GG85 a écrit:Pour faire vivre les shops, même avec une board d'occaz' t'auras besoin de wax, de leash, de combi, de pad etc. [...] le surfeur qui vend sa planche aura de l'argent pour aller se faire plaisir en shop aussi... la ça peut aller loin comme raisonnement
Ben c'est tout à fait ce que j'essayais de dire
GG85 a écrit:pour 300/400 euros, t'as des occasions de fou (exemple la aviso de DD pour 450/500€...), pour 250€ j'ai eu une UWL quasi neuve.
Oui, je suis tout à fait d'accord, mais pour faire écho à ce qu'écrit Zitoune, sur la société de consommation, ce que je disais c'est qu'acheter une asiatique
d'occasion avait le même impact sur les shapeurs qu'acheter une custom
d'occasion. Dans un cas comme dans l'autre c'est une perte sèche pour les shapeurs: qu'ils soient des industriels ou des artisans.
Néanmoins, là où on peut avoir mauvaise conscience, c'est si on achète une asiatique
neuve pour le prix d'une custom
d'occaz'. Car dans ce cas, ça creuse l'écart entre l'artisan et l'industriel: le shapeur a toujours une perte sèche, tandis que l'industriel fait sa vente. (même en mettant de côté la comparaison technique des 2 planches).
D'une manière générale, la guerre économique livrée entre les petits commerces/artisans et les grandes surfaces/industries se fait sur l'achat du neuf, pas sur l'occasion. A partir du moment où on tape dans de l'occasion, nécessairement, c'est qu'on est revenu à un circuit économique local.
Par exemple acheter une NSP neuve, revient à financer cette grande boîte industrielle. Mais quand la planche passe à une 2eme, 3eme, 4eme main, la boîte asiatique ne touche plus rien dessus. A contrario, les shops locaux, les particuliers, voire les shapeurs locaux qui font aussi des réparations font des marges sur ce "nouveau circuit" économique.
Enfin, j'ajouterais un mot sur l'aspect le plus pervers de la société de consommation. C'est qu'avec les crédits à la consommation, et surtout les facilités de paiement des grosses boîtes, il est quasiment plus facile de se payer un truc neuf cher, qu'un truc d'occaz' ou recyclé plus "abordable", voire un truc correct dans un petit commerce qui ne peut pas se permettre de jouer si facilement avec leur trésorerie et leur fond de roulement.
Si t'as 400 euros, pour un frigo (je dis n'importe quoi, c'est un exemple), tu peux t'en trouver un modeste. Si t'as moins que ça, t'as le droit de prendre un frigo à 900 euros payable en 20 fois au pays où la vie est "moins chère"...
Résultat des courses, t'as 200 euros de budget, mais tu prends un frigo à 900 euros, parce-que des traites de 45 euros, ça reste dans tes cordes.
Et voilà comment le shapeur de frigo local se fait enfler par le fabricant de frigo industriel, pourtant sur la vente d'un produit "haut de gamme".
Or, c'est exactement ce que propose Décathlon sur ses propres produits et sur les Bic.
nb: encore une fois j'évite de parler des qualités techniques, de la faiblesse supposée ou reconnue de la stratification de leurs planches, du fait que certains sont plus ou moins enclin à faire des "enfoncements d'usage", de leur réelle bonne volonté ou de leur marketing à faire de bonnes planches, de leurs combis... Je parle juste de l'aspect économique.Un partenariat Shapeurs/Décathlon, à l'image de ce que sait faire Super U avec les producteurs locaux pourrait peut-être être un débouché et une pub intéressante pour le shapeur. Ainsi qu'être l'opportunité d'un sans-le-sous de se payer une planche artisanale via les services financiers que peut se permettre de faire Décathlon: le crédit est une des facettes de son métier, ce qui ne l'est absolument pas pour un shapeur et pour une TPE en général.
Bien sûr on sort du sur-mesure, de la customisation à proprement parler, et de la relation surfeur/shapeur. Et quelque-part, ça peut aussi faire du tort aux shops, qui proposent parfois des planches de shapeurs, mais sans les facilités de paiement. Ou du moins pas les mêmes.
Mais est-ce une idée ridicule?