Bon ben ça y est, la grosse houle est arrivée.
Je jette un œil dubitatif à 16 h. C'est énorme, ça ferme... Pas très accueillant. D'ailleurs il n'y a personne à l'eau. Puis, je vois un passage de barre facile qui mène à une droite un peu moins grosse. Allez, je suis pas venu pour enfiler des perles. J'enfile donc ma combinaison.
Je trace vers la plage et croise un groupe de surfeurs. L'un d'eux, sympa, me dit : "Fais gaffe, c'est dangereux, là". J'aurais pu simplement lui répondre "Merci du conseil mec, je ferai gaffe". Mais en fait, je lui dis :" Ouai bah j'ai vu !". Faut pas faire chier Gart quand il s'est motivé à coup de cafés et qu'il a décidé de s'y coller.
Bref, je me mets à l'eau et il n'y a pas de barre à cet endroit, j'arrive au large avec les cheveux presque secs. C'est lisse, pas un poil de vent. Je bouffe quelques séries sur la tronche, c'est énorme mais ça fait pas mal. Par contre, je dérive vers le Nord et je suis déjà très loin du pic que je visais. A cet endroit, pour le coup, c'est des placards, des gros. Vus de derrière pour les hawaïens, ça fait 1 m à 1 m 50. Je vous laisse imaginer en bas de vague ce que ça donne. Au bout d'une demi-heure je me rends compte que je n'ai rien à faire ici. Je ne peux pas espérer rejoindre le pseudo pic et je risque de me faire mal. On est bien, il fait chaud, pas un pet de vent, je suis seul avec les mouettes, mais la houle continue de grossir à chaque série ... Bon ça suffit, je prends le premier placard et je rentre. C'est chose faite 10 m après : une série de placards se pointe, take-off, ride dans la mousse, chute, re take-off, ride merdique jusqu'au bord. Je suis sorti.
En sortant, je croise un couple qui va se mettre à l'eau. La fille me demande si c'est un bon jour pour mourir, je lui réponds par l'affirmative. Pas très rassurés, ils se sont motivés en me voyant à l'eau. Moi, je suis justement sorti parce que j'étais tout seul.
Une session sans vagues de prise donc sans intérêt.... Mais alors pourquoi je raconte ça ?