et bien, je vais donc vous le faire en étape ...
Remarque : dans ce report, je donne le nom des spots car ils sont tous ultra connus et facile à trouver avec tous les guides ou Wanasurf.
Portugal, cerveja, frangos et vagues parfaites … Du 11 au 26 octobre 2008
PARTIE 1
Introduction …
Déjà mon 7ème trip au Portugal ! Je connais maintenant vraiment bien cette zone d’une soixantaine de kilomètres entre Péniche et Ericeira et j’espère scorer un maximum de vagues car c’est une très bonne période de l’année pour cette zone.
Luke et sa chérie devant aller dans le 64 pour un mariage et Zitoune passant le week-end avec sa copine dans à San Sébastian, nous décidons de faire une pause basque sur notre route vers le Portugal. Depuis quelques jours, OSR à publié une surf alerte et l’océan est en feu. Nous décidons de nous retrouver pour ce gros swell à Lafiténia. Une première sur ce spot pour moi …
Samedi 11 octobre : LAFITENIA ET LES 2 JUMEAUX
7h00, il faut à peine jour quand le réveil sonne. Nous allons checker les vagues. Dans la peine ombre, nous distinguons les lignes de houle qui rentrent dans la baie. Il doit y avoir 1,50 m et les vagues sont vraiment propres avec ce léger vent de Sud Est. Zitoune et Tibok doivent arriver à 8h00. Mais déjà plusieurs surfeurs se préparent : je téléphone donc à Zitoune pour lui dire que l’on se retrouve au pic. Suite à un plan galère pour trouver leur chemin, c’est avec une bonne heure de retard qu’ils arriveront sur place.
Lors de notre descente vers la plage, une fantastique série de 3 vagues déroulent parfaitement : l’excitation est au maximum !! Pour un baptême sur cette vague légendaire, les conditions sont très bonnes. Nous sommes 5 au pic et l’ambiance est super sympa. Ce n’est pas facile pour se placer sur ce line up : remous, tâches d’huile … nous décidons de nous mettre au large. Pour ma première, par manque d’attention, je taxe Luke : après une dizaine de manœuvres et un inside bien tendu, je me retrouve au bord.
C’est avec une énorme banane que je remonte au pic.
Le spot commence sérieusement à se remplir. Bien placé sur une grosse série, je m’engage à fond. Le surfeur plus à l’intérieur tombe. Un dernier coup de rame pour encaisser la marche à pleine vitesse sous les cris des autres surfeurs et c’est parti pour la bombe de ma session. Quelle vague de fou !!!!
Luke de son côté est un peu en galère sur son placement au milieu de la foule. Il ne trouve pas de bonne vague. De mon côté, super en confiance suite à ma bombe, je rame bien à l’intérieur sur une autre vague de série. Cette fois, la fin est beaucoup moins fun. Le wipe out est bien sévère (voir session gammelles).
Au moment ou Zitoune et Tibok arrivent, nous réalisons que le spot est bondé.
Tibok à l'inside
et Zitoune
Des dizaines d’ado entre 15 et 18 ans débarquent et mettent une ambiance pourrie. Ils se prennent pour les rois du spot. Tout le monde taxe, c’est une horreur !! L’ambiance devenant vraiment malsaine, nous préférons sortir de l’eau avant un accident.
Luke en sortant est écoeuré : il n’a pas pris une seule bonne vague, il c’est engueulé avec un mec et annonce « ça fait 2 fois que ça se passe comme cela ici, ne me parlez plus jamais de ce spot ! ». Dommage d’en arriver là quand on sait que c’est l’une des plus belles vagues françaises.
Nous partons ensuite du côté de Guéthary pour une éventuelle grosse session à Parlementia. Depuis la terrasse, nous revenons rapidement à la raison. La aussi il y a foule. De grosses séries décalent au large et de nombreux surfeurs se font ramasser. C’est vraiment très gros et voyant la taille des guns des gars qui vont surfer, on se dit que nos 6’8, 6’ et 7’0 seront bien ridicules.
Par contre, la vague des Alçyons semble vraiment jouable mais les gars ne sont pas trop chaud pour cette gauche délicate.
Alors direction le Sud vers Hendaye. La vague des 2 Jumeaux fonctionne. Tibok et Zitoune sont en manquent de vagues et partent directement surfer. Après un bon pique nique, Luke et sa chérie nous quittent pour le mariage. De mon côté je retrouve mes 2 compères pour une session bien agréable. De longues droites de 1,50 m avec peu de monde dans un décor splendide.
Zitoune
Nous partons ensuite avec Tibok de l’autre côté de la frontière en quête de gauches tubulaires : direction MUNDAKA. Nous arrivons avec les dernière lueurs du jour. La vague marche, nous sommes optimistes pour le dimanche matin.
Dimanche 12 octobre : MUNDAKA ET BAKIO
Dès l’aube, nous pouvons observer de belles lignes de 1,50 m qui s’enroulent dans l’estuaire. La session s’annonce parfaite. Déjà 4 surfeurs en action lorsque nous arrivons au pic. La magie de Mundaka nous donne une pêche d’enfer mais de rêve tourne au cauchemar lorsque la musique se fait entendre depuis les équipements du Billabong Pro encore en place. Lorsque le speaker annonce la couleur des lycras, nous comprenons que la session est morte. Les compétiteurs de la 1ère série arrivent au pic et nous disent de partir et nous laissent prendre les vagues de la belle série qui se présente. Au moins, nous aurons chacun surfé une vague parfaite depuis le pic sans batailler.
encore merci Tibok pour cette photo
Dégoûtés et prêt à sortir, un surfeur nous fait comprendre que nous pouvons rester surfer la dernière section. Un bateau fait un peu le police et tout se passe très bien. Finalement ne sommes une dizaine à surfer cette section et nous allons vraiment bien nous gaver. Je vais tout de même me prendre la tête avec un connard de local qui, sous prétexte d’assurer la sécurité, se positionnait systématiquement à l’intérieur pour chopper toutes les bonnes vagues.
Il nous semble vraiment que cette compétition est une belle arnaque de la part des locaux. Ils ont utilisé le matériel du WCT pour s’organiser une pseudo compétition mais surtout se garder la vague pour eux. Pour preuve, le soit disant responsable de l’épreuve, c’est gavé toute la matinée alors qu’il n’avait même pas de lycra sur le dos : un scandale !!
Finalement, le niveau de leur épreuve était très moyen et les chutes nombreuses. Du coup, un maximum de vagues vierges arrivaient vers nous.
Zitoune qui nous a rejoints depuis San Sebastien est dégoûté. Il n’a même pas pu se mettre à l’eau.
Pour achevé le tableau, une vieille dame stationnée à côté de nous me dit dans un excellent Français qu’il serait mieux de rentrer chez nous. Je lui explique que nous sommes en voyage. Elle insiste en disant d’aller voir à Captbreton. Très cordialement je lui dis que les Espagnols sont très souvent sur nos vagues, que c’est un peu à notre tour. Elle termine alors la discussion par : « nous ont est Basques, ce que font les Espagnols, je m’en moque, partez !! »
Suite à ces quelques mots intelligents, nous décidons d’aller voir du côté de Bakio. Les vagues sont de très bonnes qualité et le vent de Sud est full off shore à force 4. Je n’avait jamais vu de tels barrels sur ce spot. Mais il n’y a qu’un seul pic à l’Est de la plage qui fonctionne vraiment.
Tout le gratin local est là, les photographes sont sur le coup et il y a un gros niveau à l’eau. Le reste de la baie n’est qu’un gros close out. Nous sommes donc obligés de nous mettre dans la foule. Les regards basques ne sont pas très accueillants. Les locaux déchirent toutes les vagues et ils ne nous laissent même pas les miettes. Une bonne vague chacun et puis c’est tout.
Tibok
La bombe de Zitoune
Zitoune et Tibok se décalent un peu, mais ils nous font un festival de wipe out dans de grosses vagues qui ferment (voir session gammelles).
Tibik, Zitoune et sa copine nous quittent et après le repas, nous décidons de quitter l’Espagne en direction de notre destination finale : le Portugal. Nous partons à 15h00 et vers 1h00 du matin, après avoir passés la frontière sous des trombes d’eau, nous sommes en face de Supertubos du côté de Péniche.
Lundi 13 octobre : SANTA RITA ET SANTA CRUZ
Après une très bonne nuit de sommeil, un petit check du fameux beach break Portugais s’impose (Supertubos). Beau temps, léger off shore mais un petit mètre seulement.
Nous allons voir les vagues du côté de Lagide et Baléal mais là aussi rien de terrible.
Alors, comme à chaque fois, nous partons vers le sud en direction d’Ericeira. La route passe par Lourhinia puis Ribamar avant de bifurquer vers Porto Covo. 500 m après Santa Rita, nous empruntons le chemin qui mène au miradouro. Lors de chaque trip, je surfe cet excellent beach break ; mais cette fois, c’est tout simplement magique. 1, 50 à 2 m parfait et tubulaire. Cette session solitaire est un festival de tubes. Je ne sais même pas combien de temps et de vagues j’ai surfées mais j’étais mort de fatigue. C’est sans aucun doute l’une de mes plus belles sessions Portugaises.
Nous avons ensuite fait le tour des plages : à Porto Covo, il y a un point break qui ressemble aux reefs Marocain. Nous avons trouvés également plusieurs dalles rocheuses pour la marée basse du côté de Ribamar.
Je me ferais une petite session en soirée à Santa Cruz mais le léger vent one-shore dégradera la qualité de vagues.
Nous dormons sur place en vu d’un éventuel petit surf le lendemain ...