6 h du mat', réveil en fanfare pour une session sous le signe de l'entrainement pré-indo.
En fait, non, je me recouche. C'est le problème quand on a des voisins sympas. On commence par boire un thé en fin d'aprèm et à 3 h du mat on est toujours pas couché. Bref...
8h15 réveil difficile. Il faut que je me sorte la tête du c..., j'ai des canards à faire.
Je parviens à décoller, je vais où maintenant ? La logique voudrais que j'aille vers le Nord, me mettre à l'abri de cette houle qu'on annonce fat. Mais bon, c'est ce que tout le monde va faire, c'est sûr. Donc on va aller à contrecourant, vers le sud. Après tout, si je veux travailler la condition physique, pourquoi se mettre à l'abri ? Et d'ailleurs, sur le site de la compet à Lacanau, la houle n'a pas l'air aussi grosse que ça.
Sur la route, il me vient une idée farfelue : je vais surfer avec le 8 pieds en balsa. Je la néglige trop cette planche, elle mérite mieux que le rôle décoratif auquel je l'ai reléguée. En plus, les canards sont presque impossibles avec ça. Je vais me gaver.
Arrivé sur zone, la houle fait 1 bon mètre cinquante et la barre n'a pas l'air si terrible. La houle est assez clean, y'a de bon bouts à prendre. Mais ça déferle bizarrement, le shore-break ferme et plus au large les plus gros paquets déferlent mollement. Je vais viser les gros paquets au large. Pas grand monde à l'eau et je vais me choisir un pic vierge. J'ai bien fait de descendre.
Mise à l'eau, je suis content de reprendre contact avec cette planche. Je passe les premières mousses par au-dessus, tranquille, mais au bout d'un moment, ça ne passe plus, je me fait éjecter... Tentons les canards... Comme prévu, ça ne passe pas. La tortue peut-être ? Mouai, ça va pas mal, mais je recule quand même. Bon passons à la méthode la plus simple, celle que je nommerai « la médocaine », on lâche le matos et on passe sous les vagues, le courant est tellement fort la dessous qu'il est à peine besoin de nager. Malgré le leash qui tente de m'arracher une jambe, j'avance bien. Le soucis, c'est qu'il faut avoir confiance dans le matos. La planche à pris de sérieuses lèvres sur le dos et je me suis inquiété quelques secondes... mais pas de problème, c'est du costaud. Même le minuscule pontet ne bronche pas, ça m'étonnera toujours.
Ben voilà, je suis passé, y a plus qu'à. Je tente un take-off, j'enfourne en bas de vague. Je retente, et ça passe. Elle est pas si mal cette planche. Vraiment, faut forcer un peu à la rame, mais le reste est instinctif. Ça glisse. Je prends quelques vagues puis dérive vers un banc moisi au sud. Le take-off devient flippant et je fini par sortir de l'eau. Un peu content, un peu sur ma faim. Mitigé quoi.
Et puis ça aurait pu être beaucoup plus agréable si seulement j'avais eu des potes. Je le dis une fois pour toutes : j'en ai marre de surfer tout seul. Voilà, c'est dit. Demain, je trouve des potes.
PS : Désolé, c'est un peu long, je me suis lâché.