Madre mia, que ce fut bon !
Je ne savais pas trop à quelle houle m'attendre mais j'y suis allé car la marée et le vent coïncidait avec ces cailloux.
J'arrive sur le parking à 7h15, un camion me suit et un autre couche déjà là.
Mince, c'est un peu tôt quand même. J'ouvre la fenêtre pour checker à l'oreille mais le vent off m'empêche d'attendre les vagues. La houle est conséquente mais les vagues loin et le vent fort.
Je repense à Pascal écrivant que « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. »
Alors certes, je ne suis pas dans une chambre entre 4 murs mais je dois attendre, simplement attendre que le jour se fasse voir et dans notre vie ultra speedée, ce peut être difficile de simplement attendre mais bien souvent salvateur !
Bref, les 3 surfistes que nous sommes se changeons au même moment et empruntons 3 chemins différents pour se rendre au pic. Nous arrivons toutefois presque au même moment au fond.
Nous sommes tous unanimes : « ca va être beau p » »]) !! »
Y a une bonne taille et un sacré mur à carver ! Le départ se fait facilement sans être radical. C'est une fois sur la vague qu'elle se tend et laisse apparaître son creux et son mur.
Je surfe toutes mes vagues jusqu'au bout, essentiellement avec de grandes courbes, gros cutbacks… quand 'd'autres trouvent des casquettes et des rollers à midi ! Pas le même niveau…
AU bout d'une heure, le pic se remplit pour compter une vingtaine de surfistes. J'en ai pris assez et je n'ai pas envie de jouer des coudes alors je me décale (visant un pic plus au nord).
Une fois sur place, j'ai la chance du nouveau venu , je prends tout de suite une belle droite d'une bonne taille. S'ensuit une bonne gauche puis là, je me fais avoir par les séries assassines.
Je rame une bonne vingtaine de minutes pour remonter. Le seul autre compagnon me lance : « c'est sportif aujourd'hui ! » A peine a-t-il dit ça que nous nous faisons prendre par une série qui décale… bref, j'aurai passé près d'une heure à ramer, me placer, bouffer… tout ça pour une pauvre vague vraiment pas belle.
C'est aussi ça le surf : de la magie à la dure réalité.
Je suis cramoisi mais comblé.
Et en plus , j'ai vendu ma photo de check au centre Pompidou :
https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/c6b9kRd/rkGx75