Allez, on démarre le report.
Comme évoqué plus haut, ce road trip autour de la Namibie (ou plutôt d'un partie de la Namibie, tant ce pays est vaste) s'est fait pour notre voyage de noces. Avec Estelle, on s'est mariés fin août 2021 et comme, du fait de la pandémie, on avait notre trip Maldives prévu en 2020 décalé à 2022 on a calé ce voyage en 2023.
Pas de surf au programme. Hormis Skeleton qui marche épisodiquement, le pays n'est pas réputé pour être un paradis des surfeurs. L'eau froide (13/14 en août et max 17/18 en mars) et beaucoup de courants ont eu raison de toute velléité de surf de ma part (si jamais j'en avais eu à un moment...).
L'idée était de profiter au maximum de la faune sauvage et des paysages variés offerts par ce pays.
Nous avions en tête de voir 3 zones principales : le parc Etosha pour la faune sauvage, la côte autour de Walvis Bay pour ses dunes et ses oiseaux, et enfin le désert du Namib pour ses dunes rouges et le fameux Sossusvlei (zone désertiques avec des arbres fossilisés).
Un peu d'Histoire/Géographie pour commencer (merci Wikipedia) :
Avec une population d'environ 2,6 millions d'habitants, sa densité de population est la plus faible d'Afrique et l'avant-dernière au niveau mondial. L'anglais est la langue officielle du pays, mais plusieurs autres langues y sont également parlées (dont l'Afrikaans et l'Oshiwanbo). La pays couvre 864.000 km2 soit plus d'une fois et demie la France. Il est situé dans l'Afrique australe, au-dessus de l'Afrique du Sud sur la côte Atlantique. Le territoire du pays est colonisé par l'Allemagne en 1884 et devient alors le Sud-Ouest africain allemand. Entre 1904 et 1908, un génocide est commis contre les peuples Héréros et Nama. Pendant la Première Guerre mondiale, le territoire devient le Sud-Ouest africain, un territoire sous mandat de l'Afrique du Sud, sous laquelle l'apartheid est imposé à la fin des années 1940. Une guerre d'indépendance éclate en 1966 et aboutit à l'indépendance du pays en 1990. Depuis, le pays est une république à régime semi-présidentiel. L'économie du pays repose principalement sur l'agriculture, la pêche, les activités minières (uranium, cuivre, argent et diamants) et le tourisme. Capitale : Windhoek
Si le tourisme est une des activités principales du pays, les infrastructures ne sont pas ultra-nombreuses. Du coup, les meilleures sont vite prises d'assaut. Si nous avons pensé à ce voyage longtemps à l'avance, nous n'avons commencé à réellement booker les choses qu'en février. Nous sommes passés par une agence (Tourlane). Nous lui avons donné nos souhaits (voiture de location, pas de guide/chauffeurs sauf pour quelques excursions, les endroits qu'on voulait voir et les choses qu'on voulait faire) et elle nous a trouvé les lodges où dormir. Nous voulions être libres de nos mouvements, ne pas dépendre d'un groupe.
Dans l'idéal, il aurait fallu s'y prendre à la fin de l'été dernier. Nous aurions alors pu avoir de la place dans les lodges qui sont dans le parc Etosha ou dans le Sossusvlei. Certaines fois, nous nous sommes retrouvés à 30/40 voire 60km de l'entrée des parcs. Comme ils ouvrent et ferment avec le soleil, et qu'ils sont grands, cela oblige à anticiper pour les trajets et à faire des kilomètres inutiles...
Même chose pour les billets d'avions. Pas de vol direct depuis la France. Il faut passer par l'Allemagne ou l'Afrique du Sud pour arriver/partir de Namibie. Plus on s'y prend tôt, plus on a le choix des vols et des horaires. Pour notre part, ce fut Bordeaux / Francfort / Windhoek à l'aller et Windhoek / Johannesburg / Zurich / Bordeaux au retour. Les grands vols durent entre 10 et 12h. Compter entre 15 et 20h au total.
Le pays est tranquille, tant qu'on ne va pas dans les rares endroits à éviter (mais comme dans n'importe quel pays). On n'a jamais senti de danger, d'agressivité. Il suffit de se débrouiller en anglais pour s'en sortir sans difficultés. La conduite est à gauche sur les routes goudronnées, au milieu sur les pistes
sauf les rares fois où l'on croise un véhicule. Sur les pistes, on croisait en moyenne 2 à 3 véhicules par heure.
Voici le trajet que nous avons fait dans le sens inverse des aiguilles d'une montre en partant du point rouge) :
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Au total, on a roulé 3.700 kilomètres dont près de la moitié de pistes. Cela représente sans doute plus de 50h de conduite. Si on avait voulu tout voir (chutes Victoria au Nord-Est, peuplades Himba au Nord Ouest, désert du Kalahari à l'ESt, Luderitz et Fish River Canyon au Sud), il aurait probablement fallu plus que doubler les kilomètres et le temps passé sur place.
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On a fait des choix. 15 jours sur place, 5 jours à voir les réserves animalières (Okonjima et Etosha), 2 jours dans les montagnes Erongo, 3 jours sur la côte à Walvis Bay, 3 jours dans le désert du Namib vers Sesriem, 1 jour aux portes du Kalahari pour voir des guépards et 1 nuit à Windhoek avant le vol retour.
La Namibie, c’est probablement notre plus beau voyage, même hors contexte voyage de noces. Tant de choses à voir dans un même pays !! Paysages, faune, ambiance, pas une faute de goût. Si vous pouvez y aller, n’hésitez pas !!
Il faut aimer :
- conduire des centaines de km dans une journée
- conduire tout court et à gauche (pas compliqué au bout de 2/3h on est conditionné et la circulation est tellement faible qu’on gère facilement).
- voir des animaux sauvages à moins de 10m de vous dans leur environnement
- les paysages à perte de vue
- les paysages à couper le souffle. Si vous n’avez jamais pleuré en regardant un paysage, la Namibie règle ce problème.
- se sentir seul au monde très souvent : on croise rarement plus de 3/4 voitures par heure sur les pistes et même dans les parc.
- la poussière et la tôle ondulée : on en bouffe sur les pistes. Le sable est tellement fin qu’il vole partout.
- rouler à 40kmh et parfois moins … sur certaines pistes, un trou ou un caillou est vite arrivé (même si c’est plutôt bien entretenu). Valable surtout dans Etosha. Ailleurs c’est plutôt 60/70 de moyenne
- rouler à 120 kmh sur des nationales à 2 voies (quand nous roulons à 80 sur les nôtres, avec mille fois plus de voitures aussi)
- prendre son temps, règle numéro un
Ne pas avoir peur d’y aller tout seul, en conduisant. À partir du moment où on parle et comprend correctement l’anglais, il n’y a aucune difficulté. Pas besoin de guide. Les routes et pistes sont en bon état (on n’a pas crevé une fois et on a vu aucune voiture arrêtée sur le côté pour un problème technique).
Au niveau sanitaire, aucun vaccin spécifique n'est requis.
Pas de risque de malaria ou de paludisme du moins en saison sèche (mai / octobre) sauf à aller vers les chutes Victoria. Nous n'avons pas pris de traitement et pas croisé de moustiques. Privilégier l'eau en bouteille pour boire mais l'eau du robinet dans les lodges et hôtels est sans risque pour se laver les dents.
Les gens sont gentils, polis, souriants.
« Hello Sir. How are you ? » suivi de « my name is … ». Une rencontre commence toujours ainsi.
Bref, on a adoré.
Conseils :
- louer une voiture en boite auto, de préférence un gros 4x4 type Pajero. L’essence ou le gasoil sont autour de 20 dollars le litre (entre 1,0 et 1,1€ en août 2023)
- Acheter une carte sim locale (15€ pour 15Go). Le réseau 3G couvre le pays sauf quand on est au milieu de nulle part... ce qui arrive régulièrement.
- Une bonne paire de jumelles (au moins 8x40 voire 10x42)
- Un bon appareil photo avec un zoom de 70-300 minimum (400mm si possible pour les animaux)
- Une carte routière papier du pays pour avoir les types de routes (goudron, piste) ou télécharger l'application Tracks4Africa, Google Maps fait ensuite bien l’affaire pour la conduite
- Amener un stick Labello, l’air est tellement sec que les lèvres gercent comme en montagne
- S’organiser pas loin de 1 an à l’avance car idéalement il faut trouver un lodge dans les parcs (Etosha, Namib) mais c’est très recherché
- Sauf à faire du trekking en quantité, une bonne paire de running fera l’affaire pour les marches dans le sable ou les parcs. Pas besoin de chaussures de marche.
- Avoir toujours 2.000 dollars Namibien en cash sur soi dont une partie en billets de 10/20/30/50 pour les pourboires : entre 20 et 50 dollars pour le pompiste qui fait le plein, nettoie les vitres et vérifie la pression des pneus, entre 10 et 15% à ajouter à la note au restaurant. A l’exception du transport vers Deadvlei, la CB était toujours acceptée. Le change était à 20 dollars pour un euro quand on y était.
Du coup, c'est parti pour le récit de ces 15 jours magnifiques !
Deux choses sont infinies : l'univers et la bêtise humaine. En ce qui concerne l'univers, je n'ai pas encore acquis la certitude absolue. (Albert Einstein)