Bonjour tout le monde !
Je continue sur ma lancée du report quotidien .
Aujourd'hui les conditions prévues sont solides et impraticable, 3m de houle, fort vent on shore, le chantier assuré sauf si l'on bénéficie d'une ile à proximité offrant des recoins filtrants la houle avec une orientation de vent cette fois ci off shore !
C'est donc parti pour les replis oléronnais ! Le egg et le longboard m'accompagne .Simpatoche va peut être me rejoindre plus tard .
Il fait gris , le ciel est bas , et puis Mars ? ça me dit vaguement quelquechose ..................une histoire de fil ? non, un truc qui me plait ? non plus ...............ah j'y suis ,les giboulées !!!!
Voyage humide donc !Au moins le rinçage de combi se fera tout seul .
J'arrive sur le spot , il y a 4 véhicules, un surfeur se prépare , je vais voir .Bof bof , ce n'est pas génial , les conditions attendues ne sont pas vraiment là:( .Ce n'est pas vraiment calé, les séries déferlent loin , malgré tout quelques unes déroulent bien dans la baie.
J'informe Simpatoche de la situation et je file à l'eau avec le longboard , je veux rentabiliser mon heure et quart de route !
Alors c'est le début d'une session pas folichonne, les vagues sont plus que molles, le plan d'eau est agité, le vent side shore . Je me place quand même au pic en saluant les quatre néoprenes et puis j'attends .....................
Trois d'entre eux vont sortir .
La houle ne rentre pas vraiment, quelques vagues déferlent quand même à un petit 80 cm, mais elles ne m'entrainent pas malgré mes efforts pour ramer.
Finalement j'en prends une , pas mal pas mal , mais je suis trop en arrière et cela me freine .Dans ce genre de vague c'est fatal, je fais 20 m et c'est fini l'ondulation me double , me laissant en plan !Puis c'est un festival de take off trop précoce, de mauvais placements au pic , de wipe out ..........ça me rappelle vaguement quelque chose et là .......................je dis STOP !!!!
Je me remémore les conseils de mes collègues: "rame plus, attends de sentir la planche qui bascule, regarde où tu veux aller et pas ta planche, sois debout mais fléchis ............ "
Ok ok ok , voiçi une belle qui arrive , tiens essayons !
Je me place juste à gauche du déferlement , je rame je rame je rame , fort,je regarde derrière , puis sur la gauche , le longboard prend de la vitesse, je continue à ramer , à regarder à gauche vers l'épaule, je sens la planche basculer, je fais mon take off en continuant à guetter ma gauche et ................................c'est parti , ça y est !!!!!!! Je longe la vague en gauche, toujours en regardant celle ci ,j'avance sur la planche, je prends de la vitesse, je me replace dans l'épaule, ça glisse, ça glisse, longtemps, très longtemps .Le haut de la vague commence à frisotter devant moi, je me recale en avançant encore , la planche file , je suis aux anges .Enfin la vague se termine, j'ai traversé plus de la moitié de la baie et me voici à 10 m du bord. A ce moment c'est la plus longue vague de ma vie d'apprenti surfeur ! J'explose de joie , je crie, je suis tout fou , libéré
La remontée est longue, très longue, mes épaules , mes bras, mon dos , me rappellent les sessions précédentes , ils tirent .........Mais ma tête est ailleurs, encore en train de glisser .
Après ce beau cadeau , la Nature versatile m'inflige une séance de fouet , un gros grain venté , vient transformer la combinaison en instrument de percussion, mon visage en cible de fléchettes, aie, ouille, ça gifle , ça pique !!!
Je laisse passer la giboulée.
Puis me voilà reparti, j'applique à nouveau les précieux conseils , et là c'est le Nirvana , je rejoue l'épisode précédent mais en mieux . La vague est encore plus longue, lorsque la gauche se ferme c'est la droite qui ouvre, et j'arrive à changer de direction pour la suivre tout en douceur en m'inclinant sur le rail.Le temps déroule lentement . Je remonte sur l'épaule, redescend dans le creux, c'est doux, c'est agréable, quelle plénitude !
Mes deux plus longues vagues , et ce sont des gauches , hallucinant !!!!
La réalité me rattrape tout de même ,il faut remonter au pic, mais là je suis cuit, plus de bras. Alors je me laisse porter par une mousse accueillante qui me dépose au rivage .
Je suis encore sur un petit nuage .............