Chapitre 1 : Sur un coup de tête
Samedi matin, la journée commence par une chose extraordinaire, il est 9h30 (Du matin oui oui) j'émerge... Je suis seul tout le weekend, alors je compte bien en profité pour tremper autant que faire se peut mes dérives, un coup d'oeil par la fenêtre, ciel dégagé, grand ciel bleu, il fait déjà très chaud mais ça soufle... Et ça soufle bien comme il faut pour ravager tous les spots du coin...
Mais après tout pourquoi rester à Casablanca et ses environs, j'en ai un peu marre, envie de bouger, je décroche mon téléphone et appelle l'ami Hatim :
-"Hey mec on va surfer ?!"
-"Ok mais ou ? Trop de vent partout..."
-"J'sais pas, ou tu veux !"
-"Ok passe chez moi à midi on verra"
Check sur les conditions, il y a de la houle, ça c'est pas un problème, mais un saperlipotte vent de nord, de Tanger à Agadir... Bon je me dis que je m'en remettrai au main d'Hatim qui connaitra surement un spot à l'abri d'Eole.
Midi, chez Hatim, on charge les planches sur la voiture, et direction le centre ville de Casablanca pour aller chercher un autre ami. Et sur la route je demande alors où est ce qu'on pourrait aller et il me répond :
-"Baaah j'sais pas trop... Vas y on fonce à Imssouane !!"
-"Chiche ?!"
-"Allez !!"
Je ne comptais pas descendre autant vers le sud, mais la simple évocation du nom de ce petit village suffit à me donner le sourire, et me mettre dans un état d'impatience et d'exitation, allez ça part !!
On passe prendre l'ami Steve, 1h pour sortir du centre ville et de ses bouchons avant d'enfin rejoindre l'autoroute, il est 13h et nous voilà filant à 140km/h plein sud, direction Marrakech, puis Essaouira en passant par Chichaoua, poussé par le vent toujours plein Nord.
17h, on vient de dépasser Essaouira, on retrouve enfin l'océan et la région du Souss et nous voilà sur la route côtière, se faufilant à travers la chaine montagneuse arride de l'Atlas qui se jette dans l'Atlantic. 1h plus tard, enfin, on arrive au bout de notre peine, nous quittons la route côtière pour bifurquer sur le village d'Imssouane...
A suivre
Chapitre 2 : Le bout du chemin
Ca y est ! Nous y arrivons enfin, 6h de route et un peu plus de 500km plus tard, nous voici au bout de notre peine, et la récompense s'offre enfin à nous, la pointe d'Imssouane et sa baie :
Notre fidèle destrier à besoin de repos :
Les fameuses photos clichés inmanquables :
Dans l'ordre l'ami Steve à gauche, Hatim au centre, et moi même :
Allez il nous reste encore quelques centaines de mètres pour enfin arriver :
Malgré la joie d'être enfin arrivé, quelque chose me chiffone, quelque chose m'effrai... Le vent... Et le vent est bien présent, plein nord, et souffle de manière intense... L'ami Hatim lui n'est pas inquiété "Mais mais non, au pire dans la baie se sera abrité" Mouai encore faut il qu'il y ai assez de houle pour que la baie fonctionne...
Bon... Nous poursuivons la route, et nous nous rendons directement sur le spot le plus au nord d'Imssouane, la cathédrale. Et en sortant de la voiture, les visages s'assombrissent, et pour cause, et mes inquiétudes semblaient donc bien justifié : Le vent...
C'est navrant car la houle est bien présente...
L'ami Hatim dépité :
Alors qu'une seule chose à faire, direction la baie, en croisant les doigts pour que la houle soit assez consistante pour que ça rentre :
Sauf que...
Autant la beauté du paysage suffit à nous rendre heureux, mais il y a quand même un truc qui cloche...
Pas de vague... Alors que fait-on ?
A suivre
Chapitre 3 : Retour à la Cathédrale
Si on veut se mettre à l'eau ce soir, il va falloir faire des consessions, et le seul endroit où il est susceptible de mettre une dérive à l'eau c'est à la Cathédrale.
Retour en face du spot, et le temps de notre déambulation dans le village et à la baie, force est d'admettre que ça s'est doucement callé ! La marée montante mélée au vent de nord commence à nous offrir une gauche qui se trouve légèrement abrité par la pointe. Alors pas d'hésitation, changement express, il fera nuit dans 3h, tachons d'en profiter.
Après quelques minutes de crapahutage dans les rochers, nous voici face au spot, et plus ça va, mieux c'est !! Le vent s'engouffrant dans la petite baie de la Cathédrale ouvre littéralement la gauche, offrant alors quasi à tout les coups un tube parfait sur chacune des gauches et gonflant considérablement la vague, tout ça sur un plan d'eau relativement glacy... La magie opére ! Le pic offre également une belle droite mais nettement moins creuse à cause du vent side. Le seul hic, il faut sortir de la vague avant que celle ci ne s'écrase dans le champ de patate face à nous.
On trouve alors un petit passage moins rocailleux pour se mettre à l'eau, et direction le pic une cinquantaine de mètre plus loin.
La magie continue d'opérer, on est 3 au pic, une eau turquoise, et la vague ne cesse de prendre en taille, on passe de 1m à 1m50 bien tassé sur les plus grosses séries. Chaque vague qui passe nous gratifiant d'une grosse douche d'écume.
Commence alors un gavage orgiaque de vague, les séries n'en finissent pas de dérouler et nous proposent aucune minutes de répis. C'est juste magique, on a tous les trois un énorme sourire collé au visage, la Cathédrale est à nous, le manége aussi, vague, retour au pic, vague, retour au pic etc...
Pour ma part, sur chaque gauche je tente la casquette, take off, je saisi immédiatement le rail de ma planche et me colle au mur. Bon je n'y parviendrai pas bien évidemment... Puis la gauche ramoli un peu et laisse place à quelques courbes avant de devoir sortir pour éviter le potager de pomme de terre.
Je suis heureux comme un poisson dans l'eau, d'autant plus que je me sens incroyablement en forme malgré les 6h de route !
Et le manége continu, continu, continu...
A noter que dame nature m'a récompensé de mes efforts : Alors qu'une grosse série fait son apparition, je décide de partir sur la droite (Le creux de la gauche m'impressionnant un peu il faut l'admettre). Sauf que je suis légèrement excentré sur la gauche et me dirige en plein vers l'inside, take off, ça creuse brusquement, je pars collé au mur me faisant le plus possible et... Haaaaa sens la lèvre me carresser la nuque et m'effleurer le haut de la tête l'espace d'une demie seconde, je viens de m'envoyer une belle casquette dont je suis humblement fier (Je sais ça veut rien dire) avant que la vague ramolisse un peu et me laissant l'opportunité de balancer quelques courbes ici et la, ce fut l'une des meilleures de la session.
Le temps passe et au fur et à mesure on est rejoints par 1, 2, 3 autres gars. En ce qui nous concerne on s'est bien gavé près de 2h et on ne cherche plus trop à batailler, encore quelques vagues et on décide de sortir, la courte nuit ajouté au voyage commençant à faire effet, mais c'est avec un sourire scotché encore jusqu'à aujourd'hui que l'on sort de l'eau laissant la place aux autres.
Le seul hic de la session, la sortie ne s'est pas faites sans casse, baloté dans le champ de patates, on a tous les trois subits de plus ou moins gros dommage sur les planches... Mais ça n'a pas suffit à altérer notre joie...
Une fois dehors la magie continu puisqu'on bénéficiera d'un jolie couché de soleil sur la baie, avec un oeil toujours sur les vagues.
On se change sous le spectacle, et il est temps de trouvé un endroit ou dormir.
A suivre
Chapitre 4 : La soirée
Autant vous dire qu'après ce gros gavage on avait qu'une envie, manger et dormir.
Le plan initiale c'était de dormir sur la plage, mais avec le vent toujours présent c'était un coup à finir ensablé. Je propose donc qu'on aille à L'auberge Tarsa qui propose des dortoires à pas cher...
Arrivé sur place, le lit est à 100dh chacun !! (Environs 9€) ce qui est juste franchement abusé surtout qu'il y a 10 lits dans la pièces... Du coup on décide de trouver ailleurs.
Hatim nous guide donc vers une autre qu'il connait, le gars à des chambres de libres, il nous propose 250dh pour 3... Bréve négociation et on passeà 200dh pour 3, pour un mini studio comportant un petit salon, une petite chambre avec deux lits, et une salle de bain, donc niveau confort c'est 100 fois mieux que le dortoir et qui plus est moins cher, en plus on est à 100m à pied de la cathédrale, allez il est tard, on a faim, banco...
Posage des baggages et direction le village pour s'offrir un bon tagine bien mérité.
La fatigue se lit sur les visages...
Le temps de se faire péter la panse et retour à l'apparte histoire de se raconter en détail la session de la soirée :
On ne veillera pas bien tard, on est épuisé, et le réveil est prévu à 6h du matin...
A suivre
Chapitre 5 : Le double réveil
6h, autant je suis incapable d'arriver à l'heure au boulot pendant la semaine, autant la bizarrement, à peine le réveil sonne que je suis déjà sur mes deux pieds. Hatim balance des sales inepties sur moi comme quoi soit disant, je ronfle comme une locomotive, pfff n'importe quoi, quelle mauvaise langue alors...
Dehors le soleil n'est pas encore levé, mais il fait jour, pas un chat dans les rues, pas âmes qui vivent, on se dirige les yeux encore collés par le sommeil vers la Cathédrale et... Et rien, c'est un beau chantier, pas de quoi mettre une dérive à l'eau... Bon... Regard un peu plus au sud vers la dalle : Même topo... Alors la baie ? Sans y croire on poursuit notre ptit bonhomme de chemin vers la baie et même constat que la veille, y'a rien...
Au passage on trouvera un moul'hanout (Epicier) d'ouvert histoire de se faire un ptit déjeuner.
Retour à l'appart', et au dodo...
9h, tout le monde dort, j'émerge une seconde fois et retourne à la cathédrale seul cette fois ci. Même constat, c'est un beau chantier... Vers la dalle ça s'arrange doucement mais c'est pas top... La baie ? La baie rien... Bon d'ici la petit café en terrasse histoire de me réveiller doucement avant d'engager la discussion avec un loueur de planche d'Imssouane, ma fois fort sympathique et tout aussi réveillé que moi... Ceci étant dit il m'explique que d'ici quelques heures la cathédrale ou la dalle devrait fonctionner pas trop mal, cool !!
Le téléphone sonne, l'ami Hatim attend mon rapport, je lui explique le topo, il me propose qu'on loue des longbards histoires de prendre quelque chose, ok je vais voir le gars lui demande son prix, négocie, 70dh/longboard pour toute la journée, ok !
Retour à l'appart, re petit déjeuner, on s'habille et on s'en va choper les plus gros tronc que le mec nous propose. Pour ma part je jetterai mon dévolu sur une mini malibu et l'avenir me dira que c'était un bon choix...
Retour à la baie, oui mais non c'est pas possible, il y a un minable 40cm qui déroule... Alors oui c'est beau m'enfin bon... Alors direction la dalle au sud de la cathédrale et...
A suivre
Chapitre 6 : La dalle, où session du matin
IL est preque 10h, chacun armé d'un paquebot on se dirige vers la dalle situé quelques centaines de mètres au sud de la cathédrale.
Premier constat, c'est pas incroyable, mais ça fera l'affaire, qui plus est cette partie de la plage capte bien la houle, c'est un peu vrillé, néanmoins ça déroule sur un bon 1m5 2m, tantôt creux, tantôt mou, et il y a de sacré bon bout à prendre ! En plus 2 bodyboarders se partagent le pic, c'est inadmissible, on fonce !
Arrivé au pic, effectivement c'est pas super calé, un peu vrillé, mais la première section est super creuse offrant un beau tube, puis ramolit considérablement avant de recreuser de nouveau. Il y a une belle taille, chaque série est largement over head, et il y a de sacré drop à se faire !
La ou je suis heureux d'avoir prit le mini malibu c'est que d'une part, le pic étant très creux je limite l'enfournement, et d'autre part il permet quand même de partir bien en avance !
A partir de ce moment la, le gros gavage commence pendant près de 3h... La vague s'améliore nettement avec la marée qui remonte, et on chope un pic légèrement à l'écart qui déroule mieux que celui qui est directement sur la dalle. Et pourtant de plus en plus de surfeur s'obstinent à s'y aglutiné, allez savoir... M'enfin tant mieux pour nous !
Des droites mais principalement des gauches, offrant chacune d'entre elles d'énormes coup de pied aux fesses sur les premiers mètres, la vague est considérablement creuse et offre donc des ascensseurs dignes de ce nom, avant de ramollir pour (Me) laisser le temps de placer quelques timides courbes ici et la. Je ferai chaque bottom en tenant solidement le rail pour tenter de retenir la planche tellement ça tire fort, une fois callé on se retrouve presque à l'ombre (façon de parler) tant le sommet de la lèvre me parait élevé ! Sensation de glisse et de vitesse presque orgasmique mélé à de gros shoot d'adrénaline ! Tout simplement ma-gique ! L'ami Hatim réussira même à se caller un tube avec son 9 pieds (Non ressorti m'enfin quand même)
Et brusquement, sans crié gare, plus rien... Ca devient un gros n'importe quoi... On s'obstine à rester encore un peu en tentant de choper quelques bouts ici et la mais c'est devenu un gros champ de bataille... Allez il est temps de sortir, un immeeeennnse sourire aux lèvres et complétement exténué ! Exténué oui mais on en redemande quand même, ne serait ce que pour la chaleur étouffante qu'il règne une fois hors de l'eau, alors on décide de partir à la baie, surfer ce tout petit 30/40cm... 45min pour ma part à barboter dans l'eau turquoise en chopant sans grande conviction des bouts ici et la avant de ressortir.
J'attendrai alors les autres à l'ombre d'une terrasse sirotant tranquilou mon café. A leur arrivé, j'espère que la cathédrale se mette à fonctionner mais non ce ne sera pas le cas...
Alors les yeux qui piquent :
à cause de la grosse fatigue :
Nous pousse à reprendre la route vers le nord...
On s'arrêtera à Essaouira boire des boissons typiquement local :
Avant de terminer la route épuisé, mais ravi du weekend qui nous à offert pile les bons créneaux pour deux sessions mémorables
FIN