Pour ma part, j'en reviens.
Je n'avais pas prévu de me mettre à l'eau ce week end. En réalité, je lorgnais du coin de la Charente, pour descendre au cas où la houle s'y mette. Mais vu les prévisions pas folles, j'ai décidé de rester en Bretagne, pour régler quelques trucs et voir un peu de famille.
Mais vers 17 heures, avant de plier les gaules du taf, je regarde le gourou et msw à tout hasard. Ils sont formels, s'il y a un "coup à jouer", c'est ce soir. J'avais prévu d'aller à l'interceltique, mais tant pis, je préfère aller me mouiller.
J'arrive sur place vers 18h30. Le vent est dedans, comme d'habitude, mais devrait tomber. Au check, ce n'est pas engageant... La marée est déjà presque trop basse pour cette plage et les séries sont rares.
Je décide tout de même de m'y mettre, sous les railleries de deux jeunots posés sur un banc à moitié habillés de leurs combis et avec leurs bodyboards posés devant eux. Genre "c'est tout pourave, je comprends pas les blaireaux qui s'y mettent". Je ne les ait jamais vu sur Gwidel, soit. Je passe outre. Moi c'est ceux qui ont le temps et qui refusent de s'y jeter parce que ce n'est pas "world class" que je n'ai jamais compris.
Mais effectivement, c'est tout pourri. C'est petit, c'est mou à en crever. Les séries qui décalent créent des vagues qui ferment la plupart du temps. Malgré tout, il y a une ou deux gauches qui ouvrent.
Je prends ma ration, mais la marée descend trop et c'est vraiment nul désormais.
Lorient est une zone qui est une des plus inconsistantes en Bretagne. Ses spots sont souvent bondés, surtout les bons jours. Les autre locaux sont très peu sympathiques. Le vent est souvent dedans. Cette côte capte peu d'orientations de houle correctement.
Néanmoins, un des avantages, c'est qu'il y a trois spots qui marchent à des marées différentes à 5 minutes de trajet les uns des autres.
Donc, une fois n'est pas coutume, je ne prend pas la peine de me changer et va voir là où il n'y a pas besoin d'eau pour marcher.
Le vent est tombé, c'en serait presque glassy. Les séries déroulent jusqu'au bord en droite. Il y a 5 ou 6 personnes au pic. Parmi eux, un shortboarder prend quelques belles vagues en backside. Ce gars a du niveau. J'hésite, n'étant pas au meilleur de mon surf d'aller me mixer à un pic de gars chevronnés.
Et puis j'y vais.
Pas de barre, mais le pic est loin, loin... Mes épaules qui souffrent déjà me font comprendre qu'il faudra y aller mollo. Arrivé au pic, je reconnais des têtes. Je salue une longueuse croisée plusieurs fois déjà et le shorteux.
Les autres têtes ne me laissent pas un souvenir de franche camaraderie. Et cette fois non plus. Outre le fait qu'ils ignorent mes salutations, l'un d'eux ignore également mon "je ne t'ai pas gêné j'espère", faisant référence à une vague qu'il avait loupé pendant que je remontais au pic.
Soit, je passe outre une fois de plus. Mais du coup, pas de pitié. Je me met au plus près du déferlement de la droite que je convoite, m'octroyant ainsi la priorité sur les plus belles. En temps normal j'aurais tenté de faire tourner.
Au résultat, en plus d'une pléthore de petites rougnes qui ne poussent pas. J'aurais droit à quelques bonnes droites, d'un tout petit mètre qui poussent un tout petit poil. Mais mon oeuf joue au yoyo sur la face et accélère presque tout seul. Je vais du fond jusqu'au presque bord, la vague mourrant avant.
C'est bon.
Je sors vers 21h15, les deux épaules complétement bloquées et bien trop crevé pour aller traîner au festival. Tant pis, j'ai eu raison d'y aller
(dsl c'est long)
Lanmè pa ni branches. Cous tôt iz in da place, arnarchy ina di twingo.