La date fixée depuis un an – certains ont des emplois du temps de ministre - c’est peu dire que le trip était attendu.
Une semaine avant, les prévis font le yoyo. ON VA OU ? C’est full offshore sur tout le Golfe de Gascogne, ça sent les Landes parfaites mais est-ce que ça va rentrer ? Finalement, ça sent le micro surf voir le flat, donc on trace au seul endroit possible : La Galice. Grosse tempête et flux de Sud en vue à partir de lundi-mardi, il y aura des vagues, c’est sûr mais on ne s’attend pas à de la qualité.
Départ après la semaine de boulot le vendredi soir. Mais d’abord :
1 …
2…
3…
...et c'est parti !
Mauvaise gestion du pique-nique, obligé de m’arrêter sur l’autoroute. Je pensais prendre une paella, je suis revenu avec ça :
C'est moche, mais ça passe...
Rendez-vous à Islares pour la nuit, c’est à dire à mi-chemin, avec les potes qui arrivent dans le 2ème van. Le but est de ne pas rater le swell du week-end qui s’annonce parfait. Ils arrivent de Istres et Toulouse...ils sont en retard. Très en retard... et arrivent au point de rendez-vous à 3 h du matin.
Je me lève à 7 h et j’ai un peu de scrupules à les réveiller mais pas le choix, il reste 5 h de route et ils m’en voudraient de les laisser dormir...4 h de sommeil, ça pique quand même. Réveil des pupilles féérique sur la route surplombant l’océan dans la pénombre, les pics de l’Europe enneigés réfléchissant les premiers rayons au détour des virages.
On vise un spot « pas world class » mais bien exposé et super tranquille. Et surtout, c’est le plus proche.
On arrive sur ce beach-break, c’est offshore et blindé de camions sur le parking ! Jamais vu ça. Tous les européens trippeurs sont là on dirait. Bon, c’est samedi, 13h, ce sera peut-être plus calme en semaine.
A l’eau, il n’y a que 15 personnes au pic. Session de décrassage parfaite pour les potos (moi je trouve ça mou, trop de monde, trop petit, pas assez de fréquence
, c’est le problème de s’être goinfré à la maison avant les vacances, je suis blasé). En vrai, ça déroule et c’est plaisant, même si c’est lent.
En sortant, je sens les autres bien chauds pour rester là et refaire la même le lendemain. De mon côté, je qualifie le spot de « pire spot de Galice »
Heureusement, après discussion et analyse des spots, on tombe d’accord pour aller plus loin, là où la côte est encore plus belle, les vagues meilleures et où il y a moins de monde. Normalement.
On se rend compte qu’on peut y être largement avant la nuit mais il faut partir tout de suite. A peine le temps de grignoter et on repart sur la route.
Ça fait beaucoup de conduite mais après, on sera placé pour gérer facilement ce qui arrive.
On y arrive juste à temps pour la classique « sunset session ». Vision parfaite en arrivant, de beaux pics gauche-droite bien calés à marée haute, avec de la puissance mais accessibles. Ça c’est des vagues !
On n'hésite pas une seconde (et du coup, la photo est pas top)
Un peu de monde à l’eau mais sans plus. Le parking, ici aussi, est blindé, principalement d'Allemands et d'Autrichiens, mais aussi de Polonais, de Tchèques, de Français (et d'Espagnols bien sûr).
Le soir on se pose pour le premier vrai repas depuis 24h. Défoncés de fatigue et heureux. Tout est parfait.