Petit extrait :
"Le Grenelle de l’environnement en a fait l’une de ses priorités
Pour faire face au réchauffement, nous devons dès maintenant ralentir nos voitures, isoler nos maisons et verdir nos villes. En France, la hausse des températures favorisera les allergies, mais aussi les vignobles.
Comment s’adapter au changement de climat
* » Seriez-vous prêt à renoncer à la voiture et à l’avion ?
* D’ici à la fin du siècle, la température moyenne de notre pays augmentera de 1,5 à 6 °C.
* Selon les scénarios du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), la fourchette la plus probable se situe entre 3 et 3,5 °C.
* D’après une étude de la revue Nature Geoscience, l’élévation du niveau des mers pourrait atteindre 1,60 m au cours du XXIe siècle.
* Selon un rapport de l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques, le coût du changement climatique pourrait s’élever de 2,5 à 3 % de notre PIB (Produit intérieur brut) en 2030, contre 1 % aujourd’hui.
Un temps plus chaud, et souvent plus sec. Davantage de canicules et de tempêtes. Des côtes grignotées par la montée du niveau des mers. Des arbres et des cultures agricoles qui remontent de plusieurs centaines de kilomètres vers le nord. Des villes avec moins de voitures et plus de verdure… Au cours des prochaines décennies, le dérèglement climatique va transformer notre vie quotidienne en profondeur. De quelle façon ?
La question a été au cœur du Grenelle de l’environnement, en 2007. « Pour s’y adapter, il faut des changements structurels, dont les tables rondes du Grenelle ont dressé les grandes lignes », analyse Dominique Bourg, directeur de l’Institut des politiques territoriales et d’environnement humain de l’université de Lausanne (Suisse) et vice-président du groupe de travail du Grenelle sur les modes de développement écologiques. « Si les mesures proposées sont effectivement mises en œuvre, on pourra à la fois réduire nos émissions de gaz à effet de serre et adapter notre territoire aux effets du réchauffement. »
Car le problème est là : l’inertie du système climatique planétaire est telle que si, demain, nous cessions tout rejet, les taux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère continueraient d’augmenter jusqu’à l’orée du XXIVe siècle ! De plus, le carbone qui réchauffe la Terre n’est pas, ou si peu, qualité France, mais, pour l’essentiel, product of the United States ou made in China. Reste qu’avec la hausse du prix du pétrole et du gaz le contrôle de nos émissions présente un intérêt économique majeur : forcés de diminuer nos consommations, nous réduirons notre facture énergétique. Mais cela suppose des investissements énormes, à l’échelle de l’État comme de chacun d’entre nous."
L'article évoque également les conséquences en France d'une élévation de température de 3 a 6°C :
Selon le scénario moyen envisagé par les climatologues pour 2050 (+3°C), presque tout le pays connaitra, l'été, le climat de la côte d'Azur. Les canicules ne seront plus rares et séviront partout. L'hiver, le temps actuel de la façade atlantique risque de s'étendre jusqu'aux montagnes. Il pleuvra davantage sur l'ensemble du territoire surtout sur la façade atlantique et les massifs montagneux. Mais certains scénarios sont plus pessimistes :
- +4°C : en été, stress hydrique important (manque d'eau), la saison des incendies de forêts s'allonge mais les maladies parasitaires reculent car leurs vecteurs préfèrent l'humidité, pluies abondantes possibles en hiver,
- + 5°C : stress hydrique majeur, aridité dans le sud, forte mortalité des végétaux, incendies de forêts dans le sud et le sud-ouest presque toute l'année,
- +6 °C : nul ne sait à quoi ressemblerait la France, on sort du domaine de l'acceptable...
