Les Lapinous sont rentrés au terrier et initialement, je devais également prendre le chemin du miens. Je suis parti en voyage en même temps que les Lapinous et nous nous somme croisés pas vraiment par hasard au cours de nos périples. Cependant j'ai eu une opportunité que je ne me voyais pas refusé.
Vous avez déjà eu l'occasion de voir sur le forum, Pa'u, l'homme qui murmure à l'oreille des requins
Au cours d'une discussion autour d'un verre, il me propose de venir l'aider à bricoler sur son bateau en Nouvelle-Zélande. De mon côté je ne résiste pas à lui demander s'il ne cherche pas un équipier pour faire le voyage. La réponse est simple : "Si ça t'intéresse..."
Un peu que ça m'intéresse !!!!
Les jours suivant, ça à pas mal cogité à peser le pour et le contre. Finalement la solution est venu d'elle même, ce qui m'amène aujourd'hui à écrire ce message depuis la Bay of Island, à bords de Te Marama, le catamaran de Pa'u.
Je vais vous présenter dans les grandes lignes le programme de mes prochains mois. D'autres articles sont prévus pour me suivre jusqu'au grand départ que je diffuserai sur mon blog http://www.fabonroad.fr (ci vous êtes intéressé je ferai également vire ce post). Pour le voyage en lui même, il faudra attendre l'arrivé...
Le parcours :
Le départ est prévu de Russel autour du 10 janvier et la première étape se terminera entre 15 et 20 jours de mer plus tard à l'atol de Raiavaeva, dans le sud de la Polynésie Française. Il fait parti de l'archipel des Australes et est considérer comme la perle du Pacifique. Il est fréquent d'entendre que l'on y vie comme à Bora-Bora il y a 50 ans. Nous attendrons ensuite la bonne fenêtre météo pour mettre le cap au nord jusqu'à l'atol de Ahé, que les lecteurs réguliers connaissent déjà.
La route :
Lors d'un voyage en voilier, la route est lié à la météo. Et il faut garder à l'idée que la route la plus rapide n'est pas la plus courte. L'objectif étant de trouver les vents portants pour faire route le plus vite possible et avec le plus de confort. En partant l'été de Nouvelle-Zélande, la route nord n'est pas praticable à cause des cyclones présents dans le pacifique sud. Nous emprunterons donc la route sud.
Dès que le bateau sera prêt, nous attendrons la fenêtre météo nous permettant de mettre cap au sud-est, à la recherche des vents portants autour des quarantièmes rugissants. Le but étant de se positionner hors des zones de calme sans se retrouver dans les célèbres tempêtes des mers du sud.
Autour de la longitude 150° Ouest, nous mettrons le clignotant à gauche, cap au nord, pour prendre la direction de la Polynésie. Alors 2 cas de figure se présenteront, la météo nous permet d'atteindre Raivaeva et nous pourrons relâcher quelques jours. Sinon nous contourneront par l'est la Polynésie Française, pour contourner les marquises e atteindre Ahé par le nord.
Cette année est une année El Niña. Une bonne nouvelle pour nous car la zone de convergence est à l'ouest (Actuellement au dessus les îles Cook) protégeant Tahiti des dépressions tropicales et autre cyclones. Ainsi nous avons de grande chance de pouvoir arriver par Raivaeva et ainsi profiter de ce coin paradisiaque.
La préparation :
Avant de partir, il y a beaucoup de travail à faire sur le bateau. Pa'u réalise un nouveau gréement pour son voilier. Gréement en double voile chinoise, cherchez pas d'info, ça n'existe pas. Je le présenterai plus tard en même temps que le bateau.
Le premier gros chantier est de déplacer le mât depuis l'atelier jusqu'au quai et réaliser le matage. Et je vous garanti que c'est une p...n d'aventure. Le mât mesure 18 mètres pour environ 300Kg de carbone, bois, acier et résine.
Aujourd'hui le mât est en place avec succès, mais pas sans stress.
Depuis toute l'énergie est mise dans la suite du gréement. Il reste à faire les bomes, lattes de voile et autre... Beaucoup de travail mais la motivation est là.
Après il restera la finition et la mise en place des régulateurs d'allure, le carénage, l'antifoulling, sans compter les essais. Une fois le bateau prêt, on se réserve une semaine de navigation autour de la Bay of Island histoire de tout valider. Puis dès que la fenêtre météo est là, les réserves de nourritures dans les placards et les lignes derrière le bateau, direction le grand large !!!
Voilà l'aventure qui risque de me rendre irrécupérable selon Grolapin. J'ai peur qu'il est raison. En attendant j'avoue que d'avoir pris la décision de vivre cette traversé m'a procuré une sensation de grande liberté.
A bientôt pour de long surf sur les houles des quarantièmes...