Evidemment il fallait s'y attendre, voilà ce qui arrive qu'en on laisse un poste en friche pendant plusieurs semaines. lol
Mais le fait de remettre le nez dans les photos alors qu'il n'y a pas de vagues depuis des semaines, j'ai finit par faire une déprime, c'était inévitable.
Alors pour SuperDupont : flash-back la trouée pour accéder au petit banc face à la mer :
Retour aux report :
Il est temps d'aller faire trempette, j'échange le reflex contre ma planche, et c'est partie pour ma première mise a l'eau en mode pingouin (chausson - gant - cagoule - intégrale 4/3).
La cagoule au début c'est plus à titre de protection contre les cailloux, mais en fait c'était bien cool contre le soleil et le vent frais sur les cheveux trempés.
Au Key Hole N°1 je croise deux français qui viennent de Durban et qui vont à l'eau.
On attend que la série passe pour avancer sur les cailloux sur la droite du KH1.
L'eau est trop haute pour rentrer par le key hole, il faut marcher sur les cailloux de droite, dépasser la dalle de gauche, se jeter à l'eau et nager à 45° vers l'épaule le tout dans le courant.
Le premier se jette à l'eau assez rapidement, je reste un peu en arrière pour observer, je ne suis pas particulièrement à l'aise.
Le second français est resté derrière, alors qu'un autre surfeur plus pressé passe devant.
Une nouvelle série de vagues arrive : "Je vous en prie, passez donc belles dames."
Cette fois c'est la bonne, je m'avance sur les cailloux, l'eau presque jusqu'aux genoux, une petite mousse de 40 cm arrive, je campe sur mes positions près à l'accueillir.
Pas de bol, à deux mètres devant moi une petite vague se forme par dessus la mousse ...
Par le temps de reculer, elle m'éclate à la figure me balayant comme un fétu de paille.
Ma main droite ne lache pas la planche alors que j'essaie de m'agripper aux rochers que je sens défilé sous mon autre main et mes pieds, jusqu'au moment où mon tibia gauche frappe une dalle plus haute.
Là j'arrive à prendre appui et me redresse prestement tout en voulant sortir la planche de l'eau avant qu'elle ne touche les cailloux ...
Juste au moment où ma main agrippe la planche, je sens un poc sur la roche " et
!".
Un petit trou bien propre d'un diamètre de deux centimètres pas plus sur le rail gauche à 40 cm du nose, pas de déchirure, l'aventure pourra continuer.
Par contre la combi a plusieurs déchirure sur la jambe gauche qui saigne un peu ... mais pas suffisamment pour attirer les requins ... lol (enfin j’espère ?)
Quelque jours plus tard je m’apercevrais que le dessus de mon chausson aussi a pris un coup plutôt profond et que les doigts de mon gant gauche sont bien lacérer.
Le mode pingouin a payé, je l'adopterais pour le reste du séjour.
Je me retourne et je constate que le français qui était plusieurs mètres derrière a lui aussi été balayés.
Il se relève péniblement et inspecteurs rapidement sa planche et sa combi. Il sera gratifié d'une belle balafre sur les fesses de sa combi neuve.
Ça va, je ne suis donc pas seule en cette galère.
Le coté "a bit too friend" du cailloux n'aura pas d'autre impacte durant mon séjour.
Mais à plusieurs reprise j'ai constaté que sur les mousses des intermédiaires de petites vagues se formaient de temps en temps.
Ma seconde tentative de mise à l'eau est plus rapide et plus franche, un brin agacé pas cette mésaventure alors que j'étais même pas encore à l'eau.
Je file loin sur l’extérieur, pour me mettre à l'abris des séries le temps de me remettre du choc contre le cailloux qui me lance dans la jambe.
Je passe près de 2 heures à observer le fonctionnement du spot, l'arrivé des séries et la remonté des surfeurs pour se préparer a l'attraper.
Il est midi passé, mais le spot ne se vide pas vraiment et c'est pas le moment de sortir, on voit plus vraiment les cailloux, et je suis totalement incapable de localisé le KH N°2.
Sur les 2 heures suivante je ferai quelques tentatives pour prendre une vague mais je suis trop loin sur l'épaule, mon premier contact avec les cailloux m'ayant refroidie je n'ose pas aller plus près du creux.
Une envie pressante me pousse dehors, direction le KH2.
Au début c'est facile, il suffit de descendre, de suivre la vague.
A l'approche de la zone du KH2, on commence à chercher, sans rien voir de très probants surtout quand l'eau est encore bien haute, puis on cherche encore, et encore ... on sait bien qu'il est là, mais on ne le voit pas.
Je cherche le gros rocher qui marque l'ouverture dans l'eau, mais il doit être sous l'eau ... faudrait attendre que l'eau baisse, mais je peux pas.
La zone qui est la plus ressemblante se trouve entre deux pêcheurs, ça me semble bizarre, mais après 5 bonne minutes supplémentaire à chercher, je ne trouve pas d'autre option.
En faite la zone que je choisi est bien celle que j'ai repéré la veille, mais c'est pas le KH2, en faite c'est une troué dans les cailloux qui en remonte perpendiculairement à marée basse.
Autant dire qu'a marée haute je suis dans une foret de bulbe rocheux espacé d'un simple pas au grand écart.
Me voila donc parti pour m'a premier sortie dans les cailloux, avec la série qui se rapproche vu que j'ai mis un bout de temps avant de pouvoir poser le pied, refoulé pas le courant.
Le problème c'est pas vraiment les cailloux, en chausson ça ce passe bien, mais c'est la profondeur des espaces entre eux.
Entre le risque de se bloquer une jambe au moment où tu ramasse une grosse mousse sur la tronche et le trou trop large où t'a pas vraiment pieds avant de te hisser d'une main sur un cailloux qui affleure et tous ça avec une planche qui doit pas toucher, c'est chaud !
J'ai serre les fesses, j'ai usé des chaussons et des gants pour rien lâcher, j'étais pas fière mais bien contant d'arriver sur le sable entier et sans bobo supplémentaire pour moi comme pour la planche.
Pour une première rencontre avec le cailloux ce fut un peu épique, mais les 15 jours sur place me donneront l'occasion de courir à nouveau sur le cailloux comme dans mon enfance et de prendre bien plus de risque sur les entrées / sortie en toute confiance.
Petite séquence photo au KH1 : habitué contre touriste
Là on sent la pro (Kai Woolf), le leash sur le bras, très stylé et une aisance déconcertante.
Arrive le touriste qui tente de cerner le problème.
et qui se laisse imprégner par la problématique, alors que la pro se méfie du suivant ...
La pro sereine part tranquille alors que là on sent bien que le touriste n'est pas à son aise
Mais alors pas du tout
C'est même la merdouille et pourtant c'était pas bien gros ce jour là.
Quand l'eau est plus basse et que l'on voit apparaître la dalle de gauche en contre bas, on entre à l'eau par le KH, les pieds dans le sable, c'est plus cool.
Faut juste pas trop traîner à la sortie pour éviter de se faire refouler sur la dalle par une vague.