surfrepotes.fr

[pipeau]

Cet été j’ai assisté à un truc vraiment étrange. Comme à mon habitude ma petite famille et moi étions donc en vacances sur la côte Landaise. A grand renfort de publicité je fus attiré par une soirée sur la plage centrale d’ Hossegor. Le spectacle annoncé était une compétition de surf nocturne. Bon ok, les enfants du groupe étaient chauds bouillants pour sortir, pourquoi pas ?

Arrivé sur les lieux je me rend compte que cela tiens plus du show qu’autre chose. Deux grands drapeaux délimitent la zone de la pseudo compétition. Par équipes : Rip Curl, une team de locaux et une autre aux couleurs du bar co-organisateur de l’événement.

Petit hic il n’y a pas de houle ou pas assez pour les airs pourtant tant promis par les speakers ! Qu’à cela ne tienne, deux jets propulseront les surfers dans les 50 centimètres du shore-break. Premier constat : les speakers jouent de paradoxes en demandant aux compétiteurs de bien faire gaffe à eux et en leur réclamant des airs avec réception dans une eau à hauteur de genoux. Pour info le prize-money était de US$4000.

La zone pour la compétition étant, éclairage oblige assez limitée, j’ai bien pensé plusieurs fois assister à des rencontres chocs. Bon heureusement pour eux, ils s’évitèrent de justesse plusieurs fois.

Les commentateurs dévoués à la cause de Rip Curl n’eurent de cesse de mentionner la marque sponsor de l’événement avec des je cite « le meilleur équipementier du monde », « la plus grande marque de surf »… Bref ils faisaient leur boulot. Là où cela commence à me faire étrange c’est que ce soit une marque de bière « Carlsberg » qui s’associe à cet événement, remarquez cela semble logique vu que ce soit un bar qui soit à l’initiative du projet. Ok. Tiens les deux jets sont eux aux couleurs de « Red Bull ». Cela fait beaucoup de marques cela mais bon il faut bien payer l’événement et le prize.

Là où cela devient vraiment « gênant » c’est qu’un membre de Surfrider Fondation est venu faire un petit rappel sur la fondation, les objectifs de celle-çi, l’importance du littoral. Là je me suis sentie mal à l’aise pour lui. J’étais devant une des plus grande mascarade commerciale de surf que j’avais jamais vu avec deux Jets qui tournaient comme des branques depuis déjà plus d’une heure et le mec venait me rappeler qu’il fallait que je respecte la mer, la plage….

Le pire c’est que cela n’avait pas vraiment l’air de le déranger du tout au gars qui semblait vraiment motivé dans ses paroles. Par contre j’ai souri quand autour de moi j’ai entendu que je n’étais vraiment pas le seul à manifester mon étonnement voir mon amusement du paradoxe de la situation.

Bien sur cela n’enlève en rien les performances des surfers qui elles étaient surprenantes vu l’état du spot et la difficulté, j’imagine, de surfer de nuit. Mais bon sans jouer au puritain du surf ni à l’écolo outré ce truc m’a paru bien étrange… et loin de mon surf à moi.

Vidéos trouvées sur le net:

[dd-lac]

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[Jessie]

triste paradoxe.

[Sebien]

Tout ce spectacle est bien inutile à mon sens.
Les gars ne placent pas vraiment d'airs replaquées...

[Benouche]

Bah le surf de nuit déjà de base ça fait sourire alors...

Perso (puisque c'est le cas actuellement) je suis effaré à chaque fois que je rentre au pays de discuter avec des gens croisés de droite de gauche, leur parler du surf et de voir les stéréotypes et les clichés véhiculés...

Etant assez insensible au côté marketing du surf, ce côté là me sors par les trous de nez.

[knit]

Surf de nuit ça peu être sympa comme ce qui se faisait à Anglet avec les Ballon d'hélium pour éclairer le spot, mais là ça semble inutile vu comment les mecs galèrent à placer quelquechose...

[djinneo]

Salut,
J'ai été membre de la SurfriderFoundation Europe. Membre dans le sens que je ne me suis pas contenté d'acheter un sticker et de payer ma cotisation annuelle.
Mais que j'ai traîné mes abdos kro à des AG de l'assoc'.

Euh, c'est pas une leçon de morale, hein, très loin de là. Mais je me permets d'apporter mon témoignage. En tant qu' adhérent anonyme comme tant d'autres.

A l'époque le président était un type qui s'appellait Nocquet. Remarquons qu'il doit toujours porter le même nom... Mais je ne sais pas s'il a été reconduit dans ses fonctions. Ca fait 4-5 ans que j'ai pas renouvelé ma cotisation. Mais vu que j'ai une nouvelle bagnole, il me faudrait un nouveau sticker pas tard

Et le débat du "marketing" a toujours été ouvertement évoqué.
Et honnêtement. C'est à dire avec des doutes.

Mais la politique suivie en la matière -même si remise en question- a toujours été très claire (du moins en ma présence): que ce soit pour les pavillons, les pubs, les sweat-shirts à capuche, ou les events avec Jeanna De Rosnay ou l'IFREMER à Biarritz intitulé "Initiative Océan"; le but, quelque-part, a toujours été de marteler l'existence de l'assoc' et de son message, et de faire un maximum de bruit (on dit faire le buzz désormais).

De plus, il y a une connexion évidente entre le monde du surf, et celui de la pub et plus généralement des arts graphiques. Une fascination réciproque de la capture du mouvement. Mais ça nous porte vers d'autres réflexions...

Si la présence de la SRF sur du tow-in nyctalope de 70 cm peut paraître paradoxal; force est de constater que ça reste cohérent avec sa logique ancrée depuis des années.

Personnellement, si ces derniers jours j'ai vu un paradoxe, c'est en visitant des surf-shops.
Trouzmille mètres carrés avec des spots éclairant du vide. Au milieu 4 planches neuves à 600€ entourées par un fastueux vide.
Au loin un Cyber-Café bien rempli de vide et de luminaires luminescents.
De l'autre côté la caisse, la réserve de wax, et un stock de vide bien éclairé.