par =WAVE= » Mer Juil 06, 2011 16:55
Cher(e)s ami(e)s Repotiens du jour, bien l’bonjour,
Mardi matin alors que je vaquais à mes obligations professionnelles, je fus brusquement tiré de ma toute relative concentration par l’appel d’un ami. Celui-ci me fait part de sa volonté, ainsi que de celles de deux autres de ses amis, que dans mon immense bonté je partage mon érudition en matière de technique de glissade debout sur l’eau. Face à son discours panégyrique à mon égart et voyant alors l’opportunité de rejoindre les muses océanes, j’acceptai avec courtoisie la dite invitation, et nous fixâmes rendez vous dans ma demeure à 17h30.
Raccrochant alors mon téléphone, je rejoignais mon bureau en sifflotant l’air de la maxime « Let’s go surfing now, everybody learnin’ how, come on safari ***spam*** meeee, chabada bada badaaa»
Devant faire honneur à tant d’allégeance à mon égard, je dus dans un premier temps définir le lieu de nos chevauchés aquatiques. Décisions lourdes de responsabilités si je tenais à garder ma réputation, et offrir à mes camarades un moment agréable.
Eole n’étant pas de mon côté, et Neptune ayant décidé de réveillé quelque peu ses ardeurs, je mis mon labeur de côté pour étudier la côte vu du ciel, et choisir ainsi le lieu approprié. Après quelques minutes de recherches exacerbées je décidais du lieu. Un point break au fond sableux, protéger du badaud par un oued, à l’abris des regards, situé quelques chevauchés plus au nord. J’osais alors espérer que la pointe rocheuse s’enfonçant dans l’océan nous offrirais un abri et protégerai Neptune d’Eole…
17h30 je rejoignis mes alter ego, et après les formules de politesses d’usage nous nous mimes en chemin vers le nord. 15min plus tard, nous empruntâmes la route menant au port de la cité de Mohammedia, et nous nous stoppâmes face à l’océan. Un océan chahuté par les caprices d’un souffle désordonné, qui porta atteinte à mes espérances d’une bonne session. Mes camarades lisant alors mon désarroi sur mon visage, me rassurèrent et nous nous changeâmes.
Je fus le guide, et tel le berger je guidai mon troupeau à travers une pente rocheuse qui plongeait dans l’oued. Je rassurai mes amis qui ne comprenaient pas où les menais-je. Je leur expliquai alors notre chemin de croix avant de gagner notre salut, traverser l’oued puis suer le temps de quelques minutes de déambulation dans le sable, pour enfin contourner le rocher derrière lequel devait se trouver notre trésor.
J’ouvrai la marche suivie de mes apôtres. Les distançant alors, la plage se découvrait à mon regard au fur et à mesure que je contournais le rocher, forteresse des regards indiscrets, et gardien du lieu secret. Au loin Eole infligeait de redoutables blessures à l’océan, le mutilant atrocement de ses rafales. Mon regard se tournait derrière le géant de granit qui m’empêchait encore de voir pleinement le lieu de notre rédemption. Mes enjambées se firent de plus en plus longues d’autant que le bout du sentier se découvrait. Lorsque enfin, au sommet du rock, dominant l’océan, solidement ancré sur mes deux pieds, Eole même n’arrivant à me faire vaciller, fier tel un conquérant face à son nouveau royaume la nature m’offrit le spectacle de ses charmes. Comme je l’avais imaginé dans mes pensées évasives, la pointe rocheuse offrait un abri de choix, et permettait à Neptune de révéler sous ses dentelles d’écumes, la beauté de ses rondeurs, la sensualité de ses courbes et l’érotisme de ses va et vient sur le sable ocre.
Brusquement tiré de mes songes par un sifflement strident provenant de mes disciples à la traînes :
- Wooow Nico !! ‘tain tu traces attends nous la…
- Maaaiiis bougez vous l’c** bordel !!
- Ok ok et alors c’est comment ?
- C’est un truc de ouf mec !!
(J’aimais bien la rupture dans le style réthorique, pardon)
Tel des nomades faces à leur première oasis après plusieurs jours de désert nous nous ruâmes vers l’océan…
Je fus tout de même saisi de perplexité lorsque je me rendis compte que les rondeurs océanes ne venaient pas épousé le rocher. Au contraire, au lieu de se soumettre à la perversité de se livrer à la pointe rocheuse, Neptume restait prude et nous offrait dans un plaisir solitaire un pic vierge de tout homme et d’une beauté stupéfiante. A l’abri de son agresseur Eole, elle nous dévoilait sur un miroir turquoise l’adéquation parfaite de la mer et de la terre, une dynamique aussi belle qu’éphémère, une vague superbe déroulant dans une symétrie géométrique à hauteur de visage, narguant mes émotions masculines par quelques bref apparition d’une cavité fascinante.
Je laissai alors mes compagnons profitez des dentelles d’écumes, et m’en allait au large courtiser la belle.
Narguant ainsi le pic rocheux je commençai une parade nuptiale, tentant de séduire la belle, et qu’elle daigne me laisser profiter de ses courbes. Après quelques timides refus de sa part, elle s’offrit enfin à moi…
Sous ses airs de frêle demoiselle, la belle a du caractère, Marocaine en fait… Dominatrice, puissante, torride, agile, expéditive, et les moments d’inattentions ou de laisser aller se soldèrent par des virements de positions presque douloureux, et accessoirement sablonneux… Aussi j’avais beau tenté de la satisfaire ma fougue n’avait d’égal que ma trop faible expérience. Sur les droites, elle ne m’offrit guère de temps à la manœuvre et aux exubérances, privilégiant ainsi les prises de vitesses, toujours avec un œil avertis sur sa lèvre à hauteur des miennes tentant desespéremment de l'embrasser… Sur les gauches ma jeune expérience ne me laisse encore moins le choix, c’est elle qui prenait les rennes, et moi qui m’accrochait au rail de ma planche, de toute mes forces pour tenter de dompter la fougueuse, en vain… Mais quels plaisirs…
2h30 de parades finirent par me foudroyer, et je dus à contre cœur laissé mon amante d’un soir s’embrasser avec Hélios…