Alors pour répondre a Pipeau, des études comme tu en proposes il en existe déjà sur certaines plages, ça se développe de plus en plus dans les labos de recherches et bureaux d'études. Des suivis par images vidéos en continu, mesures sur les plages tous les 15 jours, modélisations..
Juste une précision, même en prenant en compte tous les facteurs comme dit Mowgli, il n'y a jamais qu'une seule variable ! La "plage" est un ensemble totalement dynamique avec de nombreux facteurs interdépendants (houle, trait de côte, climat) et tout ce genre d'études ne peut malheureusement pas être prédictif. Trop de facteurs évoluent les uns avec les autres et même avec 8 ans de mesures et d'études d'impact on ne peut pas réaliser de prédiction réelle à plus de 1an.
Le réchauffement climatique reste bien évidemment un facteur clé, car il perturbe les températures et champs de pression et donc les vents. Mais il y a également des problèmes de manque d'apport en sédiment car les dunes ne sont pas censées alimenter les bancs de sable, du moins ce n'est pas leur rôle principal. Les principaux apports proviennent des surrections montagneuses, qui sont désormais particulièrement stables (pour celles a proximité des littoraux).
@Kyu : ce n'est pas l'observatoire du littoral Aquitain mais de la Côte Aquitaine
oui oui désolé, mais c'est important
et oui aussi Pipeau, ce n'est pas vraiment le Conservatoire du littoral qui est en charge de ce genre d'études mais bien l'Observatoire de la Côte Aquitaine, ainsi que le labo. de la fac de Bordeaux qui réalise une étude très complète sur la plage du Truc Vert et à La Salie depuis une quinzaine d'années.
@Klem : j'suis carrément intéressée par ton étude
Ah oui aussi, il faut savoir que chaque plage a ses caractéristiques propres et subit des modifications spécifiques. Toutes les plages de la côte Aquitaine ne sont pas en érosion, certaines sont stables (Soustons) d'autres en accrétion (La Salie).
Mais je pense aussi que toutes ces craintes sont justifiées, pas seulement au niveau des bancs de sable mais sur les reculs globaux des côtes, et désormais de nombreuses communes doivent construire a une certaine distance de la mer afin d'éviter d'avoir à construire des digues, enrochements et épis qui ne font que déplacer le problème (voir l'exemple de Soulac, particulièrement scandaleux).