A l’occasion de la sortie du dernier opus d’un livre bien connu des surfeurs :« Le guide Stormrider » , Antony « yep » Colas a accepté de répondre à nos questions pour nous en dire un peu plus sur ce fameux ouvrage, outil indispensable pour partir en trip, mais aussi nous parler de sa passion du surf, du mascaret, des voyages..
Rêvant de devenir pilote d’avion, Antony Colas a découvert le surf aux cotés de son frère dans les vagues landaises du coté de Biscarosse. A cette époque, il n’imaginait sans doute pas que sa vie serait guidée par les vagues et les destinations de surf du monde entier. Après sa prépa HEC et avant l’obtention de son diplôme de Sup. de Co. Nantes, Antony découvrit l’île Indonésienne de Bali où « son mentor » lui transmit sa passion du surf et des voyages. C’est la qu’il chope le virus ! Après avoir vécu 18 mois en Amérique Latine, il se retrouve à Paris à promouvoir à l’étranger le patrimoine français et noie son manque de plage et de vagues dans les magazines de surf. Il constate alors que les fiches pratiques de surf concernant les destinations françaises ne sont plus à jour et contacte les éditeurs afin de les réactualiser. C’est ainsi que sa mission débute ; pour chaque destination traitée il passe 3 semaines sur place puis 2 autres sur Paris à rédiger des « report » et ce pendant ses heures de travail. En deux ans, il remet ainsi à jour toute la zone Européenne ainsi qu’une partie de l’Afrique. Il continue sur cette lancée en partant à Londres rencontrer les éditeurs du guide Stormrider (1ère édition en 1991) qui l’invitent à collaborer sur la seconde édition de l’ouvrage. Le concept est né. Antony se lance alors dans la réactualisation de données de surf et dans l’édition de nouvelles données sur des zones du monde non explorées et part s’installer sur la côte Basque où il travaille pour un célèbre magazine de surf français (désormais éteint depuis peu) .. Fin 95, il crée son entreprise « YEP » et se lance dans la distribution du Stormrider guide Europe.
Antony, le « spotologue » se met alors en quête de spots en écumant le net et les spots de la planète, à la découverte de vagues connues ou inconnues, parfois insolites comme les mascarets ( de Saint Pardon au Dragon d’argent en chine en passant par le Brésil) ou les vagues de bateaux ! Auteur de nombreux ouvrages et articles dédiés à l’océan et au surf, il a entre autres écrit le livre « Océans, vagues , spots » qui vulgarise la spotologie en la rendant accessible à tous.
Surfrepotes: Salut Antony ! alors, le tant attendu dernier volume du guide Stormrider est sorti en mai dernier, que va t-il apporter de nouveau ou de différent par rapport aux précédents numéros ?
80 zones de plus* ! C’est à dire 80 idées de surftrip dans des endroits inédits, rares…et souvent sans personne à l’eau. Ce sont : des grands pays comme la Chine, L’Inde ou la Colombie, des zones de grand tourisme ( Phuket, Lord Howe, Kenya, Antigua &Barbuda, Tobago, Jamaique) où la question est « y’a-t-il des vagues ? », des endroits complètement paumés comme l’Iran, le Sud Chili, Majuro, Anjouan, Kiribati ou des littoraux en Med par exemple.
SRP : Peux tu nous en dire un peu plus sur l’élaboration d’un tel guide? Vas tu souvent sur le terrain pour tes investigations ou le net reste t’il ton outil favori ?
Idéalement, il faudrait que j’aille sur chacune des zones mais il me faudrait 20 ans par bouquin et ma femme m’aurait dit Ciao. En l’occurrence, je suis allé sur 20 zones, soit un quart de ces 80 zones en 5 ans. S’il n’y a eu que 3 ans entre le volume 1 (2001) et le volume 2 (2004), il a donc fallu 5 ans pour que le volume 3 sorte, justement parce que j’ai pris le temps d’aller sur place, d’organiser des trips sur place pour aller chercher l’info, faire les photos, repérer les spots…
SRP : Avec le nombre d’infos que l’on peut trouver sur le net pour préparer un surf trip, ne penses tu pas ou ne crains tu pas qu’un livre puisse devenir désuet ? Vois tu des sites comme wannasurf comme des « concurrents » ou simplement des moyens d’informations complémentaires ?
Depuis quelques années, grace à la multiplication des sources d’infos comme Wannasurf ou Google Earth, je suis plus efficace en tant que « spotologue » derrière un écran qu’avec la planche sous le bras. J’ai identifié plein de super spots récemment en naviguant…sur le net. Après souffler n’est pas jouer, c'est-à-dire que rien ne remplace l’expérience in-situ. « If you don’t go you don’t know ». Le Stormrider est un outil décisionnel, le plus objectif du marché parce qu’il y a un gros travail de synthèse en back-office pour permettre à chacun de trouver la destination qui lui convient. S’il existe un modérateur sur wannasurf par exemple, il n’y a pas de travail de journalisme derrière et donc pas mal d’infos erronées, des cartes imprécises, des photos souvent funky…Il faut savoir ce qu’on cherche !
SRP : Penses tu qu’il reste encore beaucoup de spots à découvrir ? Google earth t’a t’il révélé des merveilles ?
Une chiée ! Le littoral mondial est colossal et on n’en connait bien qu’une petite partie. Beaucoup de pays n’ont que peu accès à leurs côtes pour des raisons géologiques (falaises,rivières… ), politiques (éloignement des grandes villes), stratégiques (militaires)… Beaucoup d’îles et ilôts sont difficiles d’accés pour qui n’a pas le temps. Essaye d’aller en Papouasie Nouvelle Guinée sur une semaine, tu vas comprendre. Les séjours sont de plus en plus courts et la difficulté plus grande à se rendre sur des zones éloignées des grands flux touristiques. Parce que tout ce qui est rare est cher…Google Earth permet juste d’aller voir virtuellement n’importe où où la résolution est bonne et où la nébulosité n’est pas trop importante. Le Google Earth Challenge du magazine Surfing en est à sa 3ème édition et ça cartonne : la participation est massive. La révélation des gauches de Skeleton Point l’année dernière a fait un malheur : aussi long que Chicama, aussi tubulaire que Mundaka…
SRP : Tu es parti récemment en trip dans l’Adriatique ; ce n’est a priori pas la destination surf par excellence ! Pourquoi ce choix et surtout, qu’est ce que t’as trouvé ?
J’ai une forme d’objectif que de surfer toutes les principales étendues d’eau. Donc, l’Adriatique avec 750 km de long sur 120 de large rentre bien sûr dans la case « mer à surfer ». Juste avant de partir en Libye en Février dernier, la prévision était pitoyable pour la Libye mais idéale pour l’Adriatique. Branle-bas de combat, on a décalé notre départ pour Tripoli et on s’est tapés 5000 km en 6 jours pour scorer 2 bon jours de surf. C’est au Monténégro qu’on a surfé le beachbreak le plus tubulaire que j’ai jamais vu en Med et une longue droite sympa, adossée à une citadelle vieille de plusieurs siècles, dans un cadre de montagnes abruptes et enneigées. On n' a pas regretté nos 60 heures de route…
Trip Pakistan sur Agoride.
http://surf.agoride.com/article_14083_2_8.htm
SRP : Parmi tes trouvailles, tu as sûrement découvert un paquet de secret spots , l’envie de t’en garder un rien que pour toi et tes potes ne t’a jamais traversé l’esprit ?
L’idée qu’un spot ne soit surfé que par mes potes et moi me plait mais je la trouve un peu réductrice. Qu’est ce qui me pousserais à vouloir qu’un spot reste désert pendant 20 ans, si ce n’est une forme de territorialité de base. Pour moi, une belle vague qui déferle sans personne pour la surfer, c’est juste du gâchis. Comme de l’énergie gaspillée ! Pourquoi faudrait-il que 80% des surfers se tassent sur 20% des spots ! Ce n’est pas une fatalité, juste une question d’aménagement du littoral.
SRP : Tes trips t’ont conduit aux Maldives en 1999 et ça a été le coup de foudre ! Depuis 2005 tu organises des boats trips la bas. Les vagues du coin ont la réputation d’être plus faciles que celles des Mentawai, pourtant l’an dernier , tu as pris un méchant wipe out qui t’as un peu secoué… tu peux nous en dire plus ?
Ouaip, j’ai pas fait gaffe. J’étais avec un groupe de surfers anglais qui surfotait et donc sur 12 jours, ça fait beaucoup de vagues vierges à surfer ! Et plus tu surfes et plus tu risques de te blesser. C’est statistique ! C’était un petit jour à Yin Yang et je n’ai pas vu ma planche se faire sucer sur le bol, un endroit particulièrement vicieux et j’ai basculé lourdement la tête la première sur le reef. Le résultat ne s’est pas fait attendre. En moins de temps qu’il ne faut pour faire fondre ta wax en plein soleil, j’étais recousu au dispensaire de l’atoll. 12 points de suture soit une semaine hors-surf mais c’était l’avant-dernier jour du trip donc pas de soucis. Si ça devait arriver à quelqu’un à Yin Yang, c’était normal que ce soit moi puisque j’ai surfé là-bas près d’une centaine de fois et si ça devait m’arriver, c’était normal que ce soit à YinYang, parce que c’est probablement là que je prends le plus de vagues « à risques ». Comme disent les ricains « If you want to play, you have to pay ».
SRP : Ne crains tu pas que la multiplication des tours opérateurs sur place et la multiplication des infrastructures finissent par nuire à l’écosystème local et à la tranquillité des spots qui t’ont sans doute séduit la 1ere fois ?
Encore une fois, des vagues désertes ne servent à rien. Oui, la zone des « Central Atolls » va finir par attirer plusieurs bateaux mais contrairement à Nord Malé ou Gaafu Dhaalu, les deux atolls les plus surfés aux Maldives, on navigue sur 5 atolls, donc on peut se répartir plus facilement. Pour l’instant, sur un trip de 10 jours, on partage la session en moyenne 3 fois avec un autre bateau. Ça reste tranquille…Le dernier trip en Mars 2009, on a croisé personne…Même topo pour le 2ème groupe Maldivesurf que j’ai organisé.
SRP : On te connaît aussi pour ta réputation de « mascaret rider » ! ton surf sur le Dragon d’argent n’est pas passé inaperçu ! D’où te vient cette attirance pour les vagues de rivières ? Quelle différence y’a t’il avec les vagues de l’océan? Peux tu nous expliquer un peu le phénomène ?
C’est vrai que Thalassa a mis un coup de projecteur en produisant pas moins de 3 sujets entre 2004 et 2008 avec chronologiquement « La Tribu du Mascaret » (26min) ; les « Fils de la Lune »(52 min.) et « Rendez-vous avec le Dragon » (26min), en allant tourner en France bien sûr mais aussi au Brésil et en Chine. J’ai participé activement à ces tournages et même si ça ne m’a pas rapporté un kopek, ça a donné des aventures humaines saisissantes. Tout est arrivé par mon frère, qui m’a initié au phénomène il y a 10 ans et c’est en 2001 qu’on s’est acheté un Zodiac à deux pour surfer tout au long de la Garonne et de la Dordogne. C’est alors qu’on a produit « Exzod Fluvial » avec Bernard d’Hot Session, un petit film qui a fait son bonhomme de chemin. Si la vague en elle-même est souvent rapla-molle (mais incroyablement longue), l’environnement du mascaret est un truc à part : une balade en forêt avec des règles bien différentes de celles de l’océan. Mais ça reste du surf. Et puis, c’est devenu l’occasion rêvée de reconstruire un univers commun avec mon frère. Enfants, on a beaucoup joué dans les forêts landaises, à cache-cache puis dans les pare-feu en moto et maintenant, la forêt redevient un terrain de jeu pour nous adultes…ou presque.
SRP : Chaque sortie sur le mascaret semble nécessiter souvent l’usage de jets ski, bateaux etc .. On s’éloignerait pas un peu du bon vieux surf là ? Et l’écologie dans tout ça ?
Le compte des jets a été réglé par un arrêté préfectoral entre le 15 avril et le 15 Octobre sur la Garonne. Compte tenu du risque élevé de collision entre un jetski qui prend le mascaret à contre-sens en looping et un surfer /Kayak qui vient de perdre l’onde, il « était normal de séparer les zones de jeu. Désormais, les jetskis ne pourront aller qu’au-dela de la 16 (km16) après St-Pardon. Je ne suis pas favorable à l’éviction des jetskis, chacun a le droit de s’amuser dans les limites du respect des autres et contingenter les VNM (Véhicules Nautiques Motorisés) entre Vayres et Libourne me parait une bonne chose, même s’il peut y avoir de sacrées bonnes sections de surf. Quant à nous, on actionne le bateau pour être plus efficace qu’en bagnole mais quoiqu’il arrive, on crame du fuel. C’est comme ça, on permet l’identification de certaines sections du mascaret et ça profite à terme à toute la communauté des aficionados du mascaret. L’écologie, c’est apprécier la nature, même s’il faut brûler de l’énergie pour ça, il y a un paradoxe certes, c’est sûr.
http://vtt.agoride.com/surf/focus/video_12923_2_29.htm
SRP : Puisqu’on parle moteurs, tu affectionnes aussi les vagues de bateaux, telles que les vagues de ferry. Est ce qu’il s’agit vraiment de vagues dignes de ce nom ou est ce que les surfeurs sont juste des psychopathes prêts à tout pour mettre leur planche à l’eau ?
Quand la vague devient une denrée rare, il faut faire feu de tout bois. Et les vagues de ferry peuvent produire des vagues tout à fait acceptables. La Clarence River vers Yamba en Australie donne des vagues de 20cm ultra-creuses qu’ont surfé des pros récemment avec des manœuvres dignes du Superbank de la Gold Coast (Parus dans les magazines). Le surfers italiens attendent le ferry au nord de Rome quand la Med est en berne, tout comme ceux d’Helsinki ou Stockholm. Les Tanker Surfers ont défrayé la chronique au Texas (A voir Step Into Liquid) en surfant des vagues de 45min dans le ShipChannel de Houston. J’ai eu la chance de surfer en Mer de Marmara une vague du Fast feribot d’ Istanbul qui arrivait toutes les 2 heures au port de Yalova. Une petite droite de 50cm, avec du mur : très fun ! Je crois que des gars surfent le ferry à Dieppe aussi.
SRP : Comment vois tu justement l’évolution du surf et de ses mentalités ?
Je ne vois rien, je constate. Le surf a beaucoup évolué depuis sa première flambée en Californie dans les années 50. Presque tous les pays qui ont des vagues s’y sont mis, ce qui prouve l’attrait quasi-universel que l’énergie de la vague peut représenter pour l’homme. La technologie a rendu l’activité beaucoup plus accessible : le leash, les combis, les modèles de planches…dont le Stand-Up est peut-être la dernière grande avancée, qui montre que les micro-vagues peuvent aussi devenir des terrains de jeu bien sympas, pour qui apprend à manier une rame sur une planche. Le surf se démocratise et concerne toutes les couches de la société et c’est génial, le surf propulse l’homme vers un milieu naturel, ce qui l’aide bien sûr à se rapprocher d’un certain équilibre avec la Nature, avec les autres…
Antony en SUP
Antony à Guéthary un gros jour..
SRP : Pour finir, as tu une anecdote à nous raconter d’un truc fou qui te serait arrivé lors d’un trip ou bien ta destination la plus folle ?
C’est pas forcément facile d’isoler un trip parmi tant d’autres (130 en 25 ans). Le trip au Pakistan en Juin 2001 fut certainement un des plus marquants. Après des mois de recherches et de tentatives vaines de trouver un surfer sur place, on finit par débarquer à Gwadar sur la Makran Coast, au Baluchistan, à la frontière iranienne, après une journée infernale à Karachi. La chaleur est écrasante (43°c), nos guides avec leur 3 Jeeps reconditionnées de 1978 viennent des montagnes (Peshawar, 3jours de route) et nous n’avons pas le NOC (Non Objection Certificate). En clair, on a le droit d’aller nulle part ! Alors qu’on a vu à l’arrivée en avion une droite près d’une zone militaire sur la péninsule. Après bien des galères administratives, on obtient l’autorisation de circuler. Et là, la galère se transforme en rêve. On trouve une bonne droite à Jebel Chaipluquoi pas loin et le soir, un gars nous invite dans son resto sur la Péninsule. Nos guides un peu timorés nous sortent pour l’occasion le meilleur hash (100g sur une plaque huileuse à souhait) que j’ai jamais vu, on est invités comme des princes et le Grand Manitou du coin nous promet un accés à la péninsule le lendemain. Mieux, il nous parle d’un haut-dignitaire venu de Karachi nous accueillir pour sponsoriser notre trip (rembourser tous nos frais !). Bref, en quelques heures, on passe d’un sentiment de frustration et de « qu’est-ce qu’on est venu foutre-la ») à un orgasme de bonnes nouvelles et de bonnes sensations qui nous propulsent dans un état second. Le trip, c’est ça ; cette alternance entre ces moments de doute, de souffrance ou de solitude et ces moments d’exultation où tous les vents sont favorables pour un accord parfait avec les gens, les lieux et les conditions du moment. Il suffit juste de savoir attendre ces moments et les provoquer !
SRP : Un grand merci pour ton accueil et ta disponibilité . On compte sur toi pour continuer à nous faire rêver avec tout plein de destinations surf !! bonne continuation .
Merci à toi, longue vie à Surfrepotes.
* Liste des 80 zones World Stormrider Guide 3
Europe
161_Reykjanes peninsula, Islande
162_Lahinch, County Clare, Irlande
163_Isle of Lewis, outer hebrides, Ecosse
164_Lacanau, Gironde, France
165_Viana do Castelo, Minho Douro, Portugal
166_Terceira, Açores
167_Rome, Lazio, Italie
168_Parga, Epire, Grèce
169_Sinop, Turquie, Mer Noire
170_Alexandrie, Al Diffa, Egypte
171_Bizerte, Tunisie
172_Dakhla, Sahara Occidental, Maroc
173_Malte & Gozo
Afrique
174_Robertsport, Cape Mount, Liberia
175_Cotonou, Benin & Togo
176_Porto Alegre, São Tomé & Principe
177_Pointe Noire, Kouilou, Congo
178_Skeleton Coast, Namibie
179_East London, Eastern Cape, Afrique du Sud
180_Scottsburgh, Kwazulu Natal Côte Sud, Afrique du Sud
181_Malindi, Swahili Coast, Kenya
Iles de l’Océan Indien
182_Anjouan, Comores
183_Lavanono to Anakao, Madagascar
184_NE Yemen, Hadhramaut & Mahrah
185_Chabahar, Baluchestan, Iran
186_Kovallam, Kerala, SW Inde
187_Visakhapatnam, Andhra Pradesh, Inde
188_Hithadhoo, Laamu&Thaa, Maldives
189_Gan, Addu & Fuamullah, Maldives
190_Arugam Bay, SE Sri Lanka
Asie du Sud-Est
191_Ngapali, Rakhine & Ayeyarwaddy, Myanmar
192_Phuket, Thailande
193_Cherating, Pahang & Terengganu, Malaysie
194_Lhok Nga, Aceh, Sumatra, Indonesie
195_Hu’u, Central Sumbawa, Indonesie
196_Pantai Marosi, Sumba, Indonesie
197_Sopi, North Maluku, Indonesie
198_Tandag, Surigao del Sur, Mindanao, Philippines
199_Baler, Aurora, Luzon E, Philippines
200_Hong Kong & Guangdong Province, Chine
201_Hainan, Chine
202_Chialeshui, Kenting, Taiwan
203_Tanegashima, Ryu-Kyu Islands, Japon
204_Japan Sea, West Coast, Japon
205_Jungmun, Cheju Do, Corée du Sud
Australie
206_Gnaraloo, North West WA, Australie
207_Ulladulla, South Coast NSW, Australie
208_The Entrance, Central Coast NSW, Australie
209_Lord Howe Island, NSW, Australie
Iles du Pacifique
210_Dunedin, SE Coast SI, Nlle Zélande
211_Ahipara, Northland NI, Nlle Zélande
212_Santa Isabel, Malaita & Makira, Iles Solomon
213_Majuro, Ralik Chain, Iles Marshall
214_Pohnpei, Micronesie
215_Kiritimati & Tabuaeran, Line Islands, Kiribati
216_Waikiki, Côte Sud et Ouest d’Oahu, Hawaii
Amérique du Nord
217_Sitka, Gulf of Alaska, USA
218_Tofino, Vancouver Island, Canada
219_Humboldt, California, USA
220_Atlantic City, New Jersey, USA
221_Grands Lacs, USA
Amérique Centrale & Caraïbes
222_San Miguel, Northern Baja, Mexico
223_Salina Cruz, East Oaxaca, Mexico
224_Punta Mango, Oriente Salvaje, El Salvador
225_Dominical, South Coast, Osa Peninsula, Costa Rica
226_Yumuri, Guantanamo, Cuba
227_Yallah’s, Jamaique
228_Cap Haitien, Haiti
229_Antigua & Barbuda
230_Mount Irvine, Trinidad & Tobago
Amérique du Sud
231_Caracas, Vargas Coast, Venezuela
232_Pradomar, Colombie Caraïbe
233_Nuqui, Pacific Colombie
234_Bermejo, Ancash, Pérou
235_Ilo, Moquega, Pérou
236_Totorallilo, Atacama_Region 3&4, Chili
237_Buchupureo, BioBio_Region 7&8, Chili
238_La Paloma, Rocha & Maldonado, Uruguay
239_Torres, Rio Grande do Sul, Brésil
240_Arari, Maranhão, Pororoca, Brésil
Guide World Stormrider 3
· Auteur : Antony “yep” Colas
· Pagination: 248 pages
· Editeur : Low Pressure Publishing
http://www.maldivesurf.com/
la vidéo du Mascaret
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