Prélude:Il y a quelques mois, Steffie, Victor et moi planifiions nos prochaines vacances au Nicaragua. Nous comptions partir sur la période mars/avril, louer une caisse sur place, se balader et surfer. Mais les prix des billets d'avion, et des locations sur place nous ont un peu refroidi.
Changement de plan.
Nous avions fait tous les 3 en 2013 l'Indonésie, Nias.
Il a donc fallu chercher une autre destination au surf garanti, pas trop cher, et un peu sexy.
Je propose donc l'Afrique du Sud, dont la découverte de Jbay en 2015 a été magique pour moi.
Jbay, c'est 1km de côte sur les milliers que compte l'Afrique du Sud, c'est un spot de repli. Autour, des spots partout, des gens sympas, des paysages magnifiques, des lumières de dingue, une vie pas très chère.
Nous prenons nos billets chez Qatar, et c'est parti!
1 mois avant le départ, je prends soin de contacter Spider Murphy, célèbre shaper de Durban, pour qu'il me shape une planche que je récupèrerai à l'atterrissage. Je pars sur une SuperBomb en 5'9, 19.3/8, 2.7/16, 29.5 litres. All Black.
Sylvain, le Biarrot-Bordelais-Toulousain-Marseillais rejoint l'équipe 15j avant le départ. Un rêve de gosse pour lui tant ce pays l'a fait rêver, notamment pour ses couleurs.
Nous n'avions alors que nos billets d'avion, pour Cape Town.
On louera un van pour être mobile, et c'est tout, windguru se chargera de notre carnet de route, et on dormira où on pourra!
Tout le monde part avec 1 planche, quelques skates, mais de la place dans les boardbags. Niveau combar, les 2 normands prennent la 4/3, le sudiste la 3/2 manches courtes, et le parigot 3/2 + 5/4...
A la veille du départ, les prévisions sont très sympas, avec une belle variété de swells, vents, températures etc... parfait pour explorer!
Day 1 (sauf pour Sylvain pour qui c'est day 3...):Les deux normands et le parigot débarquent à Cape Town.
L'arrivée par les airs est top, on découvre cette côte déchiquetées et ces montagnes aux fières allures.
On récupère le van, on se rend compte qu'il fallait pas être 1 de plus, ca prend de la place 4 boardbags.
Sylvain nous attend dans l'appart qu'il squatte au centre ville, il a la banane, et a déjà commencé à chercher du boulot à Cape Town...
Un beau swell de SW est rentré la veille, au guru, il y a dans les 4m à 16 secondes avec un vent de sud.
A 3h de désert se trouve Elands Bay.
Pour situer un peu:
Le ''Jbay de la côte ouest''... Une pointe rocheuse orientée NO, le long de laquelle s'enroule le swell.
Nous roulons donc sans croiser âme qui vive ou presque. Cool y'aura personne dans ce trou du cul du monde?
En route, on choppe un peu de 3G, et on réserve au seul hotel d'Ebay, les 2 ou 3 guesthouses du coin ne nous répondant pas.
On arrive sur le spot 1h ou 2 avant la nuit, juste le temps de s'en coller une!
On découvre une belle petite gauche, dans les 1m ou 1m20, qui déroule sur 100-150 sur le kelp (des grosses algues qui dépassent de la surface, tellement grosses que des moules se développent sur l'extrêmité qui sort de l'eau formant une vraie massue).
En y regardant de plus près, y'a pas que du kelp, y'a bien 30 ou 40 mecs à l'eau. Shit, Steffie et moi y allons quand même.
Il faut pas mal batailler pour en chopper une, mais nous y arrivons tout de même.
La vague est superbe, mais très rapide, il ne faut pas trainer!
Il n'y a pas des masses d'eau devant la vague, mais le kelp doit former un espèce de matelas protecteur, on ne touchera pas le fond.
Le kelp, vraiment chelou quand tu es assis au line-up. Tu es littéralement dans un champs d'algues, ce qui peut s'avérer galère quand tu te retournes pour ramer. Certains gars portent leur leash sur l'épaule. La 4/3 est de rigueur, l'eau étant dans les 12-13° alors qu'il fait 25° dans l'air.
Certains gars tapent les ailerons et chutent dans la vague.
La vague ressemble à ça au coucher du jour:
Sortie de l'eau, petite binouze sur le parking avant de rejoindre le resto de l'hotel et s'enfiler quelques langoustes, filets de poisson, ribs... On sirote nos premiers verres de vin sudafricain, bof.
Puis le bar de l'hotel...
Notre sirène, qui nous sert quelques tournées. On y découvre l'Amarula, une espèce de liqueur type Bailey mais à base du fruit de Marula, très sympa avec 1 ou 2 glaçons.
Le bar est fréquenté par les paysans locaux, on rigole bien, sauf quand notre sirène se met à gueuler derrière son comptoir pour rétablir l'ordre. Elle sait y faire aucun doute, elle a dû en mater un paquet des ptits jeunes dans son existence.
Au lit, le swell baisse, mais il y a encore un coup à jouer demain matin!