3250 kmLa houle est toujours là, on est en exploration vers un coin où on s'est jamais arrêté, cette gauche déroule pas mal avec un peu de taille mais c'est du beach break, je fais mon difficile, je passe mon tour :
Les contrastes et paradoxes du maroc :
La droite qu'on nous a vanté est bien là, mais toute marron, pas mal de vent et personne....un truc comme ça en france, il y aurait 20 mecs à l'eau :
Bon on fait quoi du coup?
on tente ça? (doigt pointé sur une double page du stormrider...)
3300 kmIl y a 3 locaux en body quand on arrive, la vague est bien belle, ils finissent juste leur session, je ne vois donc pas trop ce que ça donne et plus personne à l'eau :
La houle est bien longue, les séries se font attendre, je ne suis pas trop chaud pour y aller malgré ça :
J'hésite une bonne heure pour me mettre à l'eau, entre le fait qu'il n'y ait personne, que je ne connais pas le spot, qu'il semble y avoir du jus, et surtout que c'est ultra pollué avec des macrodéchets dans l'eau et sur le bord, et une odeur hallucinante indescriptible.
Puis je me dis que si je ne vais pas tester, je ne saurai jamais et j'aurai des regrets. Je mets ma combi a l'odeur insoutenable pour me fondre dans le décor...Je me mets à l'eau là où je pense que c'est le moins pire en évitant les bouts de verre, les carcasses de poissons et toutes sortes d'objets qui n'ont rien à faire là genre des pneus de voiture.
Toute la session, je vais essayer de respirer le moins possible (c'est débile...) en tout cas de ne pas avoir d'eau dans la bouche et de mettre la tête sous l'eau le moins possible. Il y a clairement des bombes qui passent mais sans repère, je ne les trouve quasiment jamais. Le placement est primordial mais difficile je trouve alors je prends ce qui m'arrive dessus :
Il y a des vagues qui gonflent au fur et à mesure du déferlement :
Quand j'y repense, c'est quand même n'importe quoi de surfer ça tout seul. Aux goofys du forum, j'ai essayé de faire de mon mieux :
Gerbounette :
Re gerbounette :
Certaines vagues sont ultra longues, je ne sais pas trop où ça se termine, ce qu'il y a sous l'eau. Le retour au pic est parfois long, il y a du jus. Et surtout, il n'y a personne et ça, ça me travaille...en plus de me demander par où je vais sortir...
Rarement, ça ferme :
Le spot étant entre 2 digues, je suis surpris de la taille de quelques séries qui rentrent là dedans. Mais visiblement, ça peut se surfer assez gros.
Selon l'orientation des lignes, la vague précédente tape le long de la digue et ça vient faire un bowl super bien formé avec du creux au départ, j'en ai vu passé un paquet et j'ai vraiment eu du mal à capter comment bien les chopper.
Sur ce genre de petits bowls, j'ai des regrets car j'étais mal placé, il fallait la prendre plus au large mais elle gonflait d'un coup avec le pic qui se déplaçait sur le côté. Là, j'essaie de me caler mais la lèvre vient m'écraser :
5 locaux se mettent à l'eau en toute fin de ma session. Direct, ils choppent les bombes avec de beaux pics en triangle en 3 coups de rame car ils sont parfaitement placés, ça va chercher le bottom bien bas et exploser la lèvre comme il faut en body ou en surf...c'est beau...ils ont leurs repères à l'eau, connaissent la vague et ont même des gars sur la digue qui les placent pour les vagues qui arrivent.
Photo à la sortie de l'eau :
Il y a du monde sur le parking pour voir le coucher de soleil et les vagues.
Je me rince vite fait avec notre douche mais l'odeur infecte de ma combin mixée avec celle de l'eau va me poursuivre toute la route, sur le bateau et jusqu'en france...
3700 kmCourse poursuite en courant entre flics et gars désespérés sur le port + Retard de bateau + formalités interminables...il est 2h du mat quand les douaniers espagnols avec des chiens me demandent d'ouvrir le coffre...le chien semble intéressé par l'odeur horrible de poissons pourris sur le van. En ouvrant le coffre, le chien vient renifler les caisses de combi, le gars me demande de lui montrer, il soulève la combi de deux doigts, puis d'un air dégouté, me fais signe de partir...A ce moment, le bordel accumulé sur la plage arrière s'écroule sur le chien avec la trousse de toilettes ouverte. Le douanier commence à se baisser pour m'aider à ramasser puis en fait non, il pousse avec son pied les brosses à dents pour la voiture suivante...merci mr le douanier...
4700 kmrendez-vous avec syl2btz pour la dernière session du trip