PARTIE 3/3Ca doit pas être toujours évident de faire la mise au point avec la burqa :
Le line up au réveil avec de loooongues vagues qui déroulent :
Sev est à l'eau depuis l'aube, je vais la rejoindre avec l'alaia :
La session est vraiment bonne, même si c'est un peu mou parfois, les vagues sont bien fréquentes et ultra glassy et certaines déroulent à fond. J'ai l'impression d'avoir franchi un nouveau cap avec l'alaia, les 3-6 passent régulièrement dans les 4 sens si la vague coopère et j'arrive à prendre un peu de vitesse frontside.
Puis le vent se lève fort en fin de matinée, signe du front qui approche.
On va sur un spot abrité du vent et de la houle pour mini pelou :
Il préfère définitivement les droites :
Pour le lendemain, ça doit rentrer assez gros avec de la période et du vent, j'hésite entre 2 spots, j'ai peur que ce soit trop gros et trop blindé pour l'un (avec la bonne marée à 11h un samedi matin....) et trop petit pour l'autre. Je ne saurai jamais si c'était trop petit pour l'autre, je choisis celui qui risque d'envoyer un peu et d'attirer la foule.
A l'apéro le soir, rien ne laisse présager que ça va surfer demain. Il fait gris, limite il bruine, des gamins jouent sur le fronton avec des raquettes de tennis (et les traditions bordel?), les bars passent du rock fort, les pipas s'échouent par milliers sur les trottoirs et ça piaille de partout.
On bouge sur notre squat à 15min mais la route s'est effondrée, le plan tombe à l'eau, on est bien dégouté...on cherche ailleurs mais il n'y a vraiment rien dans ce coin. On finit sur un parking d'une ville voisine au milieu de ccars et de vans. La nuit est bien foireuse avec du bruit jusqu'à 2h du mat....
Il pleut fort au réveil, je motive les troupes pour un check humide :
La pluie cesse et les séries rentrent, je suis partagé entre l'envie d'en profiter, la peur de me faire déboiter et de ne pas être à la hauteur avec ma 6'1 :
Je vais rester plus de 30min à tergiverser pendant que mes gamins montrent leur cul devant la webcam en seregardant avec 30s de différé sur le téléphone. Des séries font envie, d'autres font peur, j'observe :
Certaines vagues sont bien difformes et dans le jus :
Il y a beaucoup de chutes et peu de vagues longuement surfées :
vraiment beaucoup de chutes :
Tout au fond, sur l'île, ça parait bien bien massif. Il y a des équipages de surf tracté, c'est loin et ça fait peur.
Quand la série rentre, c'est vraiment gros, même si ça ne rend pas vraiment en photo. La lèvre met quelques secondes à arriver en bas de vague....
Entre les séries, je repère quelques vagues à ma portée de chicken. Allez! si j'y vais pas, je sais que je vais le regretter. Va falloir la jouer fine et ramer fort pour s'échapper et ne gêner personne. Je joue la prudence la 1ère heure et j'attrape 2 bouzes et 1 bonne vague :
Puis j'ai fait des bonnes parties de rame, une fois vers le large pour échapper aux grosses, puis un peu contre le jus, puis un peu pour revenir se placer dans la zone renard pour tout de suite reramer vers le large parce qu'une série gonfle à l'horizon.... Je me suis plus fait peur que démantibulé mais je me suis bien fait démantibulé sur des mousses bien sableuses bien puissantes.
Au final, une douzaine de take off, avec un tiers de bouzes tordues qui ferment ou alors je me suis fait taxer, un tiers de gros take off, semi vision et BAM et un tiers de petites bien longues genre celle là :
ou celle là :
Mais pour avoir ces petites, il faut vraiment aller les chercher contre le monde, contre le jus et contre les grosses séries. Les vagues qu'on prend dans la tronche quand on attend dans la zone renard :
Il ne faut pas vraiment se fier aux photos, c'était vraiment blindé (plus de 150 à la fin), le spot est très changeant en 3 min si une série passe et ça n'a rien à voir avec la vision et l'impression quand on est dans l'eau de profil.
La concurrence était rude, il y a toujours un con qui sera 15m plus à l'intérieur avec la prio, il y a des gars hyper forts, hyper rapides. La vague est vraiment world class même si c'était loin d'être calé et parfait, avec des bombes mais aussi des grosses fermantes, on sent la puissance et le spectacle est dingue de profil.
Je suis content de l'avoir eu, c'est formateur et au moins je n'ai pas de regrets mais je trouve qu'à chaque session ici, c'est de plus en plus compliqué de tirer son épingle du jeu.
Gracias españa :
et saturée d'algues. Au bout de 2h, le brouillard se dissipe pendant 5min :
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