Départ le vendredi 27 sept vers 15h, seul à bord de mon camion, direction Essaouirra pour 1mois de vacances. Ma petite famille me rejoindra le 6 octobre.
Quiver: 5'8 et 5'10
C'est donc partie pour la descente de l'Espagne, par le côté ouest, la traversée de Madrid est trop cas.... co......e !
Et les paysages, à mon gout bien plus agréable. Une nuit après Salamanca, au bord de l'autoroute et arrivée à Tarifa vers 16.00.
Non sans mal, je ne sais pas ce que j'ai trafiqué, mais à Jerez de la frontera, je me suis retrouvé hors de l'autoroute. Tourne et vire, j'apercevais l'autoroute, mais impossible de trouver une bretelle pour revenir sur cette pu... d'autovia. Je décide de suivre un panneau bleu marqué "otras direciones".
Au un rond-point suivant, plus de panneau.... Je me fie à mon instinct (la prochaine je me fierai à un autochtone") et me retrouve dans le centre historique de la ville (Jerez)... Magnifique !! Mais flippant car au fur et à mesure que je m'enfonçais dans les rues, celle ci se rétrécissaient pour finir en virage à angle droit ou mieux, en cul de sac. Trop énervé par ma bourde, je n'ai même pas dégainé l'appareil photo. Pourtant que de jolis clichés à faire...
Je voyais l'heure tourner et surtout le dernier bateau s'éloigner.... J'ai fini par me sortir du labyrinthe et revenir sur l'autoroute, 20 bornes au nord !!!
Pour infos, la partie entre Salamanca et Seville, est la nuit, un vrai no man's land, question ravitaillement "humain" et carburant. Si vous faites la descente en 1 coup durant la nuit, ne pas oublier d'avoir fait les "pleins", pour être peinard.
LA TRAVERSEE
Embarquement, en sachant qu'à la tombée de la nuit, comme dans toutes les villes marocaines, ça va être le souk ... !
A peine sortie du port, la houle se fait sentir. Très vite, pas mal de passagers change de couleur. A côté de moi, un jeune couple. Le mec, bienveillant, s'occupe de Madame qui n'est pas en forme. Je le regarde, et vois qu'il est tout blanc, de larges gouttes de sueur coulent le long de ces tempes. Et d'un coup, ouverture des vannes, il pose tout ce qu'il a.. Madame l'imite aussitôt, et comme le bateau est occupé par des gens "affables", c'est partie pour un grand concert acoustique et odorant.
Sur les NGV, point de salut extérieur, si ce n'est 10m², à l'arrière du bateau. Nous nous retrouvons, une cinquantaine, serrés comme des sardines, au fond de cette boite...... Vivement le débarquement. 1 heure plus tard (un peu plus vu les conditions de mer) arrivée à Tanger et direction, la douane
Toujours un grand moment.LA DOUANE
L'année passée, j'avais pris la décision de ne pas payer, pour faire les papiers etc. Je me suis aperçu que ceux qui filait quelques Euros ou dirhams avançaient plus vite. Tentons-le comme cela.
Un gars se pointe, je lui donne les papiers nécessaires, il revient 5 mns après. Je lui donne 100 drh (10 euros). Il me regarde, me disant, donne des € Msieur. Je n'avais que des billets de 50. Je lui réponds que je n'ai rien d'autre. Il se fâche, se retourne vers le groupe (douaniers, etc) me montrant du doigt, et montrant le billet de 100 drh. Le douanier s'approche de moi, me demande les papiers et me regarde avec un air furieux me disant: "ah mais ça va pas. Pourquoi ? Il me répond que la carte grise n'est pas au même nom que le conducteur (le camion est au nom de ma boite). Je lui montre le kbis attestant que je suis le gérant de l'entreprise et donc le propriétaire. Il me répond que je vais avoir affaire au chef. Chef qui se pointe, me regarde d'un air suspicieux et me demande d'ouvrir le camion. Là il découvre, le bric à brac que je descends à la famille: filet de pêche, peluches pour les enfants, poupée, fringues....... Il me demande ce que je fais de tout cela. Je lui réponds que ce sont des affaires que j'amène à la famille.
"Tu fais le bien au Maroc....." Aller vas-y.
BIENVENU AU MAROC
Me voilà donc, libre, dans les rues de Tanger. Il est 20 h. Un sandwich kefta attrapé au passage, sorti de Tanger, l'autoroute, c'est reparti pour quelques heures. J'appelle Mon pote Ismael, qui me dit qu'il devrait y avoir des vagues dans les jours qui viennent. "Dépêche-toi..." Nuit à Larrache, sur le parking de l'autoroute, avec les voyageurs africains: marocains, sénégalais, ivoiriens, mauritaniens... Ils m'ont offert le thé, je leur est offert des « garos » et nous avons pas mal discuté. L'ivoirien et le sénégalais descendait en bagnole, la voiture pleine de fringues. Je me sens tout petit avec les quelques kilomètres que je fais, quand eux viennent pour l'un de Belgique, l'autre des Pays Bas..
6 h du mat, nouveau départ, pour la dernière ligne droite. A Casablanca, je décide de prendre la route de la cote, pas vraiment celle de la cote, je n'irais pas jusqu'à Safi mais la N1. Je redécouvre cette route, que je n'avais pas prise depuis longtemps. Paysages magnifiques.
J'aurais droit à ma "fraction"(infraction en maroca/français): 67 km/h au lieu de 60: 300 drh Msieur. Ils ont de belles jumelles au bled !
Arrivée chez la famille vers 14h.
48 h de voyage, 2400 km, 2.5 plein de gas oil (260 €), 65 € d'autoroute, 140 € pour la traversée en NGV. Soit 450 € de voyage (aller).
LE BLED
Retrouvailles et salamalec avec la famille, installation et départ pour 1 des beach break du coin pour un 1er surf marocain. 80 cm mou, mais qui permet de dégourdir les jambes et les bras. Tout cela au milieu d'une colonie de Russe: le Maroc devient vraiment multiculturel !!
Retrouvaille aussi avec la ferme.....
La chèvre freefight
La punk
Réveil avec le soleil, un coup d’œil vers la baie, pour voir la taille des vagues, je décide de prendre la 5'8 (barque).
Tout en marchant direction le spot (20mns de marche), 4 4*4 me doublent : les russes. Ils s’arrêtent au 1er spot et quand je les rejoints, ils me proposent de m'emmener à l'autre spot. Tout heureux sur le moment, je le regretterai plus tard.
Nous arrivons sur le spot, déjà bondé. Les marocains sont dans la place. A la vue du spot (2m), je me dis que le choix de la planche n'a pas été judicieux. Je me mets à l'eau, rapidement, pour éviter la mise à l'eau avec la "horde". Malheureusement ils me prendront pour l'un des russes, pas très appréciés dans le coin. C'est un surfcamp russe, qui n'est apparemment pas le bienvenu. Bien que seul 2 gars se soient mis à l'eau.
Après 4 vagues, que je n'ai pu surfer seul, je décide de sortir avant que tout cela ne tourne au vinaigre. Dommage le spot était bien Beau: 2 mètres, pas de vent, le top. Mais impossible d’attraper une vague, sans 1 mec dessus. Seule consolation, ma barque tient dans 2 M creux. Je retourne au village.
Ismaël qui revient de la pêche, me propose de repartir surfer. Voyant ma petite motivation, il me demande ce qu'il se passe. Nous voilà reparti, tous les 2, sur le spot. En arrivant, il ira demander des comptes aux fauteurs de trouble. Car en fait, 3 mecs foutent le souk sur le spot, les autres ne faisant que suivre. Du fait de la présence d’Ismaël, j'ai pu avoir les vagues que je voulais. Et c'était bon !!! J'ai souvenir d'un bon barrel, bien profond, collé sous le nez de 2 jeunes marocains, les bras en l'air, en bas de vague. Cela aidera dans les prochaines sessions, certains seront beaucoup plus cool.
La houle retombera aussitôt, le lendemain se sera donc petit surf sur les beach break du coin....... Mais ça me saoule vite, car des beach break il n'y a que cela à la maison et je suis là pour surfer des points break et des vagues de caillou. Nous aurons quelques sessions, sur le caillou, mais il faudra bien choisir le moment de la marée. Comme d'hab en surf.
Le 6, aller/retour pour Marrakech, pour récupérer ma famille. La semaine qui a suivi, pas beaucoup de surf, peu de houle, mis à part sur les beach break. Ma fille n'étant pas trop motivé pour le sable, il n'y aura que peu de surf. Des petites sessions, à marée basse, sur le caillou. Mais il fallait vraiment être là au bon moment, qui plus est avec des grands coeff.
L'oued
Ce sera donc, balade dans les environs, à la ville ou la campagne. Essaouirra n'étant qu'a 15 km, les allers et retours sont rapides.
Mais les dieux du surf nous réserveront quelques jolies surprises
Franckygoes en piste
Mon roya, 5 ans de surf..... Je peux vous assurer, que les bombes, c'est lui qu'il les a......
Ma pomme au take off
Cool line up, en attendant la série...
La voilà
Quand on se l'a fait cool, la marche ne pardonne pas....
Toujours votre serviteur
L’hôte des lieux
Nouvel aller et retour vers Marrakech, pour remettre dans l'avion retour ma famille et finir les vacances en solo. Car ma douce me dit que je peux rester.... Un impératif, être le 6 en France.
Retour sur Essaouira, ou depuis quelques jours, nous scrutons le "gourou", qui annonce une belle houle pour le 28: Wind guru nous donne 3.4m 20 sec de période, puis 3.9m, 18sec...... !
Au fil des jours la houle monte, 2m, 2.5m.... Ça rentre, mais tordu, comme ayant pris le vent, et avec un direction très Nord-ouest. La vague a tendance à s'écarter de la dalle, à fuir la cote. Il y a de quoi à glisser quand même, prendre des vagues, s'éclater, finir les bras en compote. La confiance est là, ma barque (5'8) est fabuleuse, je découvre d'autres sensation, prends confiance et joue au djeun's... Fin de vague, beaucoup de vitesse, une section frise, je décide de passer par en haut. Grouper sur ma planche, "mach 2" sur la mousse, je vois la section se creuser encore plus et tente ce qu'il ne faut pas faire, m'éjecter derrière la vague....... La planche part avec la mousse, le type suit, pour finir dans un bon mix avec la planche: un bon coup de rail dans les côtes. Souffle coupé, au point d'impact, heureusement, j'avais pris la dernière de la série. Je remonte sur la planche et une vive douleur intercostale apparait: cotes fêlées, muscles intercostaux froissés, les 2? Ce sera la dernière vague du jour, cause douleur trop vive !! 3 jours sans surf et malgré la baisse de l'intensité de la douleur, pas facile de ramer.
Un "hot local"
2 Hot locals....... !
Surfer passe, mais ramer !! J’aurais donc droit à de bonnes bouffes au take off, pour cause de "retard à l'allumage" !!
Il y aura donc des vagues, sans que la machine se mette réellement en marche. Le choix de la belle à dompter était primordial:
Les plus grosses n’offraient qu'un beau drop, certaines intermédiaires permettaient de s'envoyer sur les 200 mètres de vagues. Les grands coeff du moment, faisaient que les très bons moments étaient courts, l'eau monte vite.
Par contre cela m'a permis de découvrir une autre take off, beaucoup plus face aux rocks...... ! Le choix des vagues était primordial, pour ne pas finir près des cailloux.
Le 28 est là. Le check à la sortie "des plumes", est beau et laisse augurer de la session du jour.
Que d'espace entre les lignes !
1 session sera possible, vu les heures de marée. En voyant les lignes rentrer face à ma piaule, je me dis que ma 5'10 risque d'être courte.
Après le ftor, la préparation du sac (eau, casse dalle sandwich pain maison vache qui rit, banane), c'est parti, pour la marche d'approche. Le vent s'est levé, off shore comme toujours, mais il est déjà force 3/4. Peu de photos de ce jour là, seul, je n'avais pas trop envie de laisser mon sac et l'appareil sur les cailloux. Les photos sont après la session.
Nous sommes 3, sur le spot. Les grosses séries, 3m, sont plutôt molle, un gros take off et safi. Comme les autres jours....! Une bonne 1/2 heure à checker, les séries. Même si il y a de la place entre les vagues, la mise à l'eau n'est pas facile, un fort courant nord sud, balaye l'entrée de la mini plage. La sortie ne sera pas simple non plus......
Et c'est parti ! La mise à l'eau à été simple, même si un de mes congénères, a fini 300 m au sud. La 1ere vague a été une vague intermédiaire, qui m'a amené, bien loin, il y avait des chevaux dessous..... ! La 5'10 impeccable, malgré la douleur tenace au niveau des côtes. La nouvelle position (tordue forcément), que je m’efforce à trouver, éveillera de jolies contractures dans le dos… !
Le vent est fort, nous sommes obligés de partir dans le creux, je loue la taille de ma planche. Un des gars à l’eau, une 6’6 sous les pieds, aura beaucoup de difficultés à partir. La marée est basse, la vague double sur la dalle, le take off est souvent tiré par les cheveux. J’appelle cela des « take off au secours ». Nous aurons droit à de belles boites, moi le 1er, car mes cotes m’empêchent de ramer aussi fort que je le voudrais. La descente du « 1er étage au rez de chaussée (voir au sous-sol)» se fait très souvent sans toucher « terre ». Les grosses séries nous tombent toutes sur la trogne. Ce qui me fera dire, que la houle est vraiment puissante sur le sud landes, car lors du 1er canard, je pensais vraiment me faire balader comme une brindille, mais pas tant que ça. Ce n’est pas la 1ere fois que je remarque cela, au cours de mes différents voyages.
La semaine s’écoulera, avec une houle décroissante, qui offrira quelques jolies journées de surf, sans grand monde au peak. Les marocains, étant retenus dans la médina, pour cause de travail….. Les touristes arrivent…. ! Sur les routes, de plus en plus de voitures de location, avec des housses de planche sur le toit.
Sans oublier, les fabuleux sunset marocains.... !
Ou la lune
La lune et venus sauf erreur...
Paillote corse? Non marocaine
Il est temps de remettre le cap au NORD, retrouver l’hiver, le froid, le boulot…..
Les adieux à « coulchy la famille », départ pour Casablanca ou je passerai la soirée (Dahomey il t’envoie le « bonjour »).
Moulay bouzergtoum
Oualidia et sa fantastique lagune
Le cap bedouzza, au nord de Safi
Je prends la route de la cote, par Safi, Oualidia et sa magnifique lagune, les jardins potagers fantastiques tout le long de la route. Une nuit à Casa, à Obaha exactement, puis nouveau départ, direction Tanger, le bateau, l’Espagne, la France, le boulot………
Je n’étais jamais allé aussi tôt, dans la saison au Maroc. C’est un bon choix, la houle est présente et les « hordes » de surfer européens sont encore en Europe.
A part le weekend de laid, ou les marocains étaient nombreux à l’eau, sinon nous avons eu souvent le spot pour nous…….
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le Maroc semble un peu moins a la mode ces derniers temps mais des reports comme ça donnent clairement envie d'y retourner !
