Dernier jour sur la côte Est, on doit rendre la voiture de loc pas trop tard en fin d'après midi, on a pas loin de 6 h de route
On se décide donc avec Zit à tenter l'ultra matinale d'autant que la houle est annoncée à la hausse donc on y croit bien... On se dit même que c'est dommage de devoir partir aujourd'hui car les spots découverts la veille plus au sud doivent être on fire !
Bref, on retourne sur notre embouchure de rivière du premier jour et très vite on se rend compte que c'est effectivement plus gros, que c'est toujours aussi près du bord (attention aux rochers un peu vislards), qu'il y a régulièrement des séries qui viennent saturer le spot mais que dans le lot, il y a des bombes qui passent !
Ambiance tropicale + montagnes + océan = temps souvent humide
Je me met à courir partout en voyant çà
et çà
C'est donc parti pour une chouette session pendant laquelle on se fera bombarder par des séries pas vraiment surfables mais dès que le pacifique se détend un peu, c'est juste génial... Je suis comme un fou car j'avais vraiment envie de surfer cette île dans des conditions plus engagées que les 2 jours précédents et là, çà le fait bien même si ce n'est pas non plus du gros surf.
Au choix, des droites et des gauches... et personne à l'horizon... qui dit mieux ?
Je suis relativement en phase avec le spot, et j'ai même la chance de me coller une jolie vision sur une gauche de belle série ou j'ai pourtant cru que j'allais payer cher mon take off plus que limite mais pour la première fois du trip, ma planche mord la vague, prend de la vitesse instantanément, je m'accroche au rail et n'est plus rien d'autre à faire qu'à profiter de ces quelques centièmes de seconde que seuls les surfeurs connaissent ! Puis la vague me libère et m'offre un mu bien massif qui déroulera jusqu'à se fracasser dans les rocks en shore break... Rien que cette vague permettra de classer ce mini trip parmi les trips surf réussis !
Le manège continue, Zit par contre n'est pas en canne, il décide se sortir et emmène avec lui le glassy qui se transforme en une dizaine de minute en un immonde plan d'eau agité par un vent à décorner les boeufs qui vient de se lever.
J'insiste pendant une bonne heure car même si c'est devenu carrément moche, l'eau est toujours entre 25 et 28°, le paysage est toujours à couper le souffle et puis je prends un certain plaisir à me faire défourailler à chaque tentative de take of.
Il est l'heure de ramener les planches, rentrer au backpaker et se lancer dans l'interminable route du retour jusqu'à Tapei - malgré le mauvais temps, les couleurs sont folles
Et puis soirée dans un énorme night market à repousser les limites de la street food, à négocier les bidules made in taiwan a vendre à tous les coins de rue, et à se laisser bercer par cet effervescence difficile à retrouver ailleurs que dans ces pays
Demain, on se fera une dernière ballade dans Tapei et il sera temps de reprendre la route de la France