3726m de bonheurLe soir même, nous rejoignons les copains sur Sengiggi pour préparer l’ascension sur 3 jours du Gunung Rinjani, volcan mythique de Lombok. Nous choisissons de l’attaquer par Senaru pour arriver au sommet le matin du 3ème jour. Grand bien nous en a pris, nous verrons ça par la suite ! Départ le lendemain matin à 5h de Sengiggi, ou l’on se félicite de s’être levé si tôt étant donné la proximité de la mosquée. Puis on s’équipe pour le premier jour d’ascension. Nous sommes finalement 12 dans le groupe : 5 copains, un chinois et un autre français, le guide, 3 porteurs et un américain de 61 ans, ancien junkie alcolo reconverti en globe trotter depuis sa récente retraite. Alors pour les 11 premiers, pas de problèmes, nous avons un bon rythme et gravissons régulièrement les 2000m de dénivelés qui nous amènent au camp1. Pour l’américain par contre, c’est une autre paire de manche et nous nous proposerons finalement de le tracter avec un tendeur pour lui permettre de gagner le bord du cratère. Ça fait les cuisses et j’aurai de meilleurs appuis pour passer mes rollers ! Mais ne prenons pas la grosse tête, car avec nos pauvres petits sacs et nos basket hightech, nous sommes loin de la performance des porteurs qui acheminent le campement dans des paniers de 25kg, en claquettes ! Après avoir tenté de les remplacer sur 10m, je ne peux que leur tirer mon chapeau ! Nous arrivons au bord du cratère vers 16h, et la vue est tout simplement à tomber. Le soleil se couche sur Bali, laissant apparaître le Gunung Agung en toile de fond, et donnant à l’océan une couleur rubis qui nous fait comprendre que nous vivons un moment unique.
Le Rinjani en toile de fond
Ascension dans la pampa
Suivi de près par les porteurs
Et on arrive en haut du cratère
coucher de soleil sur la mer à 2500m
Campement
Et les locaux
Le lendemain, le lever de soleil est nuageux sur le Rinjani. Nous nous félicitons de n’avoir pas tenté l’ascension ce jour là. Nous descendons donc dans le cratère et profitons des sources chaudes pour recharger les batteries avant l’ascension jusqu’au camp2. Malheureusement, les nuages sont de la partie et un léger crachin trempera nos affaires, histoire d’être bien prêts pour l’ascension du lendemain.
Rinjani au petit matin
Lac du cratère
Et campement humide
2h15 du matin, le réveil sonne. C’est encore endormis que nous sortons les têtes de la tente pour voir si le temps permet l’ascension finale. La nuit a été fraiche, mais les étoiles sont bien là et nous oublions l’humidité des vêtements, prêts à en découdre pour gravir le sommet. 1h après le départ, le temps se gâte. Le vent se lève et les nuages refont leur apparition. Les températures chutent, et les randonneurs non équipés pour de telles températures commencent à grelotter. Mais le sommet n’est pas loin, « à priori » et nous continuons malgré la désagréable impression que nous n’allons rien voir. Au bout de 3h d’ascension, la magie s’opère. Les nuages se dispersent, le vent se calme et le ciel s’embrase doucement alors que nous rejoignons le sommet. Pur moment de bonheur, que de voir les iles s’illuminer les unes après les autres sous l’effet des rayons du soleil. Nous voyons tout d’ici. Les cratères du Rinjani bien sur, mais toutes les iles et les sommets du coin. Bali et son Gunung Agung, Sumbawa et ses iles, les Gili, Desert point. C’est tout simplement magnifique.
Nous attendrons une petite heure au sommet afin de profiter seuls de l’endroit, puis engagerons une descente effrénée dans le sable des cendres volcanique, s’arrêtant de çà de là pour profiter de ce paysage grandiose. Sans conteste, ce Gunung Rinjani nous aura offert de bien belles émotions. Mais les 2600m de descente auront tiré sur les jambes, il est maintenant temps d’aller se reposer.
Départ de nuit... sous le crachin
Et la récompense au sommet
Au loin Sumbawa
Et de l'autre coté, le cratère et le Gunung Agung au fond