Comme
la veille, grosse journée landaise hier !
Après avoir finalement pioncé dans un vrai lit au lieu de dans la voiture, départ frais et requinqué à 6h du mat' de Bordeaux, arrivée dans le sud des Landes vers 7h30.
Léger vent off, vagues autour d'un bon mètre qui semblent avoir pris en taille par rapport à hier, un pic d'enfer gauche droite juste devant avec une petite dizaine de gars dessus, personne d'autre à l'horizon...
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Bon les mecs envoient du lourd, festival de barriques, de rollers à midi et autres saloperie, je me dis que je vais pas choper grand chose si je me colle avec eux, et puis y a d'autres vagues sympas et désertes un peu plus loin...
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Donc je me colle à l'eau tout seul, au bout d'une demie-heure j'en ai marre je prends carton sur carton parce que ça va trop vite, j'arrive à rien. Du coup je ressors et au moment où je vais rejoindre le premier pic y a la moitié des gars qui sortent de l'eau, sans doute pour embaucher... Banco.
Ceux qui restent me font un accueil... glacial, c'est-à-dire qu'à un bonjour ils répondent par un regard noir, bon ok on va bien voir... Première vague qui se pointe, parfaite, je suis pile sur la pointe du triangle j'en bave déjà et là un mec me part juste devant sur l'épaule comme un barbare. Je prends une bouffe monumentale pour l'éviter, bon ça s'annonce bien cette histoire...
Et puis petit à petit ça s'arrange, je choisis mieux mes vagues (celles où je risque pas une "interférence"
![Rolling Eyes :roll:](https://surfrepotes.fr/forum/images/smilies/icon_rolleyes.gif)
), je me place mieux et je finis par me caler assez souvent dans le tube qui forme systèmatiquement. Beaucoup de boîtes, beaucoup de petits bobos parce que ça déménage quand même, genre les dérives dans le pied, le leash qui s'enroule autour d'un doigt et qui tire à mort, la planche dans le dos... Mais sur les bombes clairement les mecs sont toujours mieux placés, et si j'ai la prio ils me la crament sans vergogne.
Et puis sur une vague exactement comme les vingt précédentes je prends un peu plus de vitesse au bottom, je me regroupe bien en remontant et comme à chaque fois la lèvre jette et m'enroule encore un coup. Sauf que là je suis pleine balle et je ressors du tube sans absolument rien faire si ce n'est resté bien regroupé, et je sors en passant par dessus l'épaule avec un sourire jusqu'aux oreilles. Et là les mecs qui remontent au pic qui lèvent le pouce avec un clin d'oeil.
Et c'est vraiment trop con mais ils ont été beaucoup plus cool à partir de ce moment là, j'ai eu enfin ma part sur les plus belles, plus de trois heures de gavage fantastique.
Pas d'autre tube ressorti mais des super runs, des tentatives suicidaires de calage dos à la vague où je me suis fait mal quasiment à chaque fois, parce que je tombe toujours devant la planche qui m'arrive dans la tronche ensuite...
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Après une course à faire à Bayonne, une virée au Penon pour voir quelques séries du championnat du monde junior (pas très spectaculaire, la marée est au plein haut et les kids doivent pomper comme des malades et arrivent pas à faire grand chose), je vais me piquer un roupillon en attendant que la marée descende un peu.
Puis nouvelle session pendant trois heures, le léger vent de sud-ouest qui s'était levé vers midi est complètement retombé et le plan d'eau est un miroir. J'ai l'impression que la houle est un peu moins calée aussi, c'est moins mécanique que le matin. Je surfe pendant une heure tout seul avant que deux autres gars viennent me rejoindre, y a un peu plus d'eau que le matin et ça creuse moins, j'aurais sans doute dû attendre un peu plus avant de me mettre à l'eau parce que quand ça s'est remis à envoyer des tuyaux sur la fin, j'étais complètement cuit et j'ai vasouillé beaucoup de vagues.
Bref une sacrée journée, je suis rentré vidé à Bordeaux hier soir, mais des visions plein la tête. Plus que mon premier tube vraiment ressorti (cela dit j'ai trouvé ça facile et beaucoup moins aléatoire de s'y caler par rapport aux vagues que l'on surfe ici en Gironde) c'est une boîte qui me reste devant les yeux, sur une droite où je suis déjà bien calé dans le creux et en approchant du shorebreak, ça sectionne devant mais en formant une barrique xxl qui m'arrive dessus pile en face. Comme une gueule béante, en plus c'est le shorebreak donc c'est sablonneux et sombre à souhait. Sans me la jouer marseillais j'y rentrais tout droit les bras écartés... Là grosse panique, parce que je peux plus m'échapper par au-dessus c'est trop tard, et la plage est toute proche. Je tente d'éviter la section par devant, ça se présente un peu comme une chicane à négocier. Mais la lèvre jette trop loin et je la prends au niveau des chevilles, ça m'éjecte la planche de sous les pieds et je prends un bouillon plein de sable en pensant que je vais retrouver mon fish en kit. Ben nan, gros ouf de soulagement parce que même dans des vagues comme ça c'est un bonheur cet engin...