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par **fab85** » Sam Nov 20, 2010 22:18

je poste ici le coup de gueule du moment dans le coin.
comme chaque année, la mairie (ou autre autorité, je ne sais pas trop) organise le dragage du port.
après avoir essayé plusieurs méthodes pour se débarrasser de la vase extraites :

- déverser tout sur la plage avec des camions, ce qui faisait une grosse dune de vase sur la plage, et ils attendaient que les marées ne fassent leur office.
- aller verser tout ça au large grâce à un bateau

la nouvelle méthode, adoptée depuis quelques temps : un gros tuyau traversant la dune, et reliant directement le port à la plage.
cet équipement reste implanté tout au long de l'année, et est à peine camouflé durant la saison estivale.

résultat, la plage semble avoir subi une vraie marée noire.
les autorités affirment que ce n'est que de la vase, et que cela ne comporte aucun danger, ni aucune pollution.
mais, sont tout de même interdits tout sports nautiques, ainsi que la pêche et le ramassage des coquillages.

je ne comprends vraiment pas comment les autorités sanitaires peuvent laisser faire ce genre de chose.
tout ceci m'écœure :yuk:

j'essaierai de mettre des photos quand j'aurai un peu de temps pour aller en prendre.

par **pipeau** » Sam Nov 20, 2010 22:58

Peut être un élément de réponse trouvé sur le Wiki:

La vase et les ports

Dans les bassins portuaires, la vase rassemble, en un amalgame impressionnant, des rejets et déchets suspendus ou agrégés au sable. Sédiment onctueux, jamais uniforme, souvent travaillé par des micro-organismes, se gorgeant à l’occasion d’hydrocarbures, d’azote, de phosphore, de métaux lourds, la vase de mer perturbe la fluidité des chenaux.

Tous les ports sont concernés, petits ou grands, surtout les arsenaux où la vase est fort contaminée. Outre l’érosion naturelle, le trafic favorise l’accumulation de sédiments. Chaque jour, de coûteuses opérations de dragage libèrent l’accès des voies de navigation. Le clapage consiste ensuite à déporter les boues pour les rejeter en eaux profondes sans que l’on sache vraiment comment cohabitent les déchets portuaires et l’écosystème marin. Comme les lieux de clapage sont parfois distants des zones de dragage, le stockage à terre est parfois pratiqué. Mobilisant des surfaces impressionnantes, il n’est pas sans risque écologique si les déchets ne sont pas sanctuarisés, bouclés dans des caissons étanches. Dans un cas comme dans l’autre, la solution retenue ne s’accorde pas avec l’idée de "port propre".

Aujourd’hui, les opérations du traitement de la vase de mer sont rares et concernent de faibles volumes, principalement des sédiments contaminés. Une fois décontaminés, laissés à l’abandon ou clapés, ces derniers ne sont pas valorisés. Une meilleure réponse consiste en la valorisation de la vase dans la perspective de produire des matériaux de construction (remblayage des routes ou de stationnements, bordures de trottoir, parpaings, produits moulés, dalles, briques). Comme s’y emploie le modèle Paneurochina, il faut d’abord déshydrater la vase, ensuite encapsuler les métaux lourds et autres impuretés et in fine augmenter ses performances mécaniques par des formules d’ajouts chimiques.

Comme partout dans le monde, les ressources minérales sont en voie de pénurie, notamment, les matériaux alluvionnaires, riche en granulats. Comme aussi, les carrières ferment, jugées polluantes, parfois dangereuses.

par **Benouche** » Dim Nov 21, 2010 00:17

Ce genre de filières (utilisation pour remblayer les routes) est déjà en place pour valoriser les "sables" recuiellis en tête des très grosses stations d'epuration communales et fonctionne très bien.

Je n'ai pas de thèse sur le sujet mais je crains fort que, même si d'un point de vue technique, le traitement de la vase semble possible, la réponse concernant le fait que rien ne soit traité provienne plutôt de la réglementation qui n'oblige rien...

Bon courage pour supporter ça.