Voila, c'est cette vague aperçue sur un report qui m'avait rempli les corps spongieux. La photo ne lui rend pas hommage, la nuit tombe et le vent fait de même, mais c'est plus le cadre que la vague en elle-même qui m'a donné des envies de Sri Lanka. Ca tombait raccord avec le cahier des charges de ma femme: " J'en ai ras le bonbon de me gercer les grandes lèvres à ta montagne de merde, on veut du soleil". Dont acte.
Avant la côte, il paraissait logique de faire un tour dans les terres et j'avais programmé un petit circuit de 3-4 jours sans trop savoir ce qui nous attendait. Eh beh c'était génial: ce qui m'a troué avant tout, c'est la végétation. Là-bas, Dame Nature est bonne fille et pas feignasse, tu craches par terre et le lendemain y a 20 mètres de bambou qui ont poussé. Les anglais ont à l'époque tout compris en important la culture de dizaines de fruits et légumes dans le centre.
Du coup, tous les 200 mètres sur la route on trouve des étalages incroyables: carottes, aubergines, patates douces, courges, ananas, bananes, coco, mangues, duriam (
), fraises. Là où ça se gâte, c'est à propos des sévices qu'ils infligent à ces rhizomes, normalement interdits par la convention de Genève. Le résultat c'est le rice and curry avec lequel le décapage de ta muqueuse buccale te donne un avant-goût de ce qui attend ta muqueuse anale (en fait je déconne, c'est hyper bon, je me suis gavé de riz, légumes et fruits frais tout le séjour).Niveau circulation, Paris à côté c'est une balade en déambulateur sur la promenade des anglais. La caisse avec chauffeur s'impose et puis quand bouddha là tout va
Maintenant, ce concept atteint ses limites quand on croise un temple dans un beau virage et que le chauffeur joint les mains pour une courte prière
Pinawela, orphelinat pour chtis nénéphants, à l'heure de la baignade
Il a fallu faire des choix budgétaires, c'était coiffeur OU voyage au Sri Lanka
Kandy, superbe et grosse claque spirituelle lors de la visite du temple en pleine cérémonie
Puis superbe balade dans les montagnes, les champs de thé et les trains locaux
Ella, petites rando et vues magnifiques (celle-ci de l'hôtel)
Safari à Uda Walawe, assez chouette, même si je n'ai pas de point de comparaison avec l'Afrique (jamais fait). De la bestiole à trompe à gogo, c'en est presque trop copieux
Du bon gros buddha à Buduruwagala
Et puis, après 3-4 jours de crapahutage, on installe le camp de base à Mirissa (camp de base d'où ne partira aucune expédition, on se sédentarisera à fond tellement on y sera bien). Pourtant, Mirissa ça n'est pas que la belle droite du début, c'est aussi ça
Une file ininterrompue de resto-bars sur la plage, avec pour la plupart musique boum-boum pour sousnéanderthaliens, un hôtel de 4 étages en construction les pieds dans le sable, bref c'était mieux avant. En tout cas, ça va avec le sentiment général que le tourisme explose sur la côte et qu'il ne faut pas trop tarder.
Coup de bol pour nous, notre guesthouse était à l'écart: mimi tout plein, au bord de l'eau, super bouffe et, bonne surprise, face à une gauche pas farouche
Nature hostile et logement insalubre
Petit checking du matin, après une longue marche de 10,75 mètres
La gentille gauche loco-locale
Pour les photos de vagues et de surf, il faudra vous contenter de ça, pour différentes raisons:
- mon niveau de tanche
- le fait que j'ai prêté ma gopro à un ami gastroentérologue
- le désintérêt total de ma femme pour mes tentatives de ralentir ma déchéance physique par la pratique de sports de djeuns
Sinon, pas de coup de tuk-tuk vers Midigama où il y avait parait-il un peu plus de taille (mais plage moins cool, d'après ceux qui y allaient), une seule incursion sur la droite de Mirissa pas spécialement heureuse (y a là-bas une famille d'oursins qui en rigole encore).
Le surfinge, eh ben c'était très cool, pas worldclass, 24 heures de flat, mais jamais bondé avec une très bonne ambiance. Exemple le premier jour, mon grand taxe en toute beauté la vague d'un local à dreadlocks. Je lui fais signe de l'excuser et explique à ma progéniture qu'il a intérêt à aller présenter sa rondelle en guise de soumission. Il s'exécute et à la place du bourre-pif, le rasta va tchatcher 10 minutes avec lui puis tout au long de la session l'aider dans ses placements. A l'eau, les srilankais sont comme sur terre, super sympas.
Les images que je garde de ces journées: les sessions de 7h du matin à deux avec mon drôle, les tortues qui viennent te voir à deux mètres, moi et mon taxeur de rejeton ensemble sur la dernière vague du séjour
Voilà, mutley en direct du paradis, à vous les studios
. Chuis un bobo parisien moi, je voulais juste recycler un topic encore en bon état.
