Enfin une bonne semaine à passer en famille et en trip.
Nous avons choisi le chemin de St Jacques de Compostelle, en fait un des chemins, le préféré des surfeurs :
côte landaise, côte basque, cantabrie et asturies.
Le minibus est chargé et nous partons le soir même car j'espère une session pour le matin.
La nuit est fraiche et le matin apporte une houle solide et désordonnée où seul le très bon du coin assure.
Nous descendons donc plus au sud où je vais trouver des vagues sympa sous le soleil. Vu les têtes d'affiche
présentes sur le spot, ça a du être terrible plus tôt.
Toujours plus au sud, je surfe pas très loin d'une gauche connue. Mais la taille augmente et
je me dis que peut-être...
La chance est avec moi, la jolie gauche fonctionne et je vais essayer d'en profiter.
Mais les locaux sont là et bien là et je ne vais pas m'en sortir si bien que ça.
Mais que la vague est belle!
Après quelques Tapas y cerveza nous poursuivons sur le chemin.
La visite des spots connus et moins connus ne donne pas grand chose. Mais la ballade est toujous aussi belle.
A la limite des Asturies nous trouvons des vagues pour tout le monde et pour la première fois je surfe
avec la neige sur les sommets face au spot.
Le chemin nous emmène et le spot suivant m'offre de petites vagues le soir qui vont devenir bien solides
pour la session du matin.
Je pense alors à quelque chose. Et si la jumelle voulait bien se mettre en place, avec cette houle ça pourrait le faire...
Et Bingo, Ca fonctionne!!!! Là encore c'est bataille avec les locaux mais en surfant un peu en dessous
j'arrive à en chopper quelques belles. Je me régale!!!!
Petit repas sympa après ça grâce au poulet que nous avions commandé à l'aller et qui a bien voulu se laisser manger.
Nous avons prévu d'aller le soir un peu plus loin dans une crique abritée et en partant C'EST LE DRAME.
Le moteur s'arrête puis repart puis s'arrête à nouveau. Je regarde mais en vain, je ne comprends pas le problème,
l'essence arrive, l'électricité aussi
Nous n'avons pas d'autres choix que de nous trimballer à 30 à l'heure vers un garage.
Nous en trouvons un à la ville suivante mais les quelques mots d'espagnol que nous parlons nous conduisent
vers la désolation : il est plus de 18h00, le patron du garage est tout seul et il doit terminer avec un ou
deux clients. Ensuite c'est le week-end de pâques, tout sera fermé pendant 4 jours.
Nous contactons l'assurance et commençons à organiser notre rappatriement en espérant que le patron prendra quelques minutes
pour un diagnostic.
Le gars est vraiment super sympa et regarde s'il peut faire quelque chose. Mais rien, l'allumage semble foireux.
Donc, nous allons rentrer en taxi le lendemain. En attendant, nous passons la nuit sur le parking du garage,
ça change des bords de mer...
Le retour en taxi avec remorque pour les planches et les bagages se passe bien. C'est seulement
extraordinaire de voir comment la sortie de Bilbao est organisée : nous roulons sur une voie,
toutes les autres voies sont réservées pour la sortie. A contrario, le passage du pays basque par
l'autoroute est un vrai calvaire. Drôle de chemin...
Arrivés à Bordeaux, nous passons une nuit réparatrice et avons la chance d'être invités en vendée pour
le week-end. Et c'est là que le chemin de St Jacques nous rattrape : à Pons au centre d'un rond point
ils sont là : les pélerins de St Jacques.
Le chemin va nous porter chance car le lendemain matin les vagues seront belles sur le beach break du coin.
Epilogue :
Deux semaines plus tard nous reprenons le chemin de St Jacques pour aller récupérer le camion.
Nous partons en voiture de location, c'est le même chauffeur de taxi qui vient nous récupérer à la gare
où nous posons la voiture et nous offre un verre au café du coin.
Au garage nous remercions encore chaleureusement le patron et repartons à nouveau sur le chemin,
vers le Nord pour la dernière fois.
Un petit stop sur un spot un peu secret que j'adore et nous reprenons la route. Et là C'EST LE DRAME ;
un premier à-coup puis un second, une sueur froide coule dans mon dos mais je sais déjà :
le problème est à nouveau là. Panique à bord puis nous décidons de rouler comme ça.
Alors c'est reparti mais cette fois ci nous évitons au maximum les autoroutes et la route que nous avions
parcouru 15 ans plus tôt est toujours aussi pénible même à 50.
Et encore 50 c'est quand le moteur ne s'arrête pas car si on ralentit trop il câle et c'est vraiment super
pénible. Surtout que parfois il ne redémarre pas du premier coup.
Mais la route a aussi évolué et nous sommes parfois obligés d'empunter la 4 voies à 50 sur la bande
d'arrêt d'urgence en serrant les fesses. C'est chaud.
Il faut aussi traverser Bilbao en s'arrêtant le moins possible et sans prendre la rocade.
Evidemment nous n'avons pas de carte, ce serait trop simple.
Là je me fie à l'appareil de navigation maison : le pifomètre et ma fois nous nous en sortons pas si mal.
Mais après ça il nous faut une pause, je regarde encore mais rien. Je ne comprends pas.
Nous repartons par la route de la côte toujours mais au bout d'un moment je craque à nouveau,
il doit s'agir d'un faux contact c'est obligé. Ma femme conduit, je vais à l'arrière et ouvre
le compartiment moteur et commence à toucher tous les fils du côté de l'allumage et tout à coup,
je touche le bon! Il y a bien un faux contact. Pendant que ma femme conduit j'essaie alors de maintenir
le fil que je crois poser problème, la tête en bas dans le moteur qui raconte son histoire, les doigts qui
brulent et qui crampent.
Je finis par trouver plus précisément mais pas moyen de le faire tenir, nous roulons donc comme ça
jusqu'en France où nous passons la nuit avant de repartir de la même façon le lendemain.
Le remplacement de la pièce défectueuse me coutera finalement 50€.
Le chemin de St Jacques est vraiment plein de surprises!!!