Yo !
Après un coup de fil à Sly hier soir, le rendez-vous est pris, il m'invite à passer prendre le p'tit dej' chez lui avant d'aller à la flotte. Du coup, réveil matin à 7 heures, le temps de préparer une thermos de café pour l'après session et zou, en route.
Dehors c'est tout blanc, je marche dans presque 5 cm de neige la planche sous le bras en tenant la caisse avec la combi et tout le tintouin. Je croise un quinquagénaire en train de promener son chien et qui tire une tête de six mètres de long rien qu'à penser qu'on va se mettre à la baille. Amusé, je remplis la tuture et démarre en trombe. Je profite d'un bout de parking désert pour tirer un ou deux freins à mains puis me mets en route, ça risque d'être funky, autant pas perdre de temps.
Au final, presque aucune route n'est déneigée mais la température est clémente, la neige fond et j'ai appris à conduire dessus, la route se passe donc sans encombres et ça m'amuse même de rouler sur la neige avant le lever du soleil quasiment tout seul sur la voie express.
Arrivée chez Sly, prenage de petit dej' et hop en route.
Une fois à la grande plage de gwidel, les conditions ne sont pas formidables mais la houle est propre et espacée, le vent est off et il n'y a qu'un longboard qui est à l'eau. On le regarde prendre deux ou trois vagues, puis va se changer. Sur ce spot il faut se dépêcher avant que la marée ne monte trop. On se change les pieds dans la neige, prenons une photo pour immortaliser (il faut bien quand même : c'est pas tous les jours qu'il y a de la neige sur la plage! Sly devrait me la filer sous peu) et hopla à l'eau. Le longboarder sort et nous fait savoir que les conditions vont se dégrader avec la marée : "Merci on sait c'est pour ça qu'on file"
Seulement voilà. Soit la houle est retombée, soit la marée est trop haute, soit les deux en même temps. Bref, les vagues ne lèvent plus. Après 20 bonnes minutes à attendre en ramant pour se réchauffer on en a marre de voir les plus belles séries ne même pas déferler. C'est donc le moment que l'on choisit pour changer notre fusil d'épaule.
A l'extrémité nord du spot, il y a un banc de sable qu'un moniteur du club nous avait montré à l'époque. C'est un endroit que je n'aime pas trop car il y a souvent beaucoup de courant. Au final après les quelques centaines de mètre de rame réglementaires (pour traverser toute la plage dans la largeur) on se retrouve sur un petit pic rapide et assez pêchu finalement. Le courant est pas pire qu'au sud, bref y'a bon. C'est en gauche, donc backside et après tout c'est pas bien violent donc ça fait bosser la technique et surtout le placement vu l'étroitesse du pic. On s'amuse bien.
Au bout d'environ une quinzaine de vagues par personne et presque deux heures à l'eau, on commence à ne plus sentir nos extrémités. De plus, pour une reprise on a beaucoup ramé, je commence à ne plus avoir de bras et le rivage est pas tout près. Je préfère la jouer sécurité et rentrer au bercail.
On se marre bien à retirer les combis, la différence entre la température de l'eau sur notre torse et l'extérieur est telle qu'on se met à fumer. On se prend un café, on aide une pauv' dame qu'a crevé et on repart avec le sourire.
Bref, vivement la semaine prochaine.