Allez, tel le remora, j'accroche mon report à celui de mika
Il va être complémentaire avec des options de départ différentes: une famille avec deux enfants aussi mais plus agés pour nous (12 et 19), deux surfeurs morts de faim dans le lot et deux en gestation, une semaine pas plus sur place. Le choix s'est porté sur du clé en main afin d'optimiser le temps, pas de tourisme et une structure pour que tout le monde y trouve son compte. Une voix intérieure accompagnée par celle de malo me soufflait "Las plumerias, Las plumerias"... Dont acte.
On passe sur le vol, écran télé de Nokia 3310, films payants, cuisine moléculaire (un plat, une molécule), boardbag à 200 euro l'aller, je crois que United nous a sorti le grand jeu. Puis 2h30 de transfert dont 1h30 de piste c'est bien, on sent qu'on est au bout du monde et un peu protégé de la foule. En plus au nord de cette zone c'est un parc naturel: on va être bien.
Coté lodge, on prend rapidement nos marques
L'endroit est vraiment chouette et l'équipe de même: Etienne et Emeline les créateurs n'habitent plus sur place (jeunes enfants oblige) mais passent régulièrement du temps avec nous. Stefan et Santa gèrent le quotidien au top, Tibo et Robin complètent la dream team au coaching surf. Très belle ambiance, que ce soit à l'eau, autour de la table ou d'un Nica libre.
Bon, maintenant on n'est pas venu pour les bières à volonté, enfin pas que. Alors ça a été deux à trois sessions par jour avec des conditions ma foi pas dégueu: le légendaire offshore a frappé fort les premiers jours, lissant bien comme il faut la houle (refroidissant aussi bien l'eau et les sessions, shorty 2/2 manches longues bienvenu) puis la période est passée à 16 s et c'est devenu bien gras et plus chaud à tout point de vue. Chaque jour les spots se succèdent, du à pied, du en 4x4, du en bateau, la densité dans un rayon d'un quart d'heure est dingue. Par contre malheur au regular, on est sur un sale pays de gauches...
La première session se fait avec une femme et son fils, on papote, ils sortent leurs planches que je trouve très sympa, elle m'explique que c'est elle qui les a shapées dans sa cabane du coté de Nantes... Je tente de connecter mon neurone A avec le B, les brumes de mon Alzheimer naissant se dissipent et je lui dis "Tu n'aurais pas un blog par hasard?" Je viens de réaliser que Nathalie et moi sommes des connaissances de clavier, qu'on a discuté Nicaragua et Sri Lanka sur les mêmes sites. Y a quand même pas mieux que de passer du virtuel au réel, surtout quand on découvre une vraie belle personne (pas d'emballement les esprits tordus, je ne parle pas de Meetic et puis je rappelle que je suis en voyage familial)
Allez, on va dérouler la farandole des spots, on s'assied et on prend des notes ça va être dense
Honneur aux stars, Popoyo bien sûr
Joli non? Ce matin là c'était glassy et bien lissé par le gros offshore, la gauche surtout et la droite ont régalé une quinzaine de gus dont nous
Tibo à gauche, Tibo à droite
Robin le lendemain
Tout à coté il y a Mag Rock, une looongue gauche qui déroule dans une petite baie, c'est le moment de sortir les longboards
Pas de bol pour nous, le jour de ces photos on est allé là-bas... pour l'apéro au coucher de soleil
NB: au fond à droite on voit les vagues de Popoyo, entre Mag Rock il y a aussi au large le gentil Outers reef, une mignonne machine à broyer sur une dalle peu couverte qui fonctionne sur du consistant. Très joli à voir du haut de la rambarde
Un peu au sud, c'est Santa Anna, du beachbreak rapide et velu, bon placement obligatoire. Du coup je trouve tout de suite la bonne position, sur la plage avec l'appareil photo
Emeline
Etienne, une seconde avant la décapitation
Tibo
Robin
Mon grand, stérilisé pour le mois à venir
Autre beachbreak, Astillero, village de pécheurs dans une grande baie, plus on se place au nord plus c'est velu. On est allé se faire tarter deux fois là-bas, peeling facial et tout
Junior a retrouvé ses testicules
Aucun mérite pour Tibo, il fait 1m60...
Teasing haletant, au fond on distingue le Penon et sa falaise...
Et puis un jour le ciel s'est déchiré, la lumière est apparue et le doigt de Dieu a pointé une vraie vague, une droite quoi
La pointe des lapins: plage à tomber et déserte, pas vu un surfer à part nous en 3 sessions, long pointbreak de rêve, what else? (les chipoteurs et les goofies diront que c'est la seule vague side voire onshore, mais franchement peut-on accorder un intérêt quelconque à ce que dit un goofy?)
ma pomme, un condensé d'engagement, de souplesse et de radicalité
l'unique rencontre des trois sessions
Un autre grand souvenir ça a été le Penon: au bout d'Astillero, accessible à pied ou par bateau, une très très belle gauche. Deux sessions là-bas, la première à se gaver à 5 (le seul bateau ce jour-là), la deuxième avec un peu plus de monde compensé par un gros swell régulier, j'en ai presque oublié que c'était une gauche
la falaise qui protège tout bien du vent
petit jour glassy
jour plus velu, y a de la taille
On termine avec le sicret de las plumerias, là encore pas qui que ce soit en trois sessions: Emma, une gauche qui consent à se droitiser
la foule au pic
vague à manoeuvre
votre serviteur
Allez, il se fait tard, j'envoie pêle mêle les dernières photos
amour d'été sans lendemain
Voila, pour une première expérience de surfcamp j'ai été comblé: des coach à l'eau qui te conseillent, t'encouragent, t'aident au placement, des débrief photo ou vidéo, une très chouette ambiance, des spots sans la Chine voire déserts
La famille entière s'est éclatée, je suis revenu avec des épaules d'acier (qui ont repris leur consistance gélatineuse dans la semaine qui a suivie) et l'impression d'avoir quitté le niveau 0 pour passer à 1/2. Un regret, trop court!