De retour dans mes pénates avec du temps libre, je décide de profiter de la houle qui rentre et du vent qui se fait absent.
Je vise un reef qui envoie -normalement- une gauche mais voilà, lorsque je veux fixer les S wings sur ma planche, je ne trouve plus la centrale... qu'importe, ça peut marcher en twin... mais ça sent quand même la loose. Il n'y a personne sur le parking, c'est gris, non GRIS et humide.
Après avoir couru, planche sous le bras les 2 km qui me séparent du spot, je constate que c'est dégueulasse... non seulement, la vague ne marche pas mais en plus le plan d'eau est agité tel une mer de vent.
Faut être aussi con que moi pour s'y coller quand même ! La rame est un calvaire, je ne peux même pas ouvrir les yeux tant les vaguelettes éclaboussent en permanence. En plus, c'est loin et avec ma plus petite planche, c'est pénible. Une fois au fond, je ne prends que des vagues fermantes. Y a rien à faire mais je persiste parce que je suis très con ou que je crois en une amélioration sensible et quasi immédiate.
Nulle amélioration ne s'opère, c'est même de pire en pire...je resors, recours mais je ne veux pas en rester là. Il me faut au moins une vague décente !
Allez, c'est parti pour le beach break plus exposé. Et là, merci dame nature, car elle a le mérite de toujours me surprendre ! Allez comprendre, le plan d'eau est lisse et les faces de vagues propres. Bon, bien sûr, je ne suis pas au bon niveau d'eau et il n'y a pas de banc digne de ce nom mais au moins, je vois des vagues dérouler.
Dès la mise à l'eau, je me fais tirer par le jus infernal, je passe au fond après 69 canards et mon espoir d'aller sur la pseudo vague repérée s'évapore. Bon, je suis quand même bien, seul au monde à essayer de choper ce qui s'appelle une vague. Mon karma se met dans le vert, j'arrête de ronchonner et j'arrive à me faire plaisir sur ces murs tantôt mous, tantôt fermant, jamais parfaits mais une chose est sûre, je suis mieux là que dans mon salon en train de faire du gainage !
Merci Pachamama