vagues. Après 2 heures de surf, la fatigue se fait sentir, la faim aussi. C’est presque avec soulagement que nous voyons enfin le dinghy revenir nous chercher. Nous rejoignons le bateau qui a quitté son mouillage pour récupérer ceux partis surfer la gauche. Nous nous rinçons sur le ponton arrière du bateau avec une sensation d’être dans la plus grande douche du monde ! Nixx, qui était allé surfer la gauche, a touché le reef avec le dos en allant un peu trop loin sur une vague. Pas de coupure mais il est bien raclé sur le côté droit.
(Photo : Antoine Lefèvre)Il est le premier à véritablement goûter aux joies du corail. Du coup, c’est parti pour Biseptine et Bétadine. Nous prenons notre petit déjeuner alors que le bateau met le cap à l’ouest en direction de l’atoll de Dhaalu où espérons trouver une nouvelle vague.
Dominique profitant du sundeck Thierry aussi (mais dans un autre style) J’en profite pour aller faire une bonne sieste. On vient me réveiller pour manger 2 heures et demie plus tard. Après le repas, je monte sur le sundeck pour profiter de la vue.
Il nous reste une heure de navigation jusqu’à destination. Le vent est totalement nul, la mer est aussi calme que dans un verre d’eau, seuls les poissons volants qui "décollent" sur notre passage viennent faire des rides sur la surface.
(Photo : Antoine Lefèvre)Certains restent hors de l’eau sur plus de 100 mètres. Nous longeons des îles inhabitées, des petits îlots avec juste 2 palmiers, bref encore de beaux paysages à observer.
Tiens ! des pieds ! Nous arrivons enfin en face de la vague d’Hadigila et mauvaise surprise, la vague ne fait pas plus d’un pied.
Trop tard pour continuer notre route vers Mikado, du coup, nous décidons d’aller faire du snorkeling sur le reef. Je prends le casque avec la GoPro avec l’intention de filmer des vagues par en dessous (je découvrirai en sortant de l’eau que j’ai eu de la buée sur l’objectif pendant presque toute la sortie, donc la plupart des images sont inexploitables). Pendant près de 45 minutes, nous allons observer de superbes poissons, une petite murène, certains verront même une langouste et surtout un requin pointe noire (inoffensif) de un mètre environ.
(Photo : Antony Colas) Voir les vagues dérouler au-dessus de soi dans un mètre d’eau avec un fond corallien et une eau d’un bleu pur est quelque chose de magique. J’espère avoir la chance de pouvoir filmer à nouveau les vagues par en dessous d’ici la fin du trip.
Une fois au mouillage, nous partons visiter l’île et son village qui est l’un des plus grands des Maldives avec plus de 2000 habitants.
Hannan, notre monsieur "Dinghy", pilote et surveillant de nos baignades, toujours souriant(Photo : Antoine Lefèvre)C’est retour des bateaux de pêche qui ont pris des thons.
(Photo : Antony Colas) (Photo : Antoine Lefèvre)Les pêcheurs qui cherchent à gérer cette ressource ont séparé les grands thons des petits et mettent ces derniers dans des bassins avant d’aller les relâcher demain.
Il est 17h30, le village grouille de monde, les enfants jouent au foot, nous sourient.
(Photo : Antoine Lefèvre)(Photo : Antoine Lefèvre)(Photo : Antoine Lefèvre)Les gens nous observent, nous saluent avec un peu d’étonnement. Nous discutons un peu avec certains.
Nixx redécouvre le plaisir des Kinder surprise ! Les bancs publics maldiviens Le minaret de la mosquée (pays musulman oblige) (Photo : Antoine Lefèvre)Au bout d’une heure, la nuit est tombée et nous retournons à bord.
Benoît, qui a pris son premier tube ce matin paye sa tournée. Après le dîner, séance ciné (L’attaque du Pelham 123 en anglais sous-titré en flamand – on n’a pas des belges expatriés en Australie pour rien…).
Demain, pas de surf le matin car nous naviguons dès 6h en direction de Mikado. Petite grasse mat’ en perspective car le petit déj est annoncé à 8h (par rapport aux 5h / 5h30 des jours précédents, c’est Byzance !).
Bilan de cette journée : 1 session, 2 heures 30 de surf, une vingtaine de vagues prises, un tube et une casquette, la vision des vagues par en dessous et le monde de Némo en permanence.
Deux choses sont infinies : l'univers et la bêtise humaine. En ce qui concerne l'univers, je n'ai pas encore acquis la certitude absolue. (Albert Einstein)