Surf Club de la Presqu’île. Bertrand. Interview.

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Surf Club de la Presqu’île. Bertrand. Interview.

Messagepar pipeau » Jeu Déc 18, 2008 14:12

La plupart d’entre nous posent leur planche là où le banc de sable paraît le plus propice à une bonne session. D’autres, par habitude ou par attachement à un lieu, tracent directement toujours au même spot. Enfin, certains font partis d’un club de surf.
Pour beaucoup, un club de surf n’est qu’une école de surf à l’année. Cette idée toute faite des clubs de surf occulte leurs histoires respectives, leurs buts, leurs motivations ou tout simplement leur fonctionnement. Afin de mieux comprendre ce qu’est réellement un club de surf, nous sommes allés, comme à notre habitude, à la source. Ainsi nous vous proposons une rencontre avec Bertrand, directeur du Surf Club de la Presqu’île situé au grand Crohot.



Surfrepotes: Tout d’abord je te propose de te présenter.
Bertrand Bouchez, j’ai 29 ans. J’habite à Andernos avec ma petite famille : Marie ma copine, mes deux filles : Anna 3 ans, et Emie 6 mois.
Je travaille au Surf Club depuis 5 ans. J’ai pris la direction du club en juin 2007.
Voila pour les présentations, je ne m’étale pas trop, qui peux se présenter en quelques phrases ? Il faudrait que je raconte ma vie et ça risque être un peu long…


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Srp: Le surf club de la presqu’île existe depuis plus de dix ans, racontes nous son histoire.
Les clubs de surfs sur la commune de Lège-Cap Ferret existent depuis plus de 20 ans. Au départ il y avait le « Mimbo Surf Club » qui regroupait les gars du ferret, et le « Crohot Surf Club » pour les Legeottes et autres surfeurs Andernosiens. Ces deux clubs ont fusionnés un jour pour donner naissance au « Lège-Cap Ferret Surf Club ».
Pour des raisons que je ne saurais expliquer, le Lège-Cap Ferret Surf Club a donné naissance il y a plus de 10 ans au « Surf Club de la Presqu’île ».
Pour tous ces clubs, le fondement restait le même : une bande de pote qui se regroupe en association pour partager de bons moments autours du surf. Pourquoi se structurer en club certains diront ? D’une part pour que les plus ambitieux participent à de la compétition et d’autre part pour faire découvrir ce sport à part à tous les habitants de la commune et des communes environnantes.


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Srp: Pour bien cerner le sujet, peux-tu nous donner les grands axes d’un club et sa plus grande différence avec une école de surf ?
D’abords qu’est ce qu’un club de surf ?
C’est une association comme n’importe quel autre club sportif. Des gens se réunissent pour créer cette association. Ils sont tous bénévoles. L’association grandissant, ils font appel à un ou plusieurs professionnels pour développer l’association et mettre en place la politique qu’ils ont définis ensemble.

Quelles missions pour un club de surf ?
Ont peut synthétiser les objectifs de notre club en 4 grands points :
• Favoriser l’accès à la pratique en assurant une mission éducative et sociale
• Assurer la formation des surfeurs : Formation surf d’une part (technique, milieu, matériel…) mais aussi proposer un parcours de formation fédérales d’autre part (Brevets fédéraux et brevets d’états).
• Sensibiliser les pratiquants aux valeurs du surf (respect de l’environnement, gestion du milieu marin, respect de soi, respect des autres, courage, persévérance…)
• Organiser des compétitions et des évènements

La différence avec une école ?
Une école de surf privée est une entreprise. Son propriétaire va proposer des cours de surf pour gagner sa vie. Plus il aura de clients et plus son activité sera importante, mieux il gagnera sa vie.

Le Club est une association, l’argent gagné au travers des adhésions et des prestations proposées aux licenciés sera réinvesti pour assurer des projets qui s’inscrivent dans les missions précédemment citées. Les dirigeants de l’association sont des bénévoles et ne touchent pas un centime. C’est la grosse différence.

Une école privée fait du surf pour gagner de l’argent, un club gagne de l’argent pour faire du surf.


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Srp: Certains clubs semblent se replier sur eux même, vivre en autarcie et au fil du temps ne plus s’ouvrir sur l’extérieur. N’est ce pas le piège d’un tel type de club ?
Un club qui se replierai sur lui-même serait voué à la disparition ou une « non évolution ». Ou alors il faut créer un club privé comme dans certaines disciplines (je pense au tennis par exemple) et fixer la cotisation à 1000 € l’année. Ça limite les possibilités d’entrée et les riches restent entre eux. Pas d’inquiétude de voir arriver un jeune issu des classes moyennes !
En ce qui nous concerne, nous accueillons chaque année toujours plus de surfeurs issus de tous horizons et avec un vécu surf très différent. C’est je pense la plus grande richesse du Surf Club de la Presqu’île aujourd’hui.


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Srp: Une réunion de même personnes autour d’un même lieu, comment éviter un certain localisme dans tous ce qu’il a de condamnable ?
Tu ne peux pas. Mais si tu véhicules des valeurs de respect et de partage dès le plus jeune âge, alors le petit local du Crohot sera fier d’accueillir le local de Taapuna par exemple (nous avons fait des échanges il y a 2 ans).
Pour tout te dire, je suis même surpris de la docilité des kids du club lorsqu’il y foule à l’eau. J’étais moi-même bien plus insupportable à leur âge.
Quand tu passes toutes tes journées de libres et tes vacances à l’eau sur un même lieu, avec tes potes, ce lieu devient ton chez toi. Cela fait d’ailleurs partie de la construction d’un surfer, avoir un chez soi et pouvoir venir s’y ressourcer s’y besoin.


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Srp: Le club offre la possibilité d’accompagner plusieurs tranches d’âges dans la pratique du surf. Comment ce brassage de plusieurs générations fonctionne t’il ?

Très concrètement, lorsque les licenciés souhaitent suivre des entraînements, ils sont regroupés par tranches d’âges et de niveaux. Les tous petits viennent le mercredi matin car il n’y a pas école, les adultes viennent le vendredi soir ou le dimanche matin car c’est plus pratique pour eux et on s’arrange comme ça pour toutes les tranches d’âges. On va essayer cette année de plus prendre en compte les contraintes liées au milieu (marées, tailles des vagues, bancs de sables…).

Pour ce qui concerne les évènements et les soirées, c’est un gros brassage intergénérationnel ! Mais comme le petit de 8 ans à finalement décider sa maman de s’y mettre et que c’est l’oncle surfeur du petit qui l’avait inscrit et que c’est le shaper de l’oncle qui… C’et juste un joyeux bordel !


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Srp: Depuis quelques années on assiste à une augmentation du nombre de surfers. Ressens-tu par rapport au club ce soudain intérêt pour le surf ? Comment le club y répond il ?
Oui. De manière chiffrée notre effectif est passé de 150 licenciés pendant des années à 420 aujourd’hui. Nous tentons de proposer un accueil, des prestations et des évènements qui s’adressent à toutes ces personnes. La compét du club n’attire pas le même surfeur que la rencontre Surf & golf ou la sortie vin dans le médoc.
Nous essayons cependant de garder des moments de grands rassemblements, en général autour de repas à la Maison de la Glisse afin que tout le monde se connaisse et tisse des liens.

Mais j’imagine que le sens de ta question porte plus sur les problèmes du fait de cette augmentation à l’eau !
Nous guidons nos licenciés vers l’autonomie.
Au départ débutant et un peu dangereux au pic, notre travail consiste à lui apprendre le milieu, les règles de priorité… puis plus confirmé, il découvre que certains moments sont plus propices à un surf détendu sans personne à l’eau (tôt le matin, le soir, en semaine…). Puis enfin, il découvre par lui-même que la côte est grande, et qu’avec sa voiture ou son vélo il pourrait très bien se dégoter un bon banc de sable et se gaver tout seul à l’eau !

Est-ce qu’il aurait eu cette démarche sans passer par le club et se nourrir de l’expérience des moniteurs, des autres surfeurs, de ses rencontres. Peut être que oui mais peut être aussi aura t il gagné du temps.


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Srp: Beaucoup de pratiquants surfent sans licence et sans « appartenance « à un club. Quel serait leur intérêt à changer ce mode de fonctionnement ?
Une association crée du lien social. Si pour ce surfeur, surfer veut dire se détendre seul sur une vague et ne pas forcément rencontrer d’autres personnes, je lui dirai qu’il n’a pas grand intérêt à venir se licencier.
Si au contraire, ce surfeur cherche à rencontrer du monde, passer de bons moments (sorties, soirées, voyages…), je lui dirai qu’il est le bienvenue.


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Srp: Certains jeunes membres du club sont avec vous depuis plusieurs années. Comment ne pas briser la notion de plaisir après toutes ces années ?
Nous avons le problème inverse en fait. Le surf est tellement ludique, qu’il est très difficile pour nous de les faire travailler à l’entraînement. En leur donnant un objectif en début d’exercice, il faut compter 10 à 15 minutes maxi avant de les faire sortir de l’eau. Passé ce délai, en général ils oublient ce qu’ils doivent faire, se jettent sur la première vague venue et se font plaisir sans essayer quoique ce soit de nouveau.

D’un point de vue humain, c’est excellent de participer à la construction d’un gamin. Parfois ils nous tapent sur les nerfs, parfois on est désespéré niveau surf, parfois on est surpris, parfois ils nous font même rêver ça arrive ! Tu ne peux pas te lasser de voir évoluer un gamin que tu as connu tout petit et qui évolue positivement au sein de ton club.

Loin de moi l’idée de lancer une polémique mais quand je vois les petits fouteux et les valeurs que ce sport véhicule malgré lui (surtout au niveau international), j’espère que mes filles feront du surf !!!


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Srp: L’enseignement théorique ou pratique du surf est une chose. Mais au sein du club, y’a-t-il un enseignement de l’environnement marin, de la culture surf ou encore du shape ?
Nous avons tenté il y'a quelque années de faire ce que l’on appel une analyse de la tâche. Ou plus précisément de mettre sur le papier « qu’est ce que le surf ? » Vaste sujet donc qui nous a menés vers des contenus pédagogiques qui nous guident encore aujourd’hui pour la construction de nos cours.

Aujourd’hui nous sommes convaincus (mais pas certains) que l’apprentissage et la gestion du milieu sont au centre de la progression du surfeur, notamment chez les débutants. Il faut compter environ 2 ans pour qu’un petit surfeur débutant puisse aborder des points techniques. En effet, s’il est incapable de se placer, de se repérer, de choisir les bonnes vagues et de démarrer dessus, comment aborder les notions d’appuis, de trajectoires, de vitesse…c’est impossible si on veut garder du sens.

On voit souvent les petits s’enflammer et dire « moi je fais des rollers »…, c’est normal c’est plus histoire de fanfaronner avec les potes et de se faire mousser un peu. Avec nous, ils reviennent sur terre, ils savent que l’objectif est le même pour tous les cours pendant des mois : prendre la meilleure vague et la surfer le plus longtemps possible. Uniquement ces 2 consignes vont l’obliger à mettre en œuvre tellement de choses niveau connaissance et savoir faire, c’est sans fin !

Cette base permet de les rendre autonome au niveau du milieu, le temps passé à l’eau sera alors beaucoup plus productif techniquement une fois cette gestion acquise.
Combien de fois je vois des gens qui sortent de chez Décathlon avec une board et un shorty, qui tentent de passer la barre tout droit sans se soucier des courants, de la taille des vagues, de l’évolution dans la journée. C’est hallucinant d’être à ce point ignorant du milieu et de s’imaginer qu’on va aller prendre des vagues ; À chaque fois je suis sidéré !

Bien sûr, toujours dans l’optique de guider les gens vers l’autonomie, nous abordons également tout ce qui concerne le shape, pourquoi ? Comment ?... on voit d’ailleurs pas mal de nos licenciés évoluer de la planche plastique vers la fabrication sur mesure. Nous jouons alors le rôle de conseiller dans le choix de la taille, des côtes…


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Srp: Certains jeunes membres ont choisis d’orienter leur futur professionnel au sein du surf. Votre rôle au sein du club est il de les accompagner vers cette démarche ? Pouvez-vous réellement les aider ?
Aujourd’hui beaucoup de parents viennent discuter avec nous car leurs enfants ne veulent vivre que de surf et d’eau fraîche (l’adolescence rappelez vous…). Je tente de les rassurer en expliquant qu’il est sain pour un gamin d’avoir une passion et de vouloir en faire son métier.

Maintenant entendons nous bien, travailler dans le surf aujourd’hui ça peut vouloir dire tout et n’importe quoi. Surfeur pro on va oublier histoire d’éviter les désillusions. On trouve tous les secteurs aujourd’hui dans l’industrie du surf : commerce, services, médical, juridique…

A notre niveau, nous formons les jeunes au monitorat fédéral qui donne des équivalences pour passer ensuite le brevet professionnel de moniteur de surf. Je suis moi-même membre de la commission formation de la Fédération et je participe à l’élaboration des contenus et des différentes orientations fédérales en termes de formation.

Ces moniteurs fédéraux sont ensuite intégrés dans nos plannings d’entraînements, certains font ça pour le plaisir comme un papa pourrait entraîner l’équipe de foot de son fils. D’autres envisagent en effet de devenir professionnel de l’enseignement. Nous leur proposons de se former au sein du club par le biais de stages pédagogiques. Mais malgré notre évolution, nous ne pouvons pas proposer d’emploi à l’année à tout le monde.

Dans ce contexte de formation, nous avons tout de même embauché Julien Remi à l’année pour être entraîneur du club. Il est issu de nos licenciés et il a suivi le parcours normal d’un jeune compétiteur au club (entraînements, voyages…). Il est aujourd’hui un des trois permanents du club. Dernier point, nous venons de signer un contrat d’apprentissage avec Nicolas Therin a qui nous finançons la formation et qui est désormais salarié jusqu’à octobre 2009.



Srp: Pour revenir aux écoles de surf, ces dernières ne jouent elles pas les troubles fêtes dans votre façon de voir l’enseignement du surf ?
Non. La progression pédagogique comme elle existe aujourd’hui dans les écoles françaises de surf est le fruit d’une longue réflexion. L’approche pédagogique est à mon sens la mieux adaptée à l’apprentissage du surf.

Maintenant, je ne suis pas forcément d’accord avec les méthodes d’enseignements utilisées dans toutes les écoles.

Pour te donner un exemple, je ne fais jamais de redressement sur le sable bien en ligne. C’est bien pour la photo mais au niveau pédagogique, je crains que la différence de contrainte que l’élève va rencontrer dans l’eau et sur le sable soit trop éloignée pour que l’exercice serve a quelque chose.
Deuxième exemple, les consignes que nous donnons sont toujours expliquées et ont un sens par rapport à l’environnement et au niveau de l’élève. Je considère que le fait de savoir pourquoi on fait les choses ne peut que t’aider à les réaliser par toit même, à t’adapter à toutes les situations, bref, à devenir autonome.

Certaines écoles privées et certains moniteurs se sont un peu éloignés de cette approche basée sur l’individualisation, le sens, la découverte et le jeu. Parfois, proposer une situation simple va déclencher nombreux mécanismes que l’élève peut découvrir lui-même juste parce qu’il à l’intention de faire quelques chose.
Exemple, pour la première fois qu’une personne apprend à se lever, j’adore les mettre à l’eau, une fois qu’ils arrivent à prendre la mousse bien sûr, et je leur propose simplement de se lever. Puis tu regardes ce qui se passe. Certains n’ont pas saisi le timing et se lèvent avant la vague, d’autres sont physiquement en difficulté, et enfin certains y arrivent très bien naturellement (surtout les jeunes). Commence alors ton véritable boulot : t’adapter à chacun et leur proposer des solutions individuelles.

L’apprentissage du surf est très complexe, un individu singulier, des situations toujours uniques, un milieu mouvant. Voila pourquoi, en plus des entraînements sur la semaine, nous favorisons le Freesurf. L’expérience personnelle ne pourra jamais être remplacée par la théorie, aussi bonne soit elle.


Srp: Même si les enjeux ne sont pas les mêmes, sont elles des rivales dans le développement des structures liées au surf ?
Non. Elles font partie du développement du surf. Dans certaines régions ou il ya une surexploitation de la côté par les écoles de surf (Anglet, Hendaye…) les collectivités locales doivent désormais légiférer sur l’utilisation de l’espace. J’espère qu’on n’en arrivera jamais à ce stade à Lège-Cap Ferret.

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Srp: Le club est ouvert toute l’année mais que s’y passe t’il durant les périodes les plus froides de l’hiver ?
Les cours ont lieu jusqu’à mi-novembre. Puis vient le temps des bilans et du travail de réflexion pour améliorer les choses. Les vacances de noël le club est fermé. Puis dès le mois de janvier on recommence à préparer la nouvelle saison sportive, je prépare également l’activité école.

Côté club, nous avons des entraînements tous les samedis soirs à la piscine d’Andernos, et bien sûr les voyages organisés en général dans le sud du Portugal, pour les adultes mais aussi pour les plus jeunes.

La Maison de la glisse est ouverte du mercredi au samedi et parfois le dimanche si les vagues sont bonnes, histoire que tous ceux qui surfent toute l’année (notamment tous les adultes) puissent venir se réchauffer après une session glaciale (douche chaude, café…).

Nos heures de travail sont annualisées, c'est-à-dire que nous travaillons beaucoup plus d’heures par semaine entre Mai et Septembre qu’en janvier février et mars.

Pour le personnel, l’hiver est également l’occasion de prendre nos congés et de partir en voyage.


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Srp: De plus en plus de vos jeunes membres sortent, avec d’ailleurs pas mal de succès, en compétition. Le piège n’est il pas de générer au sein même du club une certaine compétition entre membres ?
C’est le but. Créer une émulation saine qui les pousse à se dépasser toujours plus pour être le meilleur jeune surfeur du club. Les compétiteurs s’entraînent ensemble 2 jours par semaine, participent aux sorties dans les Landes et font également le voyage au Portugal. Nous avons une bonne bande de potes réunis par la passion du surf et qui, c’est un peu normal à leur âge, veulent devenir toujours meilleur !

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Srp: Lorsqu’un un tout jeune membre démontre son envie d’apprentissage du surf et de réelles capacités, l’équipe d’encadrement a-t-elle déjà en tête ses possibilités futures ? Un « plan » pédagogique est il défini ?
Nous avons en effet établi un « parcours » idéal de la première mise à l’eau jusqu’au haut niveau. Ce plan reste toutefois très théorique et nous sert de guide. Aucun parcours individuel n’est calqué sur ce « plan », cela nous sert de référence dans les grands domaines qui constituent la performance en surf. Le plus enrichissant reste d’ailleurs tous les moments ou le jeune va zigzaguer autour de cet idéal sans jamais l’atteindre. C’est le parcours et l’enrichissement qui sont important.

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Srp: Douze ans déjà que le club existe. Et dans autant d’années, ce club, tu le vois comment ?
Difficile à dire, On va imaginer deux antennes déjà pour couvrir toute la commune et accueillir plus facilement les gamins du ferret. Donc la Maison de la Glisse au Crohot et une autre au Ferret. Ensuite Ces bâtiments seront bien sûr HQE (Haute qualité environnementale) dans leur fonctionnement avec des récupérateurs d’eau, des panneaux solaires sur le toi, un chauffage économique basé sur une énergie renouvelable.

Au niveau sportif, les jeunes surfeurs du Surf Club de la Presqu’île rivaliseront au niveau national avec les meilleurs surfeurs landais et basques. Certains tenteront d’ailleurs leur chance sur les WQS.
2016 verra le premier surfeur du club intégré le Top 44.
Côté club, l’ambiance familiale perdurera et les soirées du club se seront transformées en grandes fêtes du village (comme la fête de l’huître avec le rugby).

En gros je vois le club comme il est aujourd’hui, un lieu de vie qui rassemble les gens autour du surf.


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Srp: Je te remercie d’avoir pris de ton temps afin de nous faire découvrir ce qu’est un club de surf. Je te laisse le mot de la fin :
J’aime l’idée que malgré toute l’agitation autour du surf aujourd’hui, que ce soit l’appropriation de l’image du surf par la publicité, l’expansion des marques de surf devenues multinationales régies par les même lois économiques ultra libérales de n’importe quel secteur, jusqu’à l’utilisation improbable du mot « surf » dans certains domaines, nous soyons un lieu ou on vient juste une board et aller se faire plaisir à l’eau.

Je veux juste finir sur la première discussion avec une personne qui n’a jamais surfé lorsqu’on fait un cours de surf : qu’est ce que le surf ? De manière très simple, je leur propose cette définition : le surf c’est « glisser avec la vague ».


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Surf Club de la Presqu’île. Bertrand. Interview.

Messagepar zitoune » Lun Déc 22, 2008 23:04

Merci à tous les deux pour cette interview très complète!
je trouve que l'approche de Bertrand est assez franche sur par exemple les limites d'un club. On ressent vraiment l'envie de partage qui prévaut plus que l'aspect "compétition" ou "encadrement" et ça donne envie :yess:

je trouve l'idée de pas se faire lever les débutants sur le sable pas idiote du tout car effectivement une fois dans l'eau, c'est très éloigné :arrow:

longue vie au surf club du cap ferret, je jetterai plus souvent un oeil à la maison de la glisse à l'occasion :yess:
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Messagepar manta » Mar Déc 23, 2008 10:56

très bonne interview.

concernant la maison de la glisse, on peut rajouter que pour 35 euros, on bénéficie (en plus de l'assurance :wink: ) d'un cadre tout en bois au milieu des pins très agréable et très utile pour se doucher, se réchauffer et discuter après la session hivernale. :yess: (ou automnale, printanière et en été).

je confirme que l'esprit n'est pas du tout à la compétition au sein de la vie du club malgrès des résultats encourageants pour certains jeunes du club en compét.
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Surf Club de la Presqu’île. Bertrand. Interview.

Messagepar dtc33 » Mar Déc 23, 2008 11:24

Je me posais une question, Bertrand Bouchez, c'est bien lui qui est à l'origine des 2 vidéos du team Sen No Sen (bodyboard) ? :fufu:
C'est bien ça, qu'un président de surf club prône la polyvalence, comme ça....
:yess:
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Messagepar zitoune » Mar Déc 23, 2008 11:28

dtc33 a écrit:2 vidéos du team Sen No Sen (bodyboard) ?

sur youtube, Sen no Sen, ça donne ça:



c'est ces vidéos auxquelles tu pensais dtc?
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Messagepar manta » Mar Déc 23, 2008 11:51

effectivement c'est bien lui.
il a filmé certaines sessions et surtout il a fait le montage des deux vidéos.

par contre il est directeur du club et non président.
le président, c'est un ami de fafa ! :wink:
(enfin il prend un bodyboardeur comme responsable, cela prouve qu'il est plus cool que ce que l'on entend sur lui :fufu: )
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Messagepar fafa » Mar Déc 23, 2008 14:55

je plussoie, superbe itw !!!
D'autant plus que le GC est quand même le spot ou j'ai commencé dans les années 80 en louant une planche à JP Bachet quant il avait un micro surfshop à coté de la madrague.
Le club a vraiment bien grandi et évolué. Je l'ai connu à ses prémices où un pote Claudio se voyait attribuer la mission de "vendre" des licences FFS aux petits surfeurs du coin. D'ailleurs c'est la seule année ou j'ai été licencié !!! Sacré Claudio !!!
Le club a vécu des hauts et des bas mais je pense que là, il est au top de sa forme et bénéficie depuis quelques années d'une équipe de jeunes vraiment sympa avec un bon esprit et surtout une superbe maison de la glisse ( eh oui le nouveau st tropez à des pépètes faut en profiter :lol: )
Le seul hic c'est que j'ai du mal à surfer avec tous ces jeunes qui déchirent de plus en plus !!! Ptain de jeunesse !!! :lol:
M'enfin c'est quand même top de voir des bouts de choux galérer au début sous nos encouragements et de voir le niveau qu'ils atteignent quelques années plus tard.
En tout cas, si ma fille est motivée c'est aux mains de bertrand que je confirais l'apprentissage du surf et puis plus tard elle viendra faire du freesurf avec papa !!!

PS : POur Roger, je ne suis pas le seul à trouver son comportement à l'eau irrespectueux mais il faut lui reconnaitre son investissement dans le club et ce qu'il a réussi a en faire. C'est juste dommage !!
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Messagepar dtc33 » Mar Déc 23, 2008 17:56

zitoune a écrit:c'est ces vidéos auxquelles tu pensais dtc?


Non, la seconde est le teaser de la première vidéo de SNS, "Rock the Life" .
http://www.bodyboard-shop.com/achat/pro ... 9&catid=60
La seconde vidéo s'appelle "Don't Give a Fuck".
http://www.bodyboard-shop.com/achat/pro ... 3&catid=60

:wink:
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