Vu la période qu'on traverse et qu'on va encore tous râler la semaine à venir sur les préviz horribles, j'en profite pour vous faire partager mon 1er surftrip très loin. C'était il y a presque 6 ans...
El Salvador part 1/4
Les infos sont très dures à trouver sur le net à propos du Salvador. Le pays sort d'une guerre civile (à voir le film Salvador, d'Oliver Stone), ça s'est bien apaisé mais certains coins restent craignos et il y a des armes partout... Bon nous on vient pas chercher les embrouilles mais des droites hyper longues dans l'eau chaude.
Niveau voyage, il existe des paris > guatemala direct, il y a plein de navettes en bus entre les capitales des 2 pays, ça vous coûtera moins cher et surtout, vous pourrez voir la côte caraïbe, des volcans en activité et pleins de temples incas mai ça on le savait pas..donc nous on a fait Corrèze > Bilbao > Paris > Mexico > San Salvador. Le tout avec Air France et la TACA. Le board bag est bien sur payant donc 150 euros aller et 80 euros retour (pas compris pourquoi c'était moins cher à mexico). A l'aller à Bilbao, on avait pris l'avion avec Aritz Aramburu, je lui avais dit que j'aimerai bien moi aussi que quik me paye les 150 euros du boardbag.
Nous voilà arrivés, enfin presque car c'est la saison des pluies, des ponts sont pétés et notre 1er point de chute, initialement à 30min de l'aéroport se trouve à 4h de bagnole...
2 jours de voyage + 8h de décalage horaire = réveil à 6h du mat avec cette vision de la plage
l'hotel à 15$ pour 2...On a toujours payé à peu près ce prix là. On peut vivre (= dormir + manger + aller surfer en bus) pour 20$ par jour par personne facile.
On est pas venu là pour compter les moustiques depuis le hamac, alors on s'y jette après un desayuno omelettes, bananes, haricots rouges...
L'océan fait pas mal de bruit, beaucoup de mousse, je ne sais pas trop à quoi m'attendre :
6 pieds de houle dans le pacifique ne valent pas à 6 pieds en france, on s'en rend compte de suite dans les premiers canards, et ce qu'on appelle une machine à laver en france devient ici un sanibroyeur...
La houle est longue et massive. En 1 mois, on a toujours eu des vagues de 4 à 8 pieds = 1,2m à 2,5m avec une période de 13 à 18sec.
C'est ultra propre, il n'y a quasiment personne, ça déroule à mort sur plus de 300m. Voilà à quoi ressemble le bouzin vue d'en haut :
La vague n'est pas creuse mais ça va très vite, c'est trop bon!
L'eau est chaude, trop chaude, la crème solaire dégouline sur le visage avec la sueur...
Pendant les premiers jours, on se grille les bras à la rame, le visage au soleil, et le souffle sur certaines séries fantômes.
La vague est une véritable autoroute :
Très souvent dans ce chemin que j'emprunte pieds nus pour aller surfer, je me fais peur le matin car ça bouge dans les feuilles et les herbe hautes.
J'ai la réponse un jour :
Les journées à 3 sessions par jour s'enchaînent
Du coup, je me force à sortir la petite planche. Les 300m à la rame pour revenir au pic sont pénibles mais ça passe mieux sur les séries fantômes du pacifique.
Sortie de l'eau sur les galets devant des hotels à 150$ la nuit
Traversée de la rivière pour rejoindre le village où des militaires armés circulent à pied (bon ok, nous a vigipirate mais là, je vous garantis que c'est pas pareil) :
Babyfoot avec des gamins :
Balade dans le village :
Direction ensuite LA vague du Salvador en bus. Un short, un tee shirt, une planche et 2 billets de 1$ dans les poches, un pour l'aller et un pour le retour :
La photo n'est pas de nous mais voilà à quoi ressemble la vague :
La réputation de l'endroit, les histoires avec les locaux et cette petite fresque murale nous ont calmé un peu :
Au final, on s'est pas mis au pic où on était pas les bienvenus, on a pris les restes de vague, mais des restes comme ça j'en veux bien à chaque session :
L'expression vague de classe mondiale prend tout son sens : des lignes de houle qui s'enroulent à la perfection, une épaule qui n'en finit pas de lever et de dérouler et même quand on croit que c'est terminé, ça passe, la vague ouvre encore et encore.
Pas mal de sessions sur cette vague à essayer de trouver les créneaux où les locaux ne verrouillaient pas tout. Je me rappelle encore très bien d'une session magistrale en fin de matinée, le spot s'est vidé sans explication. C'est la 1ère fois que j'allais chercher des vagues tout au fond, on s'est retrouvé à 3 au pic. C'était ultra propre, bien massif. Quand la série arrivait, on voyait les lignes les unes derrière les autres, il fallait ramer et se jeter. Je garde un souvenir mélangé de surf intense, de peur parce que c'était gros, et de chaleur parce que j'avais fait le gros bourrin à faire des AR non stop jusqu'à voir les étoiles.
La suite avec une autre zone (à droites!) bientôt!