Pour la suite (on est alors vers la dernière semaine de septembre), nous sommes descendus des Rocheuses Canadiennes en trace directe jusqu'à Vancouver.
Une offensive hivernale sérieuse arrive (cet épisode recouvrira les cols routiers du sud des Rocheuses sous un mètre de neige fraîche quelques jours plus tard) et nous ne sommes pas équipés. D'ailleurs dès le 1er octobre soit des chaînes soit des pneus neige sont obligatoires pour circuler en Colombie-Britannique.
Je vous passe rapidement la ville de Vancouver où l'on s'est baladés quelques jours, avec un downtown qui se prète bien à la circulation en vélo.
On est vraiment pas « villes » et après 2 mois de grands espaces y avait de quoi prendre une baffe, mais Vancouver franchement c'est assez sympa, avec un immense parc boisé (Stanley Park) qui jouxte le centre-ville en bord de mer.
Puis direction Vancouver Island, où une improbable fenêtre météo pour la région se profile pour plusieurs jours.
5 jours sans un nuage à l'horizon sur la côte Pacifique de l'île, les locaux ne se rappelaient même plus à quand ça remontait par le passé.
Vancouver Island, c'est assez simple de s'y rendre : des ferries font la traversée depuis le continent (deux ports, un juste au nord et l'autre juste au sud de Vancouver) jusqu'à Victoria (au sud de l'île) et Nanaimo (plus central). Ils tournent sans interruption avec un départ toutes les 2 ou 3 heures donc il suffit de s'empiler dans une file de voitures et d'attendre l'embarquement. La traversée dure entre 1h30 et 2h00, et coûte autour de 120€ pour un gros camping-car comme le nôtre.
Objectif : Tofino !
Alors ce nom qui parle habituellement à la communauté glisse comme étant le haut-lieu du surf au Canada, c'est un petit village complètement isolé sur la côte ouest de l'île de Vancouver, où viennent se fracasser les tempêtes hivernales du Pacifique et baigné le reste du temps par des houles acceptables, quoi que souvent ventées.
(il y a un report sur le forum, par Eythan :
Tofino - British Columbia mais malheureusement les photos ont sauté)
Bon pour le surf, le cadre est superbe, mais clairement c'est pas Hawaï.
Quant à moi, l'eau à 14°C (et c'est le plus haut de l'année !) coupe court à toute hésitation
Côté matos ça n'aurait pas été un problème (je suis parti sans planche en pensant initialement en acheter une en Californie ou au Mexique) : il y a des loueurs ouverts à tous les coins de rue, du moins en cette toute fin de saison estivale...
Une difficulté quand même, Tofino n'est pas « camping-car friendly ». Sans doute pour prévenir l'invasion de vans durant l'été.
Le camping-sauvage est interdit, et comme le village est en bordure du parc national de Pacific Rim, ça fait une sacrée zone géographique où les bivouacs ne sont pas tolérés.
Reste le camping du parc national, très chouette dans la rainforest qui s'étend jusqu'au bord de mer, mais pris d'assault en cette période de beau temps où n'y bataillera pas mieux qu'une nuit.
Et des campings privés à Tofino, dans une ambiance qui n'a rien à envier à Bisca ou Mimizan l'été, hyper chers mais y a pas le choix.
Côté balades - on ne peut pas vraiment parler de randos - il y a quelques sentiers joliment aménagés dans l'impressionnante rainforest du parc national Pacific Rim...
Et Tofino se trouve au bout d'une langue de terre qui ferme une grande baie abritée du côté opposé à l'océan.
La faune sauvage est bien présente dans les environs (à noter qu'il n'y a pas de grizzlys sur l'île de Vancouver, que des ours noirs) et on apercevra trois loups en maraude au bord de l'eau, au bout d'une balade à vélo...
Mais notre activité principale à Tofino restera quand même - une fois n'est pas coutume - l'écartement des doigts de pieds en éventail sur la plage.
Un moment de repos bienvenu après deux mois intensifs.