Jour 4Le réveil sonne, bon je ne me suis toujours pas décidé... La 1ère voiture part, j'hésite...Selon le spécialiste du coin, cité par tibok un peu plus haut, ça va faire 2m à 2m50 a safi avec des beaux et gros tubes, du monde à l'eau, des pros et des locaux pas du tout partageurs. Sachant qu'on a sans doute pas la même échelle du mètre, ma motivation baisse. Il me propose un coup de tow in dans l'après midi. Je vais faire mon tour du village pour réfléchir. La houle est bien grasse et le vent bien fort. :
Lumières du matin :
En revenant, je vois Curren charger son boardbag sur la voiture avec des ficelles, il galère. Je lui prête mes sangles FCS et l'aide à fixer ses planches en discutant. C'est son 1er safi, il ne sait pas trop à quoi s'attendre, il craint d'être court avec ses planches.
Je fais finalement mon chicken (parce que j'ai peur de pas prendre de vagues, de bouffer, de pas être à ma place), à cause de la route (6h AR), parce que j'ai pas de planches pour (mais on aurait pu m'en preter une je pense), pour des raisons familiales, parce que la journée s'annonce top sur place...bref, je pourrai trouver plein d'excuses. Certains vont surement se dire que je suis complètement con de ne pas y être allé...
En écrivant ça, c'est sûr que j'ai un peu de regrets, et si j'avais été là bas, et si j'avais choppé juste 3 vagues...
Et si ma tante en avait, ce serait mon oncle...
Session carver sur la terrasse pour oublier :
Session carver sur la terrasse pour attendre la marée basse :
Les séries sont longues à venir mais quelques bombes passent. C'est pas gros car la houle est bien nord mais il y a des lignes qui envoient de jolis murs de plusieurs centaines de mètres qui s'enroulent. Je ne tiens plus, j'y vais. Je suis le 1er à l'eau, le placement n'est pas vraiment évident et le vent ultra fort. On sent que c'est plus puissant que les autres jours et les embruns qui volent sur les crêtes des vagues fouettent hyper fort.
C'est parti pour une orgie :
La vague a plus de répondant que les jours précédents et on peut vraiment pousser sur les cuissots :
même chose de plus près :
Session bien longue et bien physique. Je fais une pause repas/photos, je prends la caisse en combin' pour avoir le line up depuis la falaise en haut.
Sur la route :
La vue d'en haut :
Le line up de débile, avec environ 17s entre chaque ligne, faites le calcul :
Le line up de face :
De plus près avec un mec qui se cale en haut :
Le line up vue de la terrasse avant de me remettre à l'eau :
Et c'est reparti pour plusieurs tours et quelques km, vous le sentez là le vent off bien fort?
Ce n'est pas gros mais il n'y pas grand monde à l'eau. C'est compliqué à surfer quand même, un peu de jus, un vent très violent et des bonnes mémères lors de la mise à l'eau à la digue.
Comme il n'y a quasiment personne, on peut choisir les bonnes :
Pas de photos de ma session tow in, juste celle ci où le jet vient me récupérer en fin de vague :
C'est juste super dur. Déjà en wake j'ai pas la technique et ça me tétanise les bras mais là le fait de se lever en pleine mer, sans strap, puis gérer la trajectoire avec le clapot. 1ère tentative, la vague fait une bonne taille mais s'affaisse finalement. Le pilote a l'habitude et accélère comme un bourrin pour avoir le max de vitesse sur la vague. Dès que je lâche la corde, je perds toute ma vitesse! 2ème tentative, il attend une grosse vers le reef au fond en tournant en rond, on est dans de l'écume. Au fond, le slab est hyper gros, ça fait bien flipper, j'ai les bras qui tétanisent. C'est parti pour la reforme d'une grosse bombe qui a explosé sur le reef du fond, je n'ai jamais été aussi vite sur une vague, j'essaie juste de ne pas tomber à cause du clapot, le mur est tendu mais je perds finalement assez vite ma vitesse et je me fais manger par la mousse. J'en peux plus!
Bonne expérience, c'est rigolo mais trop fatigant, j'ai pas la technique pour me faire tracter donc je prend tout dans les avants bras.
Retour aux fondamentaux à la rame avec quelques bombes déventées :
Mes mécaniciens vérifient la bécane :
Couleurs locales :
Gopromadaire :
Les grands esprits se rencontrent :
Beau mais insurfable :
Le village avec le soleil qui tombe :
Demain la houle baisse, on bouge à un endroit où c'était trop gros et trop venté aujourd'hui, j'espère que ça le fera.
Une équipe de safi revient K.O. après la route. C'était beau, mais sans etre hyper gros et donc assez blindé avec du niveau. Je vois quelques photos de line up, c'est abusé de perfection. Je vois quelques mecs debout dans le barrel, c'est bien costaud. Tim Boal raconte qu'il a souffert un peu du monde et s'est décalé sur un pic plus chaud devant des blocs, il a trouvé des beaux barreaux apparemment. Le photograhe australien qui l'accompagnait a surfé aussi en fin de vague tellement c'était beau. Un américain qui était avec eux me raconte que c'était jouable mais qu'il a bouffé comme un sale, qu'il y avait pas mal d'intimidation de la part des locaux à l'eau et qu'il fallait attendre que quelqu'un tombe pour chopper.
Tom Curren et son photographe ont crevé sur la route, ils sont restés dans un hotel car trop crevés pour rentrer.
Difficile de se faire une idée de la réalité avec les impressions des autres et quelques photos...j'ai quelques regrets car je ne sais pas si l'occasion se représentera mais on ne peut pas être partout à la fois. Et si j'étais allé à safi ce jour là, je n'aurai pas pu faire un selfie avec un chameau et surtout je n'aurai sans doute pas fait ce que j'ai fait le lendemain...
...mais ce que j'ai fait le lendemain, ce sera pour jeudi...