Comme si le soleil avait voulu s’excuser de la tempête précédente, cette journée de mardi fut une véritable percée dans cet hiver interminable. Il ne manquait plus qu’un Roland Garros et la horde de lycéens faisant pêter les cours pour se croire fin mai. Les jeunes filles toutes surprises par ces 16°c venus de nulle part n’eurent même pas le temps de troquer leurs tenues hivernales pour leurs tissus légers et printaniers. Nos quais ressortaient leurs terrasses et ça flânait à qui mieux-mieux en ville.
C’est donc à l’ombre des branches de glycines et de mimosas alourdies par les bourgeons naissant que nous devisions d’une humeur bucolique sur le fait qu’un type se déplaçant plus vite que la vitesse de la lumière n’a aucune raison d’allumer l’éclairage d’une pièce plongée dans le noir mais par contre qu'il devait se prendre un maximum de meuble dans les pattes… Allez y réfléchissez vous verrez ça se tient.
C’est donc d’une humeur printanière et le sifflet facile et gracieux que le maître des lieux fit une strate sur la carène :
Vous remarquerez qu’un logo a été disposé pile poil sur la latte. Connaissant l’humilité du maître d’oeuvre vous vous doutez bien que celui-ci ne cherche pas à marquer de son sigle une planche shapée par un autre tel un conquérant plantant son drapeau sur une terre conquise par la force ou la ruse. Non, non rien de tout ça juste un cache pour masquer l’éclatage violent et moche de la latte.
Là dessus nous nous sommes demandé si ce même type qui est toujours plus rapide que la vitesse de la lumière avait déjà vu celle de son frigo s'allumer ...! Imaginons : il a besoin d'un yaourt, il ouvre le frigo, chope le yaourt , referme la frigo, est ce que le frigo a eu le temps de s'allumer ?
Encore dans ses réflexions le chef d'atelier a continuer de combler les "trous" ou plutôt dépressions du pont à coup de résine à la fois costaud et allégée... Micro ballons quand tu nous tiens...
Entre la strate de la carène et le comblage du pont nous étions coincés dans les temps respectifs de séchage. Nous avons donc pu continuer notre réflexions sur ce mec dépassant la vitesse de la lumière et avons regretté que les jeunes filles n'avaient pas ce pouvoir car elles auraient pu, vu le temps, rentrer fissa chez elles et enfiler leurs jupes printanières.