Pour ma part, bossant à un endroit où sont centralisés entre autres les accidents du rachis dans la région girondine (et plus) je vous ferais part des quelques constatations que j’ai pu faire ; Il s’agit de constatations et non pas une étude approfondie ni d’un recueil de données précis. Les rares accidents traumatiques du dos (toutes hauteur confondues mais particulièrement à la hauteur des cervicales dans la plupart des cas) imputable à la pratique du surf ne sont pas légion et relève de l’exceptionnel. Si ma mémoire est bonne 3 en six ans pour un service drainant toute la région de Bayonne à la Rochelle. Par contre dans ces trois cas, auquels je me suis intéressé pour avoir pris en charge les patients à mon niveau d’infirmier, il était toujours notion de shorebreak. Et quand les patients relataient l’accident, tous ont fait notion d’un traumatisme survenu lors de la fermeture de vague sur eux et d’une machine à laver incontrôlable dans une eau peu profonde.
Les accidents de surf graves du rachis restent de mon point de vue rarissime compte tenue de la population à l’eau, de l’augmentation de cette dernière en période estivale et comparés aux accidents du rachis grave des baigneurs jouant dans le shorebreak (en zone surveillé ou pas d’ailleurs).
Il reste cependant une constante, qui m’a profondément marqué. Les trois surfeurs blessés aux cervicales m’ont tous dit à peu de choses prés : « je ne la sentais pas cette session, ça fermait, j’aurais du m’écouter et ne pas y’aller ». Chose qui m’a profondément marqué dans la mesure où je me pose toujours la question d’y aller ou pas lorsque cela ferme vraiment sévère…
Pour conclure, je pense donc qu’il vaut mieux faire le saut de l’ange derrière la vague (ce qui est en plus sacrement marrant ) que de se laisser enfermer dans une vague qui ferme ou alors éviter au mieux les sessions shorebreak… mais ça tout le monde le sait !