Hou le vilain ! (Qui aime bien châtie bien les frangins, ne le prenez pas mal TF et Francky )
Bon, sinon, y'a de ça quelques semaines, j'ai reçu un MP pas banal de Dahomey pour me demander si je pouvais lui récupérer une board. N'étant pas fermé au concept, mais n'étant pas spécialement dispo. pour descendre jusqu'en Gironde, nous voilà en train d'organiser un passage de Flambeau avec les Vendéens.
Et puisqu'il faut toujours s'entourer d'au moins un compère de confiance dans ce genre de situation, je proposais naturellement à Sly de nous accompagner. Motivé comme à son habitude, il répond présent.
Nous voici donc, vendredi soir 18 heures, en mode manouches (en même temps je n'ai pas ce surnom pour rien, on ne se refait pas) avec un matelas de clic clac, de la bouffe, des planches et des combardes, prêts à partir...
Cap au sud !
Nous arrivons sur place sur les coups de 21 heures. L'évidence nous frappe : pourquoi ne sommes-nous pas venus plus tôt ?
Le Finistère est à deux heures de Lorient, le nord Bretagne, deux heures et demi… Ce n'est pas beaucoup plus loin…
Nous sommes tranquilles, les seuls fadas à camper à cette époque de l'année sur les parkings… La lune, des essais de photo du ciel et quelques (un peu trop pour moi) bières nous ferons glisser doucement vers le repos, la mer gronde, ça annonce du beau pour demain.
Jour 1 :
Fab_Session nous a prévenus, il faut s'y mettre tôt. Mais rien n'y fait : la nuit a été froide et humide, nous n'arrivons pas à nous sortir de notre torpeur avant 8 heures bien tassées.
Le temps de se faire un café et d'avaler quelques biscuits, nous voilà en train de nous préparer pour nous mettre à l'eau. En train de démêler les nœuds dans mes leashes, j'entrevois une tête passer derrière le camion : "Benouche ? Fab m'a dit que vous étiez là".
Mon dieu, on est repérés !
ZUG 85 nous accueille, mais il est plus réveillé et impatient de s'y mettre "à tout de suite à l'eau".
Allez, zou. Quasi pas de vent, une houle à bonne taille : ce qu'il faut sans que ce soit trop, je sors la 6'2".
Mauvais choix. Déjà pas super en forme, je n'ai clairement pas les bras, pas réveillé. Bref, je surfe comme une grand-mère… Zug 85 part sur tout, Sly se fait plaisir, et moi et moi et moi… 2 vagues en deux heures : record battu !
M'enfin, la roue tourne et ça reviendra…
Sly sort car il se caille avec sa vieille combi toute usée, Zug sort parce qu'il a déjà fait 46 tours, je finis par sortir aussi…
On paie le café au père Zug et on fait connaissance. Puis, il nous invite à bouffer. Les vendéens ont l'hospitalité facile (mais chut, il ne faut pas trop que ça se sache).
Fab nous rejoint, on se mange un bout, on passe le flambeau (la planche de dahomey).
Ils doivent trouver qu'on se sent dépaysés sans nos dolmens car ils nous emmènent sur un spot tranquille, non loin d'un bloc de granit monolithique.
"Vous verrez, ici ça pousse plus !"
On retrouve Loran et jessegaron. Poignée de main, enfilage de combi et c'est parti pour 1/4 d'heure de marche à travers bois.
En arrivant devant le pic, nos cheveux se dressent.
On vous resitue le contexte :
Notre homespot molasse, fief de nos débuts et de nos sessions de tous les jours :
Là où ils nous emmènent :
Maman ! On se met à l'eau, je passe près de Sly et lui glisse : "ça change de Gwidel hein ?". Il me regarde en se marrant et dit "carrément !"
Les vendéens, tous fous et pas dépaysés s'y jettent déjà. Sly en prend une ou deux.
Moi je tente, me lève trop tôt et reste en plan. Fab se marre "t'as refusé là, non ?". Le pire c'est que non… Ça change pas mal de ce qu'on surfe habituellement, il faut le reconnaître, et je n'ai pas le mode d'emploi. Je ne parviens pas à débrancher le cerveau, prends des boîtes et fais un tout droit, la meilleure prestation de l'après-midi…
Ce n'est pas pour moi, pas maintenant en tout cas. Autant le reconnaître, je sors. Sly suivra peu de temps après.
Je lui propose d'aller se changer viteuf et de revenir faire des photos. Malheureusement, le temps de repartir, de se changer et de revenir une bonne demi-heure s'écoule et nous croisons les vendéens qui rentrent.
Encore en combi, ils prennent à peine le temps de jeter les planches dans les coffres et vont checker un autre spot. Nous les suivons.
Cette fois-ci je ne suis pas motivé, Sly non plus. Nous prenons donc l'appareil photo. Sly devrait mettre les photos en ligne sous peu.
Retour au parking, déconnade, proposition de repasser à l'occase. La proposition est notée et sera honorée.
Nous filons au sud.
Jour 2
Plus au sud, nous nous levons une fois de plus tranquillement… Nous allons voir un beachbreak à tartes bien connu entre longeville et la tranche. C'est trop bas et ça plaquarde… Tant pis, il est temps de faire un peu de tourisme en attendant que l'eau ne revienne.
En début d'aprem, l'eau est revenue, le soleil aussi. le spot marche et les locaux ont du niveau. On regarde de la plage : 3.6, rollers à midi et tout le toutim… Perso je ne me sens pas de batailler avec la foule et j'en ai marre de prendre des tartes. Je convainc le compère de remonter se faire un beachbreak plus à notre portée.
Après une petite heure de route, nous nous arrêtons sur un parking où il ne fait pas bon traîner le soir d'après les autochtones, si on tient à sa vertu… Le plan d'eau laisse à désirer : ça nous rappelle plus la maison déjà…
Malgré tout, à gauche, un banc envoie quelques bonnes gauches malgré les placards assez fréquents… Cette fois-ci je décide de prendre des vagues (il paraît que ça sert à ça le surf non?) et sors le fish. Cette session sera meilleure pour moi déjà. Quelques gauches au mur tendu, une bonne droite avec plusieurs coups de pied au derrière, et pas mal de placards…
On sorts, congelés. Il est temps de rentrer.
L'album des XX distille ses douces mélodies, à travers les vitres du camion la vendée déroule ses paysages sous le couchant. Bye, bye, so long and thanks for all the tartes, on reviendra !
Merci aux locaux de leur accueil.
A un de ces quatre pour le match retour, à bientôt sur place avec le physique cette fois !