ALGARVE, mini trip et maxi grippe -
Du 11 au 16 janvier 2008
Introduction -
Nous avions placé cette semaine de congés au milieu du mois de janvier pour partir vers une destination au climat agréable au beau milieu de l'hiver et à portée de van. Deux options s'offraient à nous : l'Algarve (région déjà découverte lors d'un trip en 2005) et l'Andalousie. Ne connaissant pas cette région du sud de l'Espagne, mon regard se portait surtout vers les fameux beach break et point break de la région d'El Palmar.
Mais dame nature est capricieuse : une houle consistante est annoncée sur l'Andalousie mais avec du vent on shore toute la semaine. Par contre plus à l'Ouest, tout semble penser que Zavial va marcher. Alors, en route vers les spots du sud du Portugal-
Vendredi 11 janvier :
Encore une fois, nous comprenons pourquoi le pays basque est aussi vert. Comme d'habitude, c'est sous des trombes d'eau que nous traversons le massif pyrénéen avec en prime une bonne tempête de neige entre Vitoria et Burgos. Il y a un nombre de poids lourds incroyables et le trajet est extrêmement épuisant. Après 1144 kms, je jette l'éponge vers Castello Branco (A22) pour passer la nuit sur une aire d'autoroute.
Samedi 12 janvier : ARRIFANA
Il fait beau et la brume dans les vallées donne des allures féeriques au paysages portugais. Il s'agit de ne pas se tromper de route : à Santarem, prendre la direction de l'autoroute A2 et direction le sud.
Notre première étape étant Arrifana (car les conditions de ce début de trip sont favorables à la côte Ouest) nous quittons l'autoroute à la sortie n° 10 en direction de Odemira. La route est infernale, sinueuse et défoncée. Nous faisons la pause repas sur les hauteurs de Odeceixe et pour observer les conditions de mer.
Le vent est d'Est et la houle est énorme : depuis la falaise, il est difficile d'estimer la taille mais il doit y avoir des séries à plus de 4 mètres au large. C'est bon signe pour Arrifana.
Ma nouvelle 6'2, merci david
En arrivant à Arrifana, je n'en crois pas mes yeux, le spectacle est incroyable, la droite du point break est très solide : 3 m (à mon avis mais c'est très loin),
une petite poignée de surfeurs déchirent les droites et semblent même négliger les rochers qui apparaissent en milieu de vague. Trop chaud pour moi encore une fois, cette taille ne me fait pas peur mais je focalise à mort sur les énormes rochers à l'inside (sans évoquer les conséquences d'une chute au take off ).
De plus, ma plus grande planche est une 6'2, il serait trop difficile de dropper vu le volume d'eau qui se déplace et la puissance du point break.
Je vais donc me « contenter » de la gauche parfaite d'un bon 1,50 mètre qui déroule dans la baie.
L'eau translucide est à 17°c !! j'oublie très vite les cagoule, gants et autres chaussons (je vais même regretter ma 3/2). Il fait aussi 17°c sur la plage : du bonheur au cÅ“ur de l'hiver. Après le surf, j'enfile le short et les tongues !
Oups, ne pas manquer le take off
Après cette excellente session, nous partons vers Carrapateira car le vent est prévu Sud Est pour le lendemain avec une houle en baisse.
Nous profitons des couleurs du soir à Praia do Amado : falaises ocres, sentier le long de la falaise, quelques camping cars, l'ambiance est calme pour passer la nuit
Dimanche 13 janvier : CARRAPATEIRA
J'ai passé une très mauvaise nuit : frissons, courbatures, mal de tête, bref rien de bon -
Au petit matin, les vagues ne sont pas terribles à Amado et je n'ai pas trop la tête au surf : je suis bien malade. Nous faisons tout de même le tour des spots : tous les surfeurs font de même, ce qui n'est pas bon signe. La houle est encore très solide et les vagues sont bien sauvages. Ma tête va exploser : j'ai une bonne grippe et le tube d'aspirine va y passer.
En milieu d'après midi, la houle en baisse offre de belles vagues à Praia Bordeira : quelques surfeurs au pic pour shooter de belles gauches.
Malgré ma toux et la tête en vrac, je parts pour une petite session correcte mais physique. Les surfeurs à l'eau sont des anglais en trip et l'ambiance est super cool.
Le vent n'est pas parfaitement off shore et la houle est un peu en vrac : dommage, ce spot à un super potentiel pour de très longues gauches.
En soirée, nous partons vers Ingrina et Zavial, demain, les choses sérieuses commencent sur la côte Est.
Lundi 14 janvier : ZAVIAL
Ma grippe va un peu mieux mais au réveil, c'est Laetitia qui ressemble à un zombie : mêmes symptômes mais en plus forts, elles est vraiment pas bien. Du côté des vagues, les prévisions sont encore exactes : le gros swell est arrivé et le vent de nord ouest aussi (l'orientation idéale du vent est Nord). Il n'y a pourtant que quelques vagues de 80 cm à Ingrina. Je pense qu'il faut encore entendre la marée plus basse. Mais rien y fait, le swell n'est pas assez gros pour activer la gauche.
En arrivant à Zavial, j'hallucine, les vagues sont très solides et il n'y a personne à l'eau.
Alors que j'enfile ma combinaison, deux bodyboarders locaux arrivent. Cool, je serais moins seul dans de telles conditions.
Après un passage de barre délicat, je me positionne au pic, mais surprise, les deux locaux se placent 40 m plus au large !! Il ne faut jamais faire le malin et observer les habitués des spots : au moment ou je décide de les rejoindre, une série arrive, je passe limite alors qu l'un des body part sur la bombe !! La vague fait 2 m mais gonfle en doublant de taille au take off tel un wedge.
Cherchez le body
Là , je me dis que ça va être chaud en 6'2. J'observe un moment les locaux qui shootent des vagues mutantes. A cette taille, la vague ne ressemble pas du tout à celles que j'avais surfé lors de mon dernier passage.
Je me concentre à fond, et j'essais d'évacuer le stress. Ma première vague arrive ! Encouragé par les cris des bodyboardeurs, je m'engage à fond et réussi le drop et enchaà®ne un bon turn avant de sortir de la vague qui ferme. Le stress est passé : je vais enchaà®ner les bonnes vagues. Session d'enfer !!
Sortie de vague, chaud, chaud
De son côté, Laetitia a fait un effort incroyable pour prendre des photos et immortaliser cette session. Mais après les photos de mes 2 premières vagues, la grippe est plus forte et elle retourne au camion pour dormir (avec en prime un chute dans les cailloux et un hématome sur le tibia).
Après un casse croà»te express, je retour à l'eau pour une 2ème session. Le line up est moins sauvage et les vagues vraiment excellentes jusqu'au ce que la marée soit trop haute.
En soirée, nous checkons Praia da Luz vers Lagos mais le swell n'est pas assez consistant. Quelques longboardeurs surfent un petit 50 cm parfait.
Mardi 15 janvier : NO SURF
Laetitia est très malade et passera la journée à dormir dans le camion. Côté surf, c'est pas bon, la houle est là mais le vent de Sud Ouest est on shore pour tous les spots et il souffle fort.
En soirée, La santé de Maéva nous donne des signes d'inquiétude -
Mercredi 16 janvier : LA GRIPPE A GAGNEE
Maéva a été malade toute la nuit et n'est pas bien se matin. Laetitia est aussi au plus mal. Nous ne voulons pas prendre de risques avec la santé de notre fille de 2 ans ½ , nous décidons d'écourter le trip : on rentre directement à Rochefort.
Après 13h45 de conduite et 1582 kms, on stoppe le moteur en Charente Maritime : il est 1h00 du matin -