Bon alors après une quinzaine de jours d'itinérance de la Charente au Pays Basque, et avant - enfin ! - de rentrer en Martinique à la fin du mois, on est à nouveau posés au camp de base breton. J'en profite pour reprendre cette histoire laissée en plan...Pour ce nouvel opus je vous propose de reprendre doucement avec notre avancée de Mazatlán jusqu'à Mexico, ça représente une dizaine de jours et un peu moins de 1500 bornes (un gros Paris - Madrid).
Mazatlán on y débarque du ferry le 31 décembre, et comme on n'est quand même pas masos au point de se faire le réveillon sur un parking de supermarché en plein état du Sinaloa, on s'est payé un hôtel en bord de mer. M'enfin c'est une ville moche et farcie de complexes hôteliers all inclusive collés les uns aux autres, franchement ça restera pas un souvenir impérissable.
Notre baptême de « nuit Pemex » sera sur la route en direction du sud.
Les grandes stations-service de la compagnie pétrolière mexicaine, souvent ouvertes, éclairées et gardées 24h/24, constituent un plan de secours classique pour les voyageurs en recherche de coin où passer la nuit sur un long trajet.
On fait également connaissance avec le système routier du Mexique continental : « libres » et « cuotas ».
Au début, la plupart des voyageurs - on en fait partie - ont tendance à se dire qu'ils ont le temps, et s'acharnent à utiliser les routes non payantes. Mais c'est une telle dépense d'énergie, une telle source de fatigue et de stress...
Quasiment tous, au fil de la traversée du Mexique, nous nous résolvons rapidement à allouer le budget nécessaire aux autoroutes.
Première étape, la région de Tequila et Guadalajara, et les champs d'agave bleu...
Distillation de l'agave, les bases !
Mais quand on baigne dans les arômes suaves des rhums martiniquais, franchement la tequila ça pique un peu...
Ça reste un alcool élaboré à base de ce qu'on pourrait assimiler à un tubercule, sacrément plus pauvre en arômes qu'un rhum agricole... De là à parler d'alcool de patate comme la vodka il y a de la marge, en tout cas pour les tequilas bonifiées par le vieillissement, mais tout de même nous ne sommes pas fans.
La suite est nettement plus tripante : entre Guadalajara et Mexico, les sites d'hivernage des papillons monarques dans les montagnes du Michoacán, de décembre à mars...
A 3000m d'altitude, les villages d'où partent les sentiers qui mènent aux papillons ne sont pas à proprement parler faciles d'accès, a forciori en camping-car.
Les rassemblements de papillons se font généralement aux alentours de 3500m d'altitude, et sans réelle acclimatation on a méchamment dégusté pour grimper les 500m de dénivelé.
Mais se retrouver au milieu de la colonie, je vous jure que c'est absolument inouï. Tout, absolument tout, est recouvert de papillons !
Pour plus de photos et si jamais vous voulez en savoir davantage sur la migration des papillons monarques et le regroupement extraordinaire qui a lieu chaque hiver dans les montagnes du centre du Mexique, les coins précis, etc... on a écrit un article complet sur le blog :
El Rosario - Santuario Mariposa MonarcaQuelques jours plus tard, on débarque dans la plaine de Mexico avec ses volcans alentour...